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Une tranche d’Angleterre en Italie : ce qu’il faut savoir sur Genoa, le nouveau club d’Alexander Blessin

Après une saison et demie, Alexander Blessin a terminé le chapitre de sa carrière au KV Ostende. Le voici désormais en route vers l’un des grands championnats européens avec le club italien du Genoa. Il y retrouvera, entre autres, Zinho Vanheusden. Mais que faut-il encore savoir sur Genoa CFC ?

Les racines de l’équipe portuaire du nord-ouest de l’Italie se trouvent en Grande-Bretagne. En 1893, dix administrateurs anglais fondent un club sportif à Gênes, principalement axé sur l’athlétisme et le cricket. Le Genoa Cricket and Athletic Club est né mais le football n’est alors une activité secondaire sans importance pour la nouvelle entité. L’équipe servait de représentation de l’Angleterre à l’étranger et portait des maillots blancs, comme les équipes nationales, et n’admettait aucun Italien dans son noyau.

L’équipe de football existe depuis le début, ce qui fait donc de Genoa le club de football le plus ancien d’Italie, mais ce n’est qu’en 1897 que la filière consacrée au ballon rond prend de l’importance sous la direction de James Richardson Spensley. Il a été appelé « l’un des pères du football italien ». C’est aussi à cette époque que des membres italiens sont également admis pour la première fois. Un an plus tard, Genoa remporte le tout premier championnat italien de l’histoire.

La croissance du sport et un deuxième titre national en 1899 vont pousser les dirigeants à changer le nom de l’entité en Genoa CFC. Les couleurs vont également être différentes. D’abord en blanc et bleu, puis en bleu marine et rouge. Une équipes de jeunes voit également le jour. À ce jour, Genoa est aussi le plus ancien club de football existant sous sa forme originale. Il a aussi gardé le même numéro de matricule et n’a jamais connu la faillite.

Une équipe qui fait le yo-yo entre première et deuxième division

I Rossoblú a remporté les trois premiers titres de champion d’Italie et en a gagné six autres jusqu’en 1924. Après la Seconde Guerre mondiale, le club a rarement retrouvé le sommet de la Serie A. Il a également dû affronter la concurrence locale de l’U.C. Sampdoria et, dans les années 1950, Genoa est devenu une équipe de yo-yo effectuant des aller-retours entre la première et la deuxième division.

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À partir des années 70, l’équipe passe même la majeure partie de son temps en Serie B.

En 1989, sous la direction de l’entraîneur Osvaldo Bagnoli, le club retrouve l’élite italienne, puis l’Europe deux ans plus tard. Cette campagne en Coupe de l’UEFA se terminera en demi-finale contre l’Ajax, mais au tour précédent, les Italiens avaient battu Liverpool à deux reprises, devenant ainsi la première équipe italienne à s’imposer à Anfield Road. Une performance d’autant plus remarquable quand on se rappelle des racines de ce club fondé par des Anglais expatriés. Après le départ de Bagnoli un an plus tard, une « période sombre » suivra pour Genoa.

Entre 1995 et 2005, le club a connu quatre présidents différents et trois changements de propriétaire. Lors de la dernière saison mentionnée, il était devenu champion de Serie B et Il Vecchio Balordo devait être promu. Mais un scandale de matchs truqués lors de la dernière journée éclatait et Genoa était relégué en Serie C, la troisième division italienne. Il est remonté immédiatement et a évolué en deuxième division en compagnie de la Juventus qui avait connu aussi la relégation après son propre scandale de corruption et de Naples, qui venait de tomber en faillite.

Gasperini permet au club de retrouver des couleurs

A cette époque, Genoa fait appel aux services de Gian Piero Gasperini, l’actuel entraîneur à succès de la scintillante Atalanta. Le retour en Serie A est suivi d’une dixième place au classement général. Plus tard, le technicien grisonnant italien portera mêmeI Rossoblú à la cinquième place de Serie A grâce notamment aux buts à la pelle d’un certain Diego Milito, meilleur buteur de la compétition à l’époque et au rayonnement de Thiago Motta dans le milieu du terrain. Les deux compères prendront ensuite le départ de l’Inter pour y vivre une saison fantastique avec un triplé Serie A, Coppa Italia et Champions League , sous la houlette de José Mourinho. Du côté de Gênes, la saison européenne sera de courte durée et la neuvième place en championnat a également déçu beaucoup de monde. Gasperini, qui est parti lui aussi à l’Inter retrouver ses deux anciens poulains, a été remplacé en 2011 par Davide Ballardini, le premier des quatre mandats que l’homme assurera ensuite au club.

Depuis lors, Genoa a évité de justesse la relégation à plusieurs reprises. En 2015, le club portuaire a exceptionnellement terminé à la sixième place, mais s’est vu refuser une licence européenne parce que les documents ont été soumis trop tard à l’UEFA et que le Stadio Luigi Ferraris ne répondait plus aux critères internationaux. Ce ticket est alors revenu aux voisins de la Sampdoria, qui avaient terminé à la septième place et a dû jouer son match au stadio Olimpico de Turin. Un funeste souvenir pour la Samp’ qui subira une véritable élimination en prenant 4 buts contre les Serbes du Vojvodina Novi Sad. De quoi atténuer les regrets de Genoa.

Maxime Lestienne est l'un des sept Belges à avoir porté la tunique rossoblu. C'était lors de la saison 2014-2015.
Maxime Lestienne est l’un des sept Belges à avoir porté la tunique rossoblu. C’était lors de la saison 2014-2015.© iStock

Zinho Vanheusden, qui connaît une saison avec plus de bas que de hauts à Genoa , est le septième Belge sous contrat avec le club ligure. Avant lui, René Vandereycken (1981/83), Michaël Goossens (1996/97), Kevin Van Dessel (1998/99), Anthony Vanden Borre (2008/09), Maxime Lestienne (2014/15) et Stéphane Omeonga (2017/19).

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