Zlatan Ibrahimovic revient à l’AC Milan

Le retour du « Lion ». Après deux saisons aux Etats-Unis, la star suédoise Zlatan Ibrahimovic retrouve l’AC Milan, à 38 ans, pour réanimer, par ses coups de génie et son célèbre bagou, une équipe moribonde.

Sept ans plus tard, ses longs cheveux noirs sont toujours tirés vers l’arrière: l’attaquant a acté vendredi son come-back dans le club où il a joué entre 2010 et 2012, comme un nouveau défi contre le temps.

Le Suédois, qui était libre de tout contrat depuis son départ du Los Angeles Galaxy mi-novembre, a signé avec l’AC Milan un contrat de six mois, avec une année supplémentaire en option, a précisé dans un communiqué le club lombard. « Je retourne dans la ville que j’aime », a pour sa part dit l’attaquant suédois, cité dans le communiqué du club.

Cette signature était attendue depuis plusieurs semaines, attisée par Zlatan lui-même, jamais à court d’idées pour créer de l’effervescence autour de son nom. « A bientôt en Italie », disait-il au magazine GQ Italia début décembre, en promettant de « trouver les stimuli nécessaires pour vous surprendre à nouveau. »

Ça tombe bien, sa nouvelle maison ne demande que ça. L’AC Milan, l’une des pires attaques du pays, stagne à la 11e place du Championnat, et reste sur une cinglante défaite (5-0) contre l’Atalanta Bergame.

Le club lombard a presque tiré une croix sur le top 4 du championnat, qualificatif pour la Ligue des champions, compétition qu’il n’a plus disputée depuis la saison 2013/14. L’AC Milan est actuellement à 14 points du quatrième, l’AS Roma.

Signes de déclin ?

Sur le papier, le mariage semble parfait entre la formation en quête de sa gloire passée et le joueur revanchard, qui avait quitté l’Europe sur une note mitigée.

Leur précédente union a d’ailleurs été un succès, avec un titre de champion en 2011 – le dernier des Milanais – et le trophée de meilleur buteur de Serie A pour le Suédois en 2012 (28 buts).

Après quatre saisons prolifiques au Paris SG entre 2012 et 2016, Ibrahimovic a montré des signes de déclin à Manchester United, où son départ a été précipité par plusieurs blessures, dont une rupture des ligaments croisés d’un genou en 2017, et des statistiques en berne (1 but en sept matches en 2017/18).

Mais ses deux saisons au Los Angeles Galaxy ont rassuré sur son état de forme et sa capacité à être décisif. « Les lions ne récupèrent pas comme les humains », a-t-il expliqué, avec son célèbre sens de la répartie.

Avec un bilan de 54 buts et 17 passes décisives, l’ancien de l’Inter et du Barça a assumé son statut de superstar de la MLS, même s’il n’a pas remporté de titre avec la franchise californienne.

Aux Etats-Unis, il a empilé les « highlights » (buts spectaculaires) et sorti une deuxième autobiographie, sobrement intitulée « Le foot, c’est moi », qui montre bien que le joueur n’a rien perdu de son style inimitable, aiguisé par un sens aigu du spectacle et un ego surdimensionné.

A l’âge où la plupart des joueurs sont sur le déclin, le natif de Malmö tente d’étirer encore une histoire déjà très riche (Ajax Amsterdam, Juventus, Inter Milan, Barcelone, AC Milan, PSG, Manchester United) où il a presque tout gagné – sauf la Ligue des champions -, pour s’offrir une porte de sortie à la hauteur de son talent.

Comme Zlatan avant lui, Thierry Henry et David Beckham sont revenus en Europe, en fin de carrière, après un exil outre-Atlantique, mais sans retrouver leur lustre d’antan. Réussir là où ces stars ont échoué: voilà un défi à la taille du Suédois.

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