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Une histoire orange

Ronald Koeman est le cinquième entraîneur néerlandais du Barça. Si elle s’est manifestée sous des formes différentes, cette influence venue de l’Ajax des années 1960-70 est quasi omniprésente depuis un demi-siècle. Article de Patrick Urbini issu de France Football.

Une histoire orange
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Xavi, 17 saisons passées au service de Barcelone et 767 matches au compteur, ne manque jamais de le rappeler, y compris à ceux qui ne lui posent pas la question :  » Johan Cruijff a changé à jamais l’histoire et la mentalité du club.  » Pep Guardiola, l’entraîneur le plus titré de la maison, quatorze trophées entre 2008 et 2012, a même des mots encore plus forts que l’ancien élève de La Masia :  » Sans Cruijff, rien de tout cela n’aurait été possible. Rien ne serait jamais arrivé sans cette équipe de pionniers et cette génération d’exception. Et sans lui, je ne serais pas devenu non plus celui que je suis aujourd’hui.  » L’entraîneur, mais, en creux, l’homme aussi, et accessoirement le joueur, avant. C’est pourtant avec Rinus Michels, à l’aube des années 1970, que s’est nouée l’histoire d’amour du Barça avec le foot néerlandais et que la révolution Ajax – on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même – s’est exportée. Au coeur de sa troisième saison au club, qui faisait suite à une troisième et une deuxième place, on peut même dater avec précision l’instant de bascule : le 17 février 1974, un dimanche de Clásico où Barcelone avait pulvérisé le Real (5-0), chez lui à Bernabéu, quatre mois après les débuts officiels de Cruijff contre Grenade.

Cruijff a construit la cathédrale. Notre travail consiste à la rénover.  » Pep Guardiola

Juan Manuel Asensi, milieu offensif du Barça entre 1970 et 1981, futur formateur au club et auteur d’un doublé face aux Madrilènes, raconte :  » Ce soir-là, nous avons pratiqué un type de jeu que personne n’avait jamais encore vu ici.  » Carles Rexach, l’ailier droit de l’équipe catalane et futur adjoint de Johan Cruijff, ajoute :  » C’est LE moment, LE match qui marque le début de ce qui est devenu ensuite le modèle pour le FC Barcelone : pressing haut, vagues offensives permanentes, les défenseurs qui montent au milieu de terrain… C’est Rinus Michels qui a posé la première pierre avec son  » Orange Mécanique  » et le football total néerlandais. Ensuite, Cruijff a mis tout ça en pratique, comme joueur puis comme entraîneur. Ce style a aussitôt déteint sur nous, tout le monde a adhéré et voulu jouer ainsi, et cela a très bien fonctionné, presque de manière naturelle.  »

Au printemps 1974, le Barça remporte donc son premier titre de champion depuis quatorze ans et sort enfin de l’ombre du Real, l’ennemi juré que le peuple catalan associait à la fois au régime franquiste, aux fantômes de la guerre civile et au pouvoir central. Davantage encore que Michels, question de génération aussi, Cruijff incarne alors la modernité, le défi à l’ordre en place et aux conventions : mieux, il fait souffler désormais un vent de liberté sur toute la Catalogne et un parfum de folie sur les terrains. Revenu à la tête de l’équipe en 1988, dix ans pile après sa première sortie, certain de son charisme et fort de ses premiers succès d’entraîneur avec l’Ajax, Cruijff ne redonnera pas seulement vie, fierté et ambition à un club en crise et alors endetté jusqu’au cou : cette fois, il changera son existence pour toujours.

