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Anastasiou : « Je m’attends à un match difficile pour les Grecs »

Yannis Anastasiou, ex-attaquant d’Anderlecht, est désormais l’entraîneur de Courtrai. Le Grec revient sur le début de saison des siens et estime que les Diables Rouges seront supérieurs à ses compatriotes.

Courtrai a pris sept points sur quinze. Quelle cote (sur dix) vous donnez-vous pour ce résultat et la manière dont il a été acquis ?

J’ai dit depuis le début que je voulais sept ou huit points sur quinze. L’objectif est donc atteint. Je savais que les joueurs éprouveraient des difficultés à s’adapter à un nouvel entraîneur, à de nouvelles idées et à un nouveau système de jeu mais je commence tout de même à voir ce que je veux. Je trouve que l’équipe joue déjà beaucoup mieux qu’au cours des deux dernières saisons. Par moment, on a livré du très bon football, avec des combinaisons et beaucoup de mouvement. Bien entendu, certains joueurs sont arrivés plus tard et cela a un peu compliqué notre tâche au début mais on progresse petit à petit.

Notre principal souci, c’est la concentration mais ce n’est pas un problème propre à Courtrai, j’ai l’impression que tout le championnat de Belgique est concerné. J’ai vu de nombreux matches et je trouve qu’en général, les joueurs sont peu concentrés. Ils commettent des erreurs évitables, surtout en reconversion. C’est sûrement chouette pour le public car le rythme est plus élevé mais pour l’entraîneur, ce n’est pas drôle. Je veux que mon équipe soit plus équilibrée, plus stable. Qu’elle commette moins d’erreurs et perde moins de ballons car elle se met en difficulté. Notre objectif, c’est de travailler ça pour ne plus que ça se produise.

Vous avez déjà une idée de la valeur intrinsèque de votre équipe par rapport aux autres ? À quelle place Courtrai doit-il pouvoir terminer le championnat ?

Je ne sais pas. La saison est encore longue et la seule chose que je puisse dire jusqu’ici, c’est que le championnat est bizarre. Les petits clubs battent facilement les grands et c’est très étrange, surtout en début de saison. L’important, pour moi, c’est de stabiliser l’équipe, de lui conférer une structure qui lui permette de prendre le plus de points possible. On ne craint personne mais on doit éviter les erreurs stupides. Ça ne dépend que de nous, pas de l’adversaire.

La saison dernière, vous étiez à Roda, en D1 hollandaise : quelle est la plus grande différence entre le championnat des Pays-Bas et le championnat de Belgique ?

Je trouve qu’aux Pays-Bas, le jeu est plus… technique. Et plus… tactique aussi. Ici, c’est plus… physique, il y a plus de duels et le jeu est très ouvert. Les équipes sont moins équilibrées. Je trouve que le championnat de Belgique a progressé au cours des dernières années, je vois de bonnes choses mais, comme je vous disais, il y a un problème de concentration. Je vois beaucoup de joueurs courir n’importe où, derrière tous les ballons mais sans trop savoir quand et comment ils doivent presser. C’est une question d’entraînement, de condition physique et de choix mais aussi de communication.

Le Club Bruges a été éliminé par AEK Athènes au barrage de l’Europa League et estime que c’est une honte. Vous qui êtes grec et travaillez en Belgique, qu’en pensez-vous ?

Dire que c’est une honte, ce n’est pas juste. Pour moi, les deux équipes avaient autant de chances de passer mais il s’avère que l’AEK était meilleur. Bruges doit se regarder dans le miroir. Il s’est peut-être surestimé ou alors, il a sous-estimé l’adversaire.

Dimanche, la Belgique affronte la Grèce au Pirée en match de qualification pour la Coupe du monde : les Diables Rouges ne vont tout de même pas se casser la figure ?

C’est possible mais ce sera un match très différent de celui qui a opposé l’AEK à Bruges. Sur papier, la Belgique a plus de talent et elle est mieux classée. Mais la vérité du terrain peut être différente, même si je m’attends à un match difficile pour les Grecs.

Par Christian Vandenabeele

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