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Wenger peut combler une lacune à son CV

Arsenal n’a enlevé la League Cup qu’à deux reprises et pas sous la direction d’Arsène Wenger, pourtant en poste à Londres depuis 1996. L’Alsacien a perdu deux finales. Dimanche, il peut combler cette lacune à son palmarès contre Manchester City.

Arsenal et la League Cup, qui s’appelle actuellement la Carabao Cup, ne font pas bon mariage. Le club ne l’a enlevée que deux fois et a perdu cinq finales. Ce ne sont pas de mauvais chiffres en soi mais la différence avec la FA Cup est importante : Arsenal l’a gagnée treize fois et en a disputé la finale vingt fois. Mieux même : Arsène Wenger a remporté la FA Cup sept fois, dont trois fois ces quatre dernières années, mais n’a jamais triomphé dans l’autre compétition. Il a perdu ses deux finales, en 2007 contre Chelsea et en 2011 contre Birmingham City. Dimanche, il a une nouvelle occasion, contre Manchester City.

City est encore en lice en FA Cup, Arsenal plus : il en a été éliminé début janvier par Nottingham Forest. Comme les Gunners sont hors-course depuis belle lurette en championnat et qu’en Europa League, après avoir étrillé Östersunds, ils vont être confrontés à des formations comme l’Atlético, le Borussia Dortmund ou le RB Leipzig, le match de dimanche est sans doute leur seule chance de remporter un prix cette saison. Arsenal est toutefois privé de Lacazette, opéré au genou, et du médian Mkhitaryan, qui s’est déjà produit en League Cup cette saison pour Manchester United. Comme Alexis Sanchez n’est plus là non plus, ça pose des problèmes offensifs.

Les Gunners sont évincés de la course au titre depuis des années et ils perdent aussi la bataille pour le nord de Londres : Wenger n’a gagné que trois des dix derniers matches de championnat contre Tottenham et un seul sur les huit derniers. Tottenham est jeune et sexy, avec Kane et Dele Alli, et va bientôt emménager dans un White Hart Lane rénové.

Cette perte de terrain a suscité de nombreuses discussions internes ces derniers mois. Wenger a même été menacé, même si fin mai, il a finalement prolongé son contrat de deux ans. En coulisses, ça a quand même bien bougé. Arsenal a effectué plusieurs transferts remarqués. Raul Sanllehi a débarqué de Barcelone. Il a été le bras droit des derniers présidents catalans (Laporta, Rosell, Bartomeu). Ancien employé de Nike, il était directeur du football au Barça. Il ne visionnait pas les joueurs mais réglait les transferts. Il n’est pas directeur sportif à Londres mais il collabore étroitement avec Wenger.

L’autre transfert marquant est celui de Huss Fahmy, qui vient de l’équipe cycliste Sky. Un juriste qui doit s’occuper, avec Sanllehi, des contrats internationaux. Enfin, il y a l’arrivée de Sven Mislintat. Un scout mais pas n’importe lequel. C’est lui qui a détecté tant de jeunes talents pour le Borussia Dortmund : Aubameyang, Dembélé, Lewandowski et Kagawa. Comme Sanllehi, Mislintat doit apporter une vision plus large et plus internationale à Arsenal.

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