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Zinédine Zidane fête ses 50 ans: voici cinq buts qui ont marqué sa carrière (VIDEOS)

L’entraîneur français fête aujourd’hui son demi-siècle. Au cours de sa carrière, il a marqué quelques buts importants dans sa carrière. En voici cinq.

Ce 23 juin, le double Z le plus célèbre du monde fête ses 50 ans. Au cours de sa carrière, le natif de Marseille a disputé 689 matches et a marqué 125 buts, et porté les tuniques de quatre clubs (AS Cannes, Girondins Bordeaux, Juventus, Real Madrid). Le meneur de jeu a notamment remporté une Ligue des Champions, deux Scudetti italien ou un titre de champion d’Espagne.

Sous les couleurs françaises, il a marqué 31 fois en 108 sélections, remportant une Coupe du monde (1998) et disputant une finale en 2006, marquée par une sortie malheureuse après un coup de boule sur l’Italien Marco Materazzi.

Comme entraîneur, il reprendra avec succès le Real Madrid. Sur le banc de la Casa Blanca, il soulèvera la Coupe aux grandes oreilles par trois fois.

15 mai 2002, Real Madrid – Bayer Leverkusen, finale de la Ligue des Champions: la « légendaire volée de Glasgow » qui offre une Coupe aux grandes oreilles

Comme dans tous les stades, à l’approche de toutes les mi-temps, il y a ceux qui décident d’anticiper le coup de sifflet de l’arbitre, pour être les premiers au bar ou aux toilettes. Le 15 mai 2002, il y a donc 20 ans, à Glasgow, ceux qui ont pris cette décision ont dû se frapper la tête aux murs d’Hampden Park. Parce qu’ils ont raté ce qui reste, à ce jour, l’un des plus beaux chefs-d’oeuvre aperçus lors d’une finale de Ligue des Champions.

La mi-temps approche, et le score est nul. En habitué, pour sa troisième finale en cinq ans, le Real a frappé le premier. Raul a placé son pied gauche au bout d’une longue touche surpuissante de Roberto Carlos qui l’a mis sur orbite dans le dos de la défense allemande. Le Bayer Leverkusen, sensation de la saison, répond cinq minutes plus tard, quand le redoutable pied droit de Bernd Schneider dépose un coup franc sur le front de Lucio.

Une demi-heure passe, et Zinedine Zidane apparaît. Le Français veut enfin brandir cette Ligue des Champions qui lui échappe depuis des années. Alors, quand un centre de Roberto Carlos dessine une chandelle dans le ciel écossais, Zizou s’apprête à écrire une nouvelle page de sa légende.

En 2002, il y a donc 20 ans, Zinédine Zidane envoyait le Real au firmament du foot européen grâce à une volée supersonique. C'est bieng !
En 2002, il y a donc 20 ans, Zinédine Zidane envoyait le Real au firmament du foot européen grâce à une volée supersonique. C’est bieng !© iStock

Les supporters du Real appellent ça « la volée de Glasgow ». Tout simplement. Une reprise du gauche d’une pureté sans nom, déposée fermement dans la lucarne de l’impuissant Hans-Jorg Butt. Les génies n’ont pas de mauvais pied.

Leverkusen ne s’en remettra pas. Les Allemands dominent la seconde période, mais butent sur un Iker Casillas de gala. Quelques jours avant ses 21 ans, le jeune Espagnol remplace Cesar Sanchez, blessé, à 25 minutes du terme. Une petite demi-heure et quatre arrêts miraculeux plus tard, le Real Madrid soulève sa neuvième Coupe aux grandes oreilles.

Pour Leverkusen, la série noire continue. Battus en finale de la Coupe d’Allemagne par Schalke 04, doublés sur le fil par Dortmund en Bundesliga, ils échouent sur toutes les dernières marches de leur rêve de triplé, malgré une avance de cinq points à trois journées de la fin en championnat. Quatre joueurs du Bayer poursuivront même la désillusion en Asie quelques semaines plus tard, échouant en finale du Mondial face au Brésil.

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12 juillet 1998, France- Brésil 3-0, finale de la Coupe du monde: un double coup de casque pour « mourir tranquille. »

« Après ça, l’on peut mourir tranquille », la formule de Thierry Rolland au coup de sifflet final de la Coupe du monde 1998 est entrée dans la culture populaire hexagonale. Hôte du tournoi, les Bleus se fraient un chemin à travers les nombreuses embûches qui vont les attendre jusqu’au dernier match, le plus important.

