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Alexis de Sart : « Je ne vais pas interrompre un tacle sous prétexte que c’est Julien en face »

Alexis de Sart peut infliger un nouveau coup dur à Zulte Waregem et à son frère Julien dans la lutte pour les PO1.

En août, Zulte Waregem s’est imposé 2-0 au stade Arc-en-ciel. Quatre mois plus tard, tu peux enfin prendre ta revanche sur ton frère. Depuis combien de temps prépares-tu ton plan ?

J’en ai pris pour mon grade après notre défaite à Zulte Waregem, même si ces piques sont restées dans les limites. Je suis impatient car ce n’est pas toutes les semaines que je joue contre mon frère. Ceci dit, je ne suis pas stressé. Ce n’est plus nouveau. Comme la fois précédente, je dirai bonjour à Julien, puis je me concentrerai sur mon match. Pourquoi nous éviterions-nous ? Ce sont surtout mes parents qui sont nerveux. Ils ne sont jamais à leur aise quand on joue. Je vois d’ici leur tête si Julien et moi nous livrions un duel… Je ne vais pas retirer mon pied sous prétexte que c’est Julien en face mais en général, on reste correct. C’est dans notre nature : on est tous deux respectueux. Le seul endroit où ça pourrait peut-être dégénérer entre nous, c’est dans le jardin de nos parents… (Rires) Contrairement au match aller, toute la famille sera présente. À l’aller, la longueur du déplacement – 170 kilomètres – en avait fait reculer beaucoup. Je vais devoir commander de nouveaux billets pour offrir une place à tous mes cousins, cousines, oncles et tantes.

Julien a deux ans de plus que toi. Il a toujours été ton modèle en football ?

Je ne l’ai pas souvent vu jouer en direct quand j’étais petit car nos matches se déroulaient souvent au même moment. Quand il jouait en déplacement, je me produisais à domicile. Il était mon modèle dans la mesure où il réussissait tout ce qu’il entreprenait. Je ne l’ai vraiment admiré que quand il a intégré le noyau A du Standard. Si c’est difficile d’être le petit frère ? Non, ça va. On me compare souvent à lui mais depuis que je suis titulaire à Saint-Trond, je suis Alexis, pas le frère de Julien de Sart.

Tu en es à deux buts et deux assists. Julien n’a pas encore marqué cette saison. Reconnais que tu as un peu pitié de lui ?

J’ai deux buts d’avance mais je ne vais pas le charrier pour autant. Pour être franc, je dois reconnaître que c’est surtout dû à sa position. Je joue plus haut et je reçois donc plus d’occasions de surgir dans le rectangle. Mais, avec son tir, il aurait déjà dû avoir marqué. Tout semble toujours si facile pour lui. On dirait qu’il ne se donne aucun mal. Si nous avons un point commun, c’est que nous sommes tous deux des bosseurs.

Le Club Bruges, Charleroi et Anderlecht sont quasi assurés d’un billet en PO1. Il reste trois places pour dix candidats. Qui, de Saint-Trond ou de Zulte Waregem, a le plus de chances de faire partie des six élus ?

La confrontation avec Zulte Waregem est importante. On peut les mettre hors-course. Pour la famille de Sart, l’idéal serait que les deux équipes disputent les PO1. Mais ce sera difficile car les autres équipes refont progressivement leur retard. En fait, on a signé un parcours similaire. Après un bon début, on est rentré dans le rang. Le recul de Zulte Waregem est évidemment plus spectaculaire. Ça ne me surprend pas : il est difficile de combiner le championnat et l’Europa League avec un noyau étriqué.

Le Club Bruges et Anderlecht ont déjà pris des renseignements sur toi. Que doivent faire les repreneurs japonais pour te conserver au Stayen ?

Pour le moment, ce ne sont que des rumeurs. Je me sens bien à Saint-Trond et, en principe, j’y achèverai la saison. Ensuite, je réfléchirai tranquillement à ma prochaine étape, avec mon entourage. Je veux procéder calmement. Je n’oublie pas ce qui est arrivé à d’autres jeunes. En début de carrière, l’essentiel est de jouer.

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