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19 arrêts, plus de trois buts « évités » : les chiffres des play-offs exceptionnels de Simon Mignolet

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Parfois décevant lors de la phase classique, le Diable rouge a finalement été l’homme du troisième titre consécutif de Bruges. La preuve.

C’était peut-être la première fois, depuis son retour sur le sol belge. Irrégulier, parfois grossièrement surpris pendant la phase classique, Simon Mignolet a retrouvé le bruit de la critique après une entame de championnat difficile. Finalement, le numéro 2 des Diables rouges a profité du sprint final pour remettre tout le monde d’accord. Le Limbourgeois n’a pas seulement rappelé son statut de meilleur gardien du pays, il a également multiplié les miracles pour s’ériger en acteur majeur du troisième titre brugeois de rang.

En 450 minutes, Mignolet n’a encaissé qu’une fois. Ce ne sont pourtant pas les tentatives adverses qui ont manqué, vu que le dernier rempart des Blauw en Zwart a dû faire face à 20 tentatives cadrées lors des cinq premières sorties brugeoises des play-offs. Seule la frappe puissante de Michael Frey est parvenue à tromper la vigilance de l’ancien gardien des Reds, qui a donc effectué 19 arrêts dans le sprint final. C’est plus que tous ses concurrents puisque le gardien de l’Union Anthony Moris le talonne avec quinze arrêts, le Français Jean Butez pointe à huit et Hendrik Van Crombrugge à quatre, avec un match de moins.

Si on se penche sur la qualité des tirs concédés par le Club, Mignolet a également sorti le grand jeu. Les post shot expected goals permettent d’évaluer la qualité d’un tir, pas seulement en fonction de la position du tireur mais aussi de la destination de la frappe en termes de puissance et de précision. Ils montrent que selon les frappes cadrées qu’il a concédées, le gardien de Bruges aurait « dû » encaisser 4,34 buts. Avec un seul but réellement encaissé, Big Si en a donc « arrêté » 3,34. Butez et Van Crombrugge ont, quant à eux, encaissé plus que ce qu’ils auraient dû. Anthony Moris, par contre, fait encore mieux que Mignolet en la matière, notamment grâce à ses prestations à l’aller contre Anderlecht puis à Bruges. Le Luxembourgeois s’est retourné quatre fois, mais a concédé 7,77 post shot xG, et donc « arrêté » 3,77 buts.

Dans les derniers instants du championnat, c’est essentiellement entre les perches que la différence s’est faite. Avec une seule grosse occasion encaissée sur les cinq concédées par Bruges – sans même parler du penalty hors-cadre de Dante Vanzeir – Simon Mignolet a fait honneur à sa réputation. Celle qui facture désormais 103 matches de championnat à la garde des filets blauw en zwart, avec seulement 82 buts encaissés (0,8 par match) et 47 clean-sheets à la clé, soit des filets inviolés dans 47% de ses matches.

Des chiffres de champion.

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