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« Un joueur comme Divock Origi se réalise en prenant du plaisir, pas en cherchant chaque semaine à se dépasser »

Le 30 juin, Divock Origi sera libre sur le marché des transferts. A 27 ans, peut-il se réinventer ailleurs qu’à Anfield Road ?

Le 30 juin prochain, Divock Origi sera libre de tout contrat après la fin de son engagement avec Liverpool. Il a porté pendant huit années la tunique des Reds, mais a tout de même été prêté à son ancien club, le Lille OSC (2014-15), lors de la première saison. Il a également été loué au VfL Wolfsburg lors de la saison 2017-18.

Alors, à 27 ans, Origi, qui n’a jamais été un titulaire indiscutable, peut-il encore se réinventer ailleurs ? Et trouver un moyen de faire durer ce que Daniel Goleman, professeur de psychologie à Harvard, décrit comme des « moments d’excellence sportive ».

De ceux capables de transcender un individu et de le faire entrer durablement dans ce qu’on appelle la zone optimale de performance. Dans son livre consacré à l’intelligence émotionnelle, Daniel Goleman, encore lui, analyse la zone « comme un état psychologique de fluidité, pendant lequel les moments d’excellence sportive ne demandent plus aucun effort ». Donnant naturellement naissance à un « état de créativité géniale, à la réussite dans le dépassement de ses propres limites. »

PAS DE MOTIVATION EXTRINSÈQUE

Pour Xavier De Longueville, psychiatre diplômé en psychologique du sport et médecin spécialiste hospitalier aux cliniques universitaires Saint-Luc, Divock Origi tiendrait sa difficulté à entrer dans la fameuse zone détaillée par Goleman de son absence quasi-totale « de motivations extrinsèques ». « Il y a deux exemples types pour détailler cela », avance De Longueville. « Cristiano Ronaldo et Eden Hazard. L’un qui est capable de se sublimer en toutes circonstances, quelles que soient les conditions, parce qu’il court derrière la reconnaissance et un autre qui a besoin de s’imprégner de l’ambiance pour élever son niveau, seulement mû par le plaisir qu’il prend. « 

Ce qui permettrait, selon De Longueville, d’expliquer comment un joueur de la trempe de Divock Origi serait capable de se transcender à la 88e minute d’un match décisif en Coupe du monde, mais également de passer à travers dans une rencontre gagnée d’avance contre Saint-Marin. « Quelqu’un qui s’imprègne de l’atmosphère a du mal à se motiver par lui-même, à trouver des ressources internes », confirme De Longueville. « Même avec le meilleur psy du monde, un joueur comme Origi aura toujours du mal à se faire violence contre Burnley au mois d’octobre. Parce qu’il ne trouvera pas de raison d’en faire plus. Ces joueurs-là se réalisent en prenant du plaisir, pas en cherchant chaque semaine à se dépasser. »

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