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Villas-Boas veut claquer la porte de l’OM

L’entraîneur de Marseille André Villas-Boas a annoncé vouloir démissionner, mardi devant la presse, prétextant un différend sur la gestion du mercato, un rebondissement fracassant trois jours après le coup de force de supporters excédés par la direction du club et les résultats médiocres.

« Je ne veux rien de l’OM, pas d’argent. Je veux juste partir », a lancé en conférence de presse le Portugais de 43 ans, à la veille du déplacement à Lens pour le compte de la 23e journée de Ligue 1.

Le technicien arrivé en 2019 sur le banc de Marseille, qu’il a ramené en Ligue des champions après sept ans d’absence, a justifié sa décision pour des « divergences professionnelles » concernant les transferts, un dossier géré par le nouveau directeur du football à l’OM, Pablo Longoria.

L’arrivée en prêt du milieu français du Celtic Glasgow Olivier Ntcham, actée lundi soir et qu’il a apprise par la presse, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, selon « AVB » qui affirme en outre avoir pris connaissance du départ de son ailier Nemanja Radonjic pour le Hertha Berlin « à 22h30 » lundi.

« Mon professionnalisme a été touché et je ne peux pas l’accepter », a lâché l’ancien coach de Porto et Tottenham notamment, se disant toutefois prêt à continuer « jusqu’à ce que la direction (le) laisse partir ».

Supporters dépités

Villas-Boas a expliqué qu’il s’était uniquement entretenu avec le capitaine Steve Mandanda sur sa décision, à quelques minutes de l’entraînement de veille de match.

« Je suis lié par un contrat, je le respecte », a-t-il ajouté. « La direction peut être tranquille, j’ai un grand respect pour Frank » McCourt, le propriétaire américain du club, a-t-il encore dit depuis la salle de presse de la Commanderie.

Samedi en début d’après-midi, le centre d’entraînement de l’OM a été le théâtre d’une scène encore plus dramatique, lorsque plusieurs supporters en colère ont fait intrusion dans le bâtiment occupé par l’effectif professionnel. Ce coup de force a entraîné le report du match prévu en soirée contre Rennes.

Lundi, quatorze personnes accusées d’avoir participé à cette action sont passées en comparution immédiate. Le procès a été renvoyé au 24 février, mais huit des prévenus ont été maintenus en détention.

Les débordements sont survenus en marge d’une manifestation de quelque 300 supporters, rassemblés derrière une immense banderole « Cassez Vous » et portant des drapeaux « Dirigeants Dehors ».

A l’entrée de la Commanderie, où des artisans s’activaient mardi après-midi pour réparer les dégradations commises, des fans de l’OM ont exprimé leur dépit après l’annonce de l’entraîneur. « Ce n’est pas la bonne personne qui part », a soufflé l’un d’entre eux.

L’OM vit actuellement une crise sportive majeure, avec trois défaites de suite en Ligue 1 et quatre toutes compétitions confondues en comptant le revers contre le Paris SG lors du Trophée des champions. Les Marseillais, neuvièmes du championnat, comptent néanmoins deux matches en retard.

Au-delà de la débâcle sportive, en L1 comme en Ligue des champions, les ultras du club ont pris pour cible la direction incarnée par Jacques-Henri Eyraud, président honni par certains des plus fervents supporters du Vélodrome.

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