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5 raisons de se méfier du Dnipro Dnipropetrovsk

Le verdict est tombé pour le Club Bruges. En quarts de finale de l’Europa League, il affrontera les Ukrainiens de Dnipropetrovsk. Si sur le papier, ce tirage semblait être le meilleur possible, voici cinq raisons pour lesquelles il faudra se méfier de cet adversaire.

1. Un long déplacement

Michel Preud’homme espérait tomber sur un club qui éviterait à ses hommes de longs déplacements. C’est raté. Dnipropetrovsk se situe à 2300 kilomètres du Jan Breydel Stadion. Le voyage risque donc d’être long et éprouvant dans un calendrier des Play-offs déjà bien chargé. Avant ce déplacement européen le 23 avril (match aller le 16), les Brugeois recevront Anderlecht pour le second topper des Play-Offs. Au retour, ils devront se farcir un déplacement compliqué chez les Gantois, qui se sont positionnés comme candidats au titre à l’aube de la dernière ligne droite du championnat. Encore une fois, le tacticien blauw en zwart devra trouver la formule miracle pour faire souffler ses hommes.

2. L’ambiance, qui pourrait être très chaude au retour

Confrontés à un public hostile au Stade Olympique Atatürk, les Brugeois devront montrer la même maturité lors du match retour en Ukraine. Si le public ukrainien n’a pas répondu présent lors des deux premiers matches de poules disputés devant moins de 5.000 spectateurs, ils étaient plus de 25.000 à pousser leur équipe face à l’Inter. Les joueurs de Dnipro évoluent dans un stade très récent (le Dnipro Arena, construit en 2005), sans piste d’athlétisme, avec un public très proche du terrain. Quand on connaît la sulfureuse réputation des supporters d’Europe de l’Est, la pression pourrait être très forte lors du match retour si les locaux réussissent une belle prestation à Bruges. Sans compter sur une nuit qui a déjà été perturbée par les plus fanatiques en Turquie, et qui sera certainement encore cette fois agitée.

3. Des joueurs méconnus, mais pas dénués de qualités

A la poursuite de l’intouchable Dynamo Kiev et du Shakhtar Donetsk dans le championnat d’Ukraine, le Dnipro compte quelques joueurs intéressants dans ses rangs. A commencer par Yevhen Konoplyanka, international Ukrainien qui a tapé dans l’oeil de Tottenham et la Roma lors du dernier mercato. Doté d’une excellente technique, il est capable de débloquer toutes les situations, comme ce jeudi où il a offert la qualification aux siens en déplacement à l’Ajax (2-1). Autre international ukrainien d’expérience : le milieu de terrain Ruslan Rotan. La jeune arrière-garde brugeoise devra aussi se méfier de Nikola Kalinic, international croate de près d’1m90, qui pourrait la mettre en difficulté. Enfin, dans la ligne défensive ukrainienne, on pointera la présence de Douglas, un robuste défenseur brésilien, et d’Ondrej Mazuch, figure bien connue chez nous pour le solide duo anderlechtois qu’il a formé, entre 2009 et 2011, avec Roland Juhasz.

4. Le tableau de chasse des Ukrainiens

Jouer face à Dnipropetrovsk, c’est un peu plonger dans l’inconnu. A chaud après le tirage au sort, Michel Preud’homme a confié qu’il ne pouvait pas dire grand-chose sur cet adversaire qu’il faudra analyser. Mais si les Ukrainiens en sont là aujourd’hui, c’est qu’ils le méritent. Ils ont survécu dans un groupe comprenant l’Inter Milan, Saint Etienne et Qarabaq, avant de surprendre l’Olympiakos (4-2 au cumulé) et l’Ajax (2-2, but à l’extérieur), pourtant deux solides adversaires, dans les phases à élimination directe.

5. Un trop plein de confiance

Si tout le monde en Belgique se réjouit de ce tirage en disant que cet adversaire est sans doute le plus abordable pour le Club Bruges, la réflexion vaut aussi pour les Ukrainiens qui ont certainement eu le même sentiment en tirant le club de la Venise du Nord. En évitant Naples, Wolfsburg ou Séville, les deux équipes sont convaincues de leurs chances à 200%, et le combat s’annonce intense. Il faudra donc rester calme et concentré, dans la lignée de ce que le club a montré face à Besiktas. Au vu du contexte évoqué plus haut, il sera surtout très important de marquer les esprits dès le match aller, pour ne pas se faire surprendre en Ukraine, où seuls Qarabaq (0-1), sans doute moins dépaysé, et l’Inter (0-1) ne se sont pas inclinés.

Julien Brogniet

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