UN POIDS MAJEUR DANS LE PALMARÈS

À eux quatre, Rinus Michels, Johan Cruijff, Louis van Gaal et Frank Rijkaard totalisent 22 saisons et demie au club et 22 trophées, dont la moitié rien que pour Cruijff (voir infographies). À la louche, leur part du gâteau représente ainsi un quart de ce qu’a gagné le Barça en 120 ans d’histoire, un autre quart revenant à Pep Guardiola et Luis Enrique, quatorze et neuf titres respectivement. Le poids et la trace qu’ont laissées les techniciens néerlandais peuvent aussi s’étalonner au nombre de matches qu’ils cumulent, 1 167 toutes compétitions confondues, et aux places qu’ils occupent dans le top 5 des entraîneurs blaugranas : 1. Cruijff (430 matches) 2. Rijkaard (273) 3. Michels (264) 5. Van Gaal (200). Le seul à venir se glisser dans cette liste, entre Michels et Van Gaal ? Guardiola, évidemment (247 matches), l’héritier en ligne directe de Cruijff et le recordman maison. Tous n’incarnent pas le succès et la stabilité de la même façon. Mais si chacun des deux grands clubs espagnols a eu ses périodes de domination, le rapport de forces n’a plus jamais été le même après l’arrivée de Michels en 1971. Jusque-là, le Real menait alors clairement aux points, quatorze titres de champion à huit, son prestige international n’avait pas d’équivalent (six Coupes des champions à zéro) et le club madrilène demeurait le meilleur ambassadeur du pays à l’étranger. Après, l’équilibre est quasiment parfait (20-18 pour le Real depuis un demi-siècle et sept Ligues des champions à cinq). En prenant comme point de départ 1988, année du retour de Cruijff, la balance penche même nettement en faveur des Catalans, du moins en Liga (seize titres de champion contre onze). Ne jamais oublier non plus ceci : à quatorze ans de distance, ce sont Cruijff (1992), puis Rijkaard (2006), qui ont ramené les deux premières C1 dans la vitrine du Camp Nou. Jorge Valdano, ancien attaquant et directeur sportif du Real, résumait un jour d’un trait la tendance :  » Quand Cruijff arrive, le Barça est historiquement un club de perdants. D’un club victime, il n’est pas loin ensuite d’être devenu arrogant.  » La touche néerlandaise, en somme.

Une histoire orange

En retrouvant les mots de Michels à l’époque, lequel avait succédé à l’Anglais Vic Buckingham, ex-entraîneur de l’Ajax (1959-61 et 1964-65), premier coach de Cruijff, et courroie de transmission idéale entre les deux régimes, on comprend mieux l’idée.  » Si les entraîneurs durent aussi peu dans ce club « , soulignait-il, c’est que quelque chose ne fonctionne pas comme il faut (entre Helenio Herrera, champion en 1960, et Michels, douze entraîneurs avaient défilé en onze ans, ndlr). J’aimerais donc bien faire figure d’exception et répéter ce que j’ai pu réussir avec l’Ajax durant ces six dernières années.  » Le journaliste du Mundo Deportivo, qui annonçait la signature imminente du génie néerlandais, avait conclu ainsi son papier :  » Les techniciens nous disent que ses méthodes d’entraînement sont les plus modernes et, chose plus importante encore, qu’il demande à ses joueurs un investissement maximal. Son arrivée suscite donc une grande attente.  » Originalité des séances, souci du détail et de l’organisation, préparation scientifique, méthodologie inédite, rigueur et discipline à chaque étage : tout était suggéré, pour que le Barça puisse enfin tourner la page. Et se nourrir d’une philosophie de jeu novatrice, enrichissante et spectaculaire.

UNE INFLUENCE CAPITALE SUR LE JEU

Désir de séduire, plaisir de dominer : dès lors que Barcelone s’est écarté de ces deux principes ou qu’il a eu la tentation passagère de revenir à la furia, un style de jeu basé avant tout sur la puissance et l’agressivité, plus direct et moins technique, parfois aussi plus défensif, la sanction a été quasi immédiate. Aveu de Carles Puyol, capitaine de légende :  » Ce qui est important ici, c’est aussi comment on gagne.  » Avec le recul, on frémit encore à l’idée qu’en 2008, les dirigeants catalans avaient pu hésiter entre José Mourinho et Pep Guardiola pour le poste. En revanche, lorsque le club est resté fidèle à ses fondamentaux – son ABC vertueux Ajax, Barcelone, Cruijff – et qu’il les a fait évoluer et perfectionnés, il a réussi à créer une Dream Team 2.0 entre 2008 et 2012, puis à étirer sa durée de vie tant que Xavi et Iniesta régnaient encore dans le coeur du jeu.

Ne pas mélanger pour autant Michels et Cruijff avec Van Gaal et Rijkaard et mettre leur influence sur un pied d’égalité. Ne pas non plus leur attribuer tous les mérites et sous-estimer, par exemple, la gouvernance de l’Anglais Terry Venables au milieu des années 1980, avec qui le Barça pressait déjà énormément. Asensi revient néanmoins à la chronologie :  » Avec Michels et Cruijff, le Barça est entré dans un nouveau monde. Et son univers est devenu plus professionnel.  » Si Michels se situe au carrefour de tous les courants qui ont influencé le jeu d’attaque depuis un siècle et si, grâce à Cruijff puis Johan Neeskens, arrivé après la Coupe du monde 1974, il a pu transposer à Barcelone son 4-3-3, devenu depuis le schéma référent des Catalans, c’est bien Cruijff qui a donné au Barça son identité actuelle. Et défini son véritable ADN. Gérer l’espace intelligemment et rechercher en permanence la supériorité numérique. Avoir le ballon, pour ne pas avoir à le récupérer, et savoir le conserver.  » Avec le ballon, je suis le maître « , disait-il.  » C’est moi qui décide et c’est donc moi qui crée.  » Contrôler le match et maîtriser le rythme. Considérer le gardien comme un onzième joueur de champ, faire repartir le jeu de derrière avec deux rampes de lancement différentes ( Koeman et Guardiola), alliant intelligence et qualité de passes plutôt que vitesse et sécurité défensive, et construire le jeu autour des milieux et un faux 9 ( Michael Laudrup), une idée reprise plus tard par Guardiola avec Lionel Messi et Cesc Fàbregas. Instaurer le rite des toros aussi, mais pas n’importe lesquels, en début de chaque séance et multiplier les jeux de possession.  » Deux petits footings, des étirements, un toro et une opposition : voilà à quoi ressemble, pour moi, l’entraînement idéal « , estimait Xavi. Même si la greffe n’avait pas toujours pris comme il l’imaginait, Van Gaal se situait sur une ligne identique, en beaucoup plus rigide. En septembre 1999, voici comment il concevait le jeu de son Barçajax :  » Attaquer, dominer, maîtriser le match et avoir une possession de balle d’en moyenne 60% par match, 55% à la rigueur, jouer dans le camp de l’adversaire et, à la perte, presser et chercher à la récupérer le plus vite et le plus haut possible. Le style de jeu que je préconise est très attrayant et très spectaculaire, mais c’est aussi le plus difficile au monde, car il faut jouer avec un minimum d’espaces devant, tout en en laissant derrière nous. Il comporte beaucoup de risques, réclame une concentration constante et une capacité à jouer en un contre un derrière, mais c’est un choix délibéré.  »

L’influence de Cruijff, et donc implicitement celle de Guardiola, s’étend même au-delà du Barça et la domination sans partage de la sélection espagnole, championne du monde 2010 et championne d’Europe 2008 et 2012. À la veille de la finale de Johannesburg, Espagne-Pays-Bas (1-0 a.p.), il avait ainsi ouvertement choisi son camp et écrit dans sa chronique au Periodico de Catalunya :  » Le style de la Roja est celui de Barcelone. Qu’offre le Barça ? Possession du ballon, peu ou pas de pertes de balle, profondeur, sacrifice sur le porteur d’en face quand l’adversaire le récupère. Et que fait la sélection espagnole avec les mêmes joueurs ? Elle joue ce football, une copie du Barça, et apporte la preuve qu’en pariant sur un football offensif, elle a plus de possibilités de gagner.  »

Ronald Koeman est connu pour son pragmatisme et sa main de fer.
Ronald Koeman est connu pour son pragmatisme et sa main de fer.© getty

