© belga

Vinicius, un but capital pour faire taire les critiques

Il a sauvé la semaine du Real Madrid, et peut-être aussi une partie de sa saison personnelle: Vinicius a rendu un grand service à son équipe et à son coach Zinédine Zidane en guidant les siens vers la victoire 2-0 lors du Clasico face à Barcelone, dimanche.

Après la défaite contre Manchester City mercredi à Bernabeu (2-1) qui hypothèque grandement leurs chances de qualification en quarts de finale de Ligue des champions, Zidane et ses hommes jouaient encore gros contre le Barça, qui pouvait prendre cinq points d’avance en tête de la Liga.

Et c’est finalement Vinicius, encore sous le feu des critiques récemment, qui a sorti la tête de son club de l’eau en ouvrant le score à la 71e minute.

Avec ce but, son premier en championnat depuis septembre, l’attaquant brésilien fait oublier des semaines de doute, lui dont l’efficacité dans la surface a régulièrement été pointée du doigt.

Du haut de ses 19 ans et 233 jours, Vinicius est même devenu le plus jeune buteur lors d’un Clasico au XXIe siècle. Quelques jours plus jeune qu’un certain Lionel Messi, révélé dans le sommet du foot espagnol en 2007 à 19 ans et 259 jours.

« Je savais que mon moment allait arriver », a-t-il assuré au coup de sifflet final. « Quelle émotion de marquer dans le Clasico », a-t-il réagi plus tard dans une vidéo publiée sur les comptes du Real Madrid sur les réseaux sociaux.

« Le moteur »

« Il a été le moteur de l’attaque madrilène », écrit lundi le quotidien Sport. « Il n’a pas toujours fait la passe ou la frappe juste, mais il y a mis toute la volonté du monde ».

« Il a marqué un but important dans un match important », l’a félicité Zidane en conférence de presse. « Je suis heureux pour lui, il a fait des efforts offensifs, défensifs aussi ».

Vinicius a nettement remporté son duel face à l’arrière droit barcelonais Nelson Semedo, même s’il a dû attendre la 71e minute pour enfin trouver la faille dans la cage de Marc-André ter Stegen. Un but qui a ouvert la voie aux Merengue.

La victoire face à l’ennemi juré et la tête de la Liga redonnent le sourire à « Zizou »: « Cela nous redonne le moral, c’est sûr », a reconnu l’entraîneur madrilène. « J’avais dit que ce match allait être une opportunité de redresser la barre, et à l’arrivée, on a fait ce qu’on avait promis ».

C’est aussi, à titre plus personnel, une bonne opération pour Zidane: le Français a redonné sa confiance à Vinicius après l’avoir déjà titularisé face à Manchester City, et son choix a été récompensé.

« Voyons maintenant qui remettra en cause les rotations indéchiffrables de Zidane », écrit lundi Carlos Carpio, le directeur adjoint de Marca, le quotidien le plus lu d’Espagne.

Coup gagnant pour Zidane

Autre coup gagnant du Français: l’entrée en toute fin de match de Mariano Diaz, qui n’avait jusque-là joué que 44 minutes réparties en deux matches de Coupe du roi, auteur du but du K.O. à la 92e minute.

« Le message que nous envoient (ceux qui jouent peu) est que tout le monde est important, puisque ce sont des gens qui travaillent pour être avec l’équipe », a estimé l’entraîneur.

L’objectif Clasico accompli, c’est à présent vers Manchester que les têtes se tourneront du côté de Madrid. Les statistiques ne sont pas en faveur du Real Madrid avant le match retour du 17 mars, mais Zidane a un chiffre pour lui: il n’a jamais perdu de confrontation à élimination directe en Coupe d’Europe. Et Vinicius sera là pour briller aussi aux yeux du Vieux Continent.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire