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« Anderlecht, Bruges et le Standard n’ont jamais été autant divisés »

Thomas Bricmont

Herman Van Holsbeeck s’est confié longuement dans Sport/Foot Magazine. Voici le passage où il évoque la concurrence avec les trois grands, mais aussi la succession de Roger Vanden Stock.

Vous espérez concurrencer la deuxième colonne de Premier League mais est-ce vraiment envisageable vu les différences de revenus notamment en matière de droits télés? Jelle Vossen, l’un des meilleurs joueurs du championnat et international, se retrouve en D2 anglaise.

Sans nouveau stade, c’est impossible. On joue le même sport mais pas avec les mêmes armes. Gand a réussi à doubler son nombre d’abonnements grâce à son stade, c’est la preuve qu’il faut aller dans cette direction. Je suis persuadé que si on occupe le stade national sur le parking C du Heysel, beaucoup de matches se joueront devant 40.000 personnes. Un nouveau stade offre aussi des facilités. Mon père a 84 ans, il ne sait plus venir au football. Aller mettre sa voiture au Westland shopping, venir à pied, c’est trop compliqué pour lui.

Le fait que Bruges notamment s’oppose à ce que vous disposiez du futur stade national, ça vous irrite ?

Oui. Alors qu’à l’inverse, le président tout comme moi serions heureux que Bruges dispose d’une nouvelle enceinte car ce serait un levier pour notre foot. Si Bruges disposait d’un stade entièrement payé par la Région flamande, je tiquerais, oui. Mais nous, nous disons que si nouveau stade national il y a, nous souhaitons y jouer dedans tout en payant un loyer comme ça se fait dans beaucoup d’autres villes. Je ne vois pas où est le problème. Bruges a bien disposé d’une enceinte modernisée grâce à l’Euro 2000 et les aides publiques. On n’a rien dit.

C’est de la jalousie ?

Oui il y a une part de jalousie. Et pourtant, on aurait intérêt à s’unir pour avancer. Malheureusement, on a le sentiment que les trois grands n’ont jamais été autant divisés qu’aujourd’hui. Cela s’explique par des visions que je comprends difficilement. Roland Duchâtelet est quelqu’un de fortuné, d’intelligent mais qui lors de réunions ne passe pas du tout pour un rassembleur.

Roger Vanden Stock n’a-t-il pas envie d’acheter un autre club comme Duchâtelet en a pris l’habitude ?

Non. Anderlecht, c’est son seul et unique club.

Etes-vous toujours lié au destin de Roger Vanden Sotck comme vous l’aviez déclaré ?

Oui, je ferai ce que le président me dit de faire. Je lui dois tout. Je vais avoir 60 ans en novembre mais j’ai toujours cette passion en moi. Je ne dis pas que je n’aspire pas un jour à avoir une vie plus relax mais quand je me lève, je ne ressens aucune lassitude bien au contraire.

On parle de plus en plus de l’influence grandissante d’Alexandre Van Damme au sein de la famille anderlechtoise…

Entre la famille Vanden Stock et la famille Van Damme, les liens sont très forts. Et la succession se fera tout naturellement. Ce n’est pas un Qatari qui reprendra ce club. Le club sera repris par quelqu’un du même sérail, qui connaît parfaitement la maison.

Alexandre Van Damme est davantage un financier, d’une puissance pécuniaire énorme.

Oui. Et c’est la seule personne que j’ai rencontrée dans la vie qui ne veut aucune médiatisation. Par contre, quand il donne son avis, il compte, c’est quelqu’un de très présent.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien avec Herman Van Holsbeeck dans Sport/Foot Magazine.

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