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Verratti, symbole du PSG qui se cherche

Le repositionnement de l’indispensable Marco Verratti comme meneur de jeu du PSG évoque l’allant offensif souhaité par Mauricio Pochettino, mais le nouvel entraîneur parisien, sans Neymar à 100%, cherche encore la bonne formule en amont de la réception de Brest samedi (20h00 GMT) en Ligue 1.

Avant son deuxième match sur le banc parisien, « Poche » a déjà prévenu qu’il lui faudrait du temps pour concrétiser ses idées sur le terrain. Le nul rapporté mercredi de Saint-Etienne (1-1), où son équipe a été malmenée, lui a donné raison.

Du match frileux de Kylian Mbappé à l’énième bourde de Thilo Kehrer et Idrissa Gueye qui a coûté un but, le triple champion de France en titre a montré qu’il repartait d’une page quasi blanche avant la 19e journée de L1 ce week-end, la dernière de la phase aller.

Seul coup de pinceau visible de Pochettino: le placement en N.10 de Verratti, qui habituellement joue plus bas, pour bénéficier de la qualité de lecture de jeu de l’un des joueurs les plus créatifs de l’effectif.

En l’absence de Neymar, trop juste après sa blessure à une cheville, le « Petit Hibou » a réussi une passe décisive, sa première en près d’un an, mais il s’est aussi essoufflé au cours d’une seconde période où l’absence d’automatismes a pesé.

« Je me suis trouvé bien. Le coach m’a dit de jouer libre, de chercher les espaces dans le match », a réagi Verratti au micro de la chaîne Téléfoot.

« Un meneur »

« C’est un meneur, il était toujours en train de tenter d’aider l’équipe. Je suis très content de lui et il a les qualités pour jouer dans différentes positions », a salué Pochettino en conférence de presse.

Comme Thomas Tuchel avant lui, l’Argentin a vite compris que l’international italien de 28 ans était indispensable.

Joueur le plus « ancien » du club où il est arrivé en 2012, Verratti continue de régner dans un secteur où, à ses côtés, Idrissa Gueye, Leandro Paredes ou Ander Herrera souffrent de la comparaison.

Avec 83 passes réussies en moyenne par match de Ligue 1, il est le milieu avec le meilleur ratio des cinq grands championnats européens cette saison, a remarqué début janvier le statisticien Opta.

« Il a une qualité incroyable. Dès qu’il rentre, il brille tout de suite », reconnaissait le capitaine Marquinhos fin novembre, quand le retour de blessure de l’Italien a permis au club d’arracher une qualification pour les 8es de Ligue des champions compromise jusque-là.

Dans les dernières semaines de l’ère Tuchel, Verratti incarnait la solidité d’un bloc défensif qui tenait la barraque quand l’animation offensive péchait.

« Beaucoup de choses à améliorer »

En lui donnant plus de responsabilités à la création, Pochettino veut en faire le symbole de sa volonté de gagner « avec style », c’est-à-dire avec la manière que son prédécesseur allemand avait mise de côté, par pragmatisme.

Mais il reste à savoir comment le retour de Neymar, attendu pour le Trophée des champions contre Marseille mercredi, ou même de Rafinha, positif au Covid-19, va faire évoluer le raisonnement de « Poche », en quête de la bonne formule.

« Nous devons travailler dans les deux phases, avec et sans le ballon. Avec le ballon, on doit utiliser mieux le ballon dans le camp adverse, nous créer plus d’occasions. Il y a beaucoup de choses à améliorer par rapport à la façon dont nous voulons jouer et réaliser de grandes choses ici à Paris », a concédé l’entraîneur.

Brest, qui a tenu en échec le leader Lyon (2-2) et infligé à Lille sa première défaite du Championnat (3-2), est un test intéressant pour lui. Paris doit gagner, d’autant qu’un autre résultat offrirait à l’OL le titre honorifique de champion d’automne.

La dernière fois que cette distinction avait échappé aux Parisiens, en 2016-2017, correspond à leur dernière saison sans sacre au bout. Pochettino n’a pas de temps, ni de points à perdre.

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