Absent du troisième duel de poule contre le Danemark et du 1/8e de finale contre le valeureux Paraguay de José Luis Chilavert , pour s’être essuyé les crampons sur un Saoudien, Zidane revient au meilleur des moments en montrant que son crâne, qui commençait à se dégarnir, pouvait être aussi efficace que ses pieds.

Zidane va crucifier Taffarel pour la deuxième fois de la soirée. Les Bleus sont en route pour une première victoire en Coupe du monde. C'est bieng !
Zidane va crucifier Taffarel pour la deuxième fois de la soirée. Les Bleus sont en route pour une première victoire en Coupe du monde. C’est bieng !© iStock

Sur deux corners, le premier donné côté droit par Emmanuel Petit et le second délivré de la gauche par Youri Djorkaeff, ZZ va s’élever plus haut que les défenseurs auriverde par deux fois et crucifier Claudio Taffarel.

Dans les arrêts de jeu, c’est Petit qui donnera au score ses allures définitives. Les supporters hors-Hexagone allaient ainsi manger du « Et 1, et 2 et 3-0 » pendant quatre ans, jusqu’à un Mondial organisé de concert par la Corée du Sud et le Japon, où les champions en titre, usés par le strass, les paillettes et la pub se casseront les dents dès le premier tour. Zidane, blessé lors des premières rencontres, fera son retour pour la troisième contre le Danemark. Mais la forme qu’il affichait à Glasgow quelques semaines plus tôt n’avait manifestement pas bien supporté le décalage horaire avec l’Asie.

Mercredi 28 juin 2000, France – Portugal 2-1 après prolongation, demi-finale de Euro 2000: un but en or de Zizou porte les Bleus en finale où il cèdera son costume de super-héros

Pour mener les Bleus dans le dernier carré, Zidane avait marqué un sublime coup franc direct contre l’Espagne, pour la victoire 2-1. Le duel contre la Seleçao portugaise, qui se déroule au stade roi Buadouin, va s’avérer bien plus difficile. Les Fernando Couto, Costinha, Paulo Bento, Sergio Conceiçao, Joao Pinto, Luis Figo et autre Nuno Gomes vont donner des sueurs froides aux tricolores. Les Champions du Monde vont cependant pouvoir s’appuyer sur un Zidane des tous grands soirs. Omniprésent dans le jeu, il rayonne et sera décisif dans cette rencontre où il étale toute sa classe.

On joue la 113e minute et la séance de tirs au but semble inéluctable. Les 50.000 spectateurs massés dans les travées du stade bruxellois s’apprêtent à vivre un duel à distance entre les derniers rempartsFabien Barthez et Vitor Baia.

Roger Lemerre profite de son riche noyau pour effectuer des changements qui apportent beaucoup de qualité. David Trezeguet, Sylvain Wiltord et Robert Pirès montent en cours de rencontre, excusez du peu.

Zidane ne tremble pas au moment de convertir un pénalty contre le Portugal. Un but en or qui propulse les Bleus en finale de l'Euro 2000. C'est bieng !
Zidane ne tremble pas au moment de convertir un pénalty contre le Portugal. Un but en or qui propulse les Bleus en finale de l’Euro 2000. C’est bieng !© iStock

Sur une combinaison dans le rectangle entre les deux premiers, le gardien lusitanien s’interpose avec brio dans les pieds de Trezegoal, Wiltord suit l’action et frappe en direction du but vide. Sauf que la main du défenseur latéral Abel Xavier stoppe cette tentative. Bras écarté du corps et mouvement vers le ballon. Après avoir été alerté par l’un de ses assistants, l’arbitre Benkö accorde le coup de pied de réparation. Colère noire chez les Portugais, Luis Figo jette son maillot à terre, Nuno Gomes est exclu. Les complaintes lusitaniennes vont durer plus de 4 minutes, mais ne changeront pas la décision de l’homme en noir.

Zinédine Zidane prend ses responsabilités et marque le « but en or » qui envoie les Bleus en finale. Le numéro 10 français célèbre son but, comme d’habitude, en levant le bras, main ouverte, sans plus.

L’habituel super-héros hexagonal laissera son costume de sauveur de la nation à Wiltord et Trezeguet lors de la finale contre l’Italie. Le premier égalise dans les dernières secondes, avant que le second ne propulse les Français sur le toît de l’Europe, d’une magnifique frappe du gauche qui va briser quelques millions de coeurs dans la Botte.

