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Un ex-joueur gallois est décédé d’une démence causée par des traumatismes crâniens

Keith Pontin, ex-défenseur de Cardiff entre 1976 et 1983 et sélectionné deux fois avec le pays de Galles, s’est vu diagnostiquer une démence précoce en 2015, à l’âge de 59 ans.

Un ancien joueur de football gallois, Keith Pontin, est décédé d’une démence causée par des traumatismes répétés à la tête pendant sa carrière, selon les conclusions d’une enquête rendues publiques mardi.

Pontin, ex-défenseur de Cardiff entre 1976 et 1983 et sélectionné deux fois avec le pays de Galles, s’est vu diagnostiquer une démence précoce en 2015, à l’âge de 59 ans. Il est mort en août 2020, à 64 ans. Le tribunal correctionnel de Pontypridd, au pays de Galles, a indiqué qu’un examen post-mortem pratiqué sur Pontin avait révélé que la cause du décès était une encéphalopathie traumatique chronique (ETC).

Selon le médecin légiste David Regan, « Keith Pontin est mort d’une encéphalopathie traumatique chronique causée par les chocs à la tête à répétition subis lorsqu’il était joueur de football professionnel ». Une liste des blessures subies par Pontin tout au long de sa carrière a été lue à la cour. Le joueur avait notamment été victime d’une commotion cérébrale à 18 ans.

Willie Stewart, consultant en neuropathologie de Glasgow, qui a examiné le tissu cérébral de Pontin et a été interrogé au cours de l’enquête, a conclu lui aussi que « la pathologie dominante était celle d’une encéphalopathie traumatique chronique ». L’encéphalopathie traumatique chronique est une maladie dégénérative du cerveau qui serait causée par des coups répétés à la tête et des épisodes de commotion cérébrale.

Les symptômes de l’ETC affectent le fonctionnement du cerveau et finissent par entraîner une démence. Des études précédentes de Willie Stewart ont montré que les anciens joueurs de football professionnels avaient 3,5 fois plus de risques de mourir de maladies neurodégénératives que la population générale. Ce dernier estime toutefois qu’il n’y a « pas encore de preuve suggérant que les changements dans le jeu moderne ont modifié le risque ».

Plusieurs membres de l’équipe d’Angleterre championne du monde en 1966, dont Jack Charlton et Nobby Stiles, souffraient de démence au moment de leur décès.

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