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Sous pression, comment jouent-ils ?

Aguero est plus performant sous pression, Ronaldo égal à lui-même, selon des chercheurs.

L’équipe de chercheurs derrière ces conclusions a analysé les prestations de joueurs de football au cours de près de 7.000 matches dans 7 compétitions différentes, communique la KUL mardi.

L’étude a été réalisée grâce à un modèle créé spécifiquement, qui estime la pression mentale vécue par le joueur en possession du ballon. « Le modèle analyse la manière dont ce joueur agit sous la pression: quelle décision prend-il, est-ce que l’action choisie est réalisée correctement