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23 janvier 2000, Reggina – Juventus 0-2, 18e journée de Serie A: un chef-d’oeuvre qui n’est pas forcément le plus connu

Forcément pas le plus emblématique de sa collection, mais peut-être l’un des plus jolis. Avant de rallier le Real Madrid pour 75 millions d’euros et de devenir le transfert le plus cher du monde de l’époque, Zinédine Zidane va porter pendant cinq ans le maillot zébré de la Juventus, où il marquera à 31 reprises en 212 rencontres.

Le joueur débarque de Bordeaux où il a impressionné les recruteurs piémontais en tirant les Girondins Bordeaux jusqu’en finale de la Coupe UEFA 1996. A Turin, Zidane remportera le Scudetto à deux reprises et la Supercoupe de l’UEFA. En revanche, il échouera à deux reprises dans sa quête de Coupe aux grandes oreilles, puisque la Juventus perdra deux fois d’affilée en finale.

Le 23 janvier 2000, les Bianconeri se déplacent sur le terrain de la modeste Reggina. Ils s’en sortiront avec une victoire 0-2, grâce notamment à un coup de d’éclat de leur meneur de jeu, qui fera danser la défense hôte avant de marquer d’une frappe imparable dans la lucarne. Un chef-d’oeuvre.

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9 juillet 2006, France – Italie 1-1 (4-5 aux tirs au but), finale de la Coupe du monde: Une Panenka pour le dernier et deux coups de tête malheureux.

On ne se souvient pas toujours du dernier match de ses icônes. Ce n’est pas le cas de Zidane dont la finale de la Coupe du monde 2006 doit être l’apothéose de sa carrière. Ranger les crampons en brandissant un deuxième « FIFA World Cup Trophy », peut-on rêver plus belle photo de départ ? Si de cliché de Zidane avec la Coupe il y aura, ce sera dans un autre cadre.

De dos, il rentre dans les vestiaires du stade de Berlin en passant à côté de celle qu’il convoitait. Le meneur de jeu français vient de se voir décerner un carton rouge pour un geste complètement fou et incensé. L’arbitre a discuté avec son troisième assistant qui a regardé les écrans géants du stade. On y a vu Zidane envoyer un coup de boule violent dans la poitrine de Marco Materazzi. Le VAR a beau ne pas exister, difficile de passer à côté d’une telle faute sans la sanctionner. N’en déplaise à l’insupportable Raymond Domenech qui a applaudi, avec ironie, la décision de M. Horacio Elizondo.

Materazzi et Zidane sont clairement les deux acteurs principaux de cette finale entre voisins Bleus et Azzurri. Le défenseur central, qui a du prendre le relais d’Alessandro Nesta en cours de tournoi, destabilise Florent Malouda dans son rectangle, après seulement 7 minutes. La faute n’est pas évidente, mais l’homme en noir désigne le point des onze mètres.

Après avoir ouvert le score pour les Français sur une Panenka puis avoir manqué de peu le deuxième but à cause d'une intervention magistrale de Buffon, Zidane va sortir de ses gongs en donnant un coup de boule dans la poitrine de Marco Materazzi. Son dernier geste de footballeur, pas le plus beau. C'est pas bieng !
Après avoir ouvert le score pour les Français sur une Panenka puis avoir manqué de peu le deuxième but à cause d’une intervention magistrale de Buffon, Zidane va sortir de ses gongs en donnant un coup de boule dans la poitrine de Marco Materazzi. Son dernier geste de footballeur, pas le plus beau. C’est pas bieng !© iStock

Face à Zinédine Zidane, une vieille connaissance, Gianluigi Buffon, qu’il a côtoyé à la Juve et qui sort le tournoi de sa vie. Zizou ose la Panenka alors que la pression est à son comble. Le geste est loin d’être parfaitement exécuté, mais le ballon rebondit derrière la ligne de but après avoir heurté le bas de la barre transversale d’un gardien transalpin pris à contre-pied.

Quelques minutes plus tard, Materazzi se venge en égalisant de la tête sur coup de coin après une offrande d’Andrea Pirlo.

Juste avant son pétage de plombs, Zinédine Zidane aurait pu envoyer la France au paradis. Dans les prolongations, il se détend sur un centre de Willy Sagnol, mais sa reprise violente de la tête trouve les gants de Buffon sur sa trajectoire. Le match vient alors de définitivement tourner. Les héros réussissent rarement leur sortie, Zidane n’échappera donc pas à la règle.

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