UN HÉRITAGE RICHE EN JOUEURS ET SURTOUT EN ENTRAÎNEURS

Il a pu aussi arriver que cette influence ait sa part d’ombre. Témoignage de Xavi recueilli par L’Équipe Mag en 2012 :  » Cruijff a toujours prôné que le talent doit primer sur le physique. Ça n’a pas toujours été le cas, même après lui. Moi-même, j’ai failli me faire virer parce que je n’étais pas suffisamment grand et costaud. Rijkaard ne croyait pas en moi. Il voulait que notre jeu prenne une dimension physique supérieure, car il estimait que c’était le seul moyen de lutter à armes égales avec les meilleurs clubs européens.  » Un point de vue largement démenti ensuite par Guardiola et ses bajitos, ses petits milieux et ses attaquants de poche. Devenu entraîneur du Barça, Guardiola n’envisageait en tout cas pas son travail autrement :  » Cruijff a construit la cathédrale. Notre travail consiste à la rénover.  » À la mettre au goût du jour, en somme, et, quand il était préférable aussi, à positionner autrement des joueurs majeurs (avec Van Gaal et Rijkaard, Xavi et Iniesta avaient débuté leur carrière devant la défense). Moyennant quoi, après la victoire de 2011 en C1 contre Manchester United (3-1), Cruijff avait renvoyé le compliment :  » Défendre et polir une idée aussi particulière de jouer au football peut être unique. Mais ce n’est pas celui qui la lance qui en a le mérite, c’est celui qui l’améliore.  » Dit autrement : Cruijff n’a pas seulement changé la vie du Barça, il lui a aussi inculqué cette notion de transmission et de réflexion permanente. Un jour qu’on lui demandait ce que son club avait de si spécial, Xavi avait répondu :  » Le Barça a révolutionné le foot parce qu’il forme des joueurs comme s’ils devaient être des entraîneurs.  »

 » COMPRENDRE ET RÉFLÉCHIR  »

Pour mesurer l’étendue de leur zone d’influence et la pérennité de leurs idées, il suffit de délimiter le premier cercle de trois des quatre techniciens néerlandais : Cruijff et, un ton en dessous forcément, Neeskens pour Michels, Guardiola et Ronald Koeman, mais aussi, à un degré moindre, Guillermo Amor et José Maria Bakero, pour Cruijff, Frank de Boer, un peu Xavi et surtout Luis Enrique pour Van Gaal, celui qui avait le plus colorié son équipe en orange à l’époque (Frank et Ronald de Boer, Bogarde, Cocu, Hesp, Kluivert, Reiziger, Zenden). Davantage encore que Rijkaard ( Davids, Van Bommel, Van Bronckhorst), lequel préférait le flair de Ronaldinho, Deco et Eto’o pour faire la différence devant et la puissance néerlandaise pour muscler son milieu et sa défense.

Dans la tourmente du feuilleton Messi, Ronald Koeman peut-il réussir, à son tour, à laisser son empreinte ? C’est à la fois le sens et le pari de sa nomination, en attendant celle, un jour prochain, de Xavi qui réunit mieux que n’importe qui toutes les nuances : celles de La Masia, mise au coeur du projet par Cruijff, et de ses formateurs, mais aussi de Van Gaal, Rijkaard, Guardiola et Luis Enrique, quatre des dix entraîneurs qu’il a côtoyés au Barça entre 1998 et 2015. Il y a quelques années, le milieu catalan avait confié ceci au magazine espagnol Panenka :  » Ici, on m’a appris à comprendre le jeu et à y réfléchir. Un type qui joue bien au football, c’est donc celui qui a participé 800 fois au jeu pendant le match et qui a fait 800 fois les bons choix. Comment voulez-vous alors qu’on change de style ? Le style ne doit pas être un objet de débat.  »

Ronald Koeman, à géométrie variable

Puisqu’il fait partie de la famille, sa légitimité ne se conteste pas. Il a été un immense joueur du Barça pendant six saisons (de 1989 à 1995) et demeure le héros de Wembley, celui qui offrit au club sa première Coupe des champions en 1992. Il a travaillé sous les ordres de Johan Cruijff, à l’Ajax d’abord, puis à Barcelone, où il régnait au coeur d’une défense à trois, avec Pep Guardiola juste devant lui. Plus tard, il a aussi été l’adjoint de Louis van Gaal en Catalogne durant dix-huit mois, de juillet 1998 à fin 1999. Dernière connexion pour refermer la boucle et valider son CV ? Il formait avec Frank Rijkaard la charnière centrale de l’équipe de Rinus Michels, vainqueure de l’EURO 1988. Aux Pays-Bas, où le rapport à l’espace ne cesse de fasciner, le monde est petit.

Luis Enrique, ancien milieu et coach blaugrana, assure :  » Sa mentalité correspond à celle de Barcelone.  » Charly Rexach, légende catalane et ex-numéro 2 de Cruijff sur le banc, ajoute :  » Vu le désordre qui règne au club et dans l’équipe, il est l’un des rares à pouvoir ramener l’ordre, la discipline et la cohérence nécessaires.  » Et Frank de Boer, défenseur de l’ère Van Gaal, poursuit :  » Il ressemble plus à Van Gaal qu’à Cruijff. Il est direct, clair dans ses décisions et il n’a aucun doute sur ses choix tactiques ou les joueurs auxquels il accorde sa confiance.  » Jusqu’à ce que son nouvel effectif soit balisé, personne ne connaît encore ses intentions réelles, ni comment il peut recoudre les lignes.

À 57 ans, Ronald Koeman a déjà travaillé dans quatre championnats (Pays-Bas, Portugal, Espagne et Angleterre) et neuf clubs différents, le seul à avoir joué et entraîné dans les trois grandes écuries néerlandaises (Ajax, Feyenoord, PSV). Et il y a trois semaines encore, il était un sélectionneur ambitieux, finaliste de la Ligue des nations 2019 et sérieux outsider d’un EURO repoussé à 2021.

La somme de ses expériences constitue donc un atout indéniable, mais exceptés l’Ajax, Feyenoord et Southampton, il n’est jamais resté plus d’un an en poste au même endroit, sans doute parce qu’il rêvait en secret de revenir un jour à Barcelone. Partout aussi où il est passé, l’histoire ne s’est pas toujours bien finie et le fil conducteur a parfois changé. Avec lui, Feyenoord jouait surtout en contre, Everton souvent direct. Et lorsque Claude Puel lui avait succédé à Southampton à l’été 2016, celui-ci nous avait confié avoir trouvé une équipe qui  » s’appuyait sur une base défensive solide, avec beaucoup d’attaques rapides, de prises d’espace et de deuxièmes ballons « .

Selon Simon Kuper, éditorialiste au Financial Times et fin connaisseur du foot néerlandais,  » Koeman n’est pas adepte d’une idéologie et encore moins un radical. Il n’est donc pas attaché à un style en particulier, comme peut l’être Guardiola, ni aux concepts originels de Cruijff.  » Sa marque de fabrique ? Son pragmatisme, sa poigne de fer, sa faculté à travailler autant avec des jeunes qu’avec des fortes personnalités et sa capacité d’adaptation, à un contexte, un fait de match, un groupe donné ou un adversaire. Dans sa carrière, il a ainsi utilisé tous les systèmes possibles, sans a priori, et ces deux dernières années, les Pays-Bas ont évolué aussi bien en 4-2-3-1 qu’en 4-3-3 ou en 3-5-2. Il aime la possession, mais pas que, le pressing, mais pas n’importe où, et les blocs compacts, mais sans pour autant que les rôles restent figés. Pourvu qu’il ait une colonne vertébrale solide, un aiguilleur devant sa défense et une vraie pointe, pas un faux 9 comme les aime Guardiola. Lors de sa présentation officielle au Camp Nou, il a eu ces mots :  » Nous, les Néerlandais, aimons avoir le ballon, pas courir derrière. Mon idée, c’est donc de dominer les matches, de bien jouer, mais aussi de gagner.  » Une déclaration d’intention passe partout qui ne suffira pas.

Article de Patrick Urbini issu de France Football

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Rinus Michels (1971-1975, 1976-1978)

264 matches

50,8% de victoires

2 prix

Liga (1974)

Copa del Rey (1978).

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Johan Cruijff (1988-1996)

430 matches

58,1% de victoires

11 prix

Coupe des Champions (1992),

Coupe des Coupes (1989),

Supercoupe d’Europe (1992),

4 x Liga (1991, 1992, 1993, 1994),

Copa del Rey (1990),

3 x Supercoupe d’Espagne (1991, 1992, 1994).

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Louis van Gaal (1997-2000, 2002-01/2003)

200 matches

55,5% de victoires

4 prix

2 x Liga (1998, 1999),

Copa del Rey (1998),

Supercoupe d’Europe (1997).

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Frank Rijkaard (2003-2008)

273 matches

58,6% de victoires

5 prix

Champions League (2006),

2 x Liga (2005, 2006),

2 x Supercoupe d’Espagne (2005, 2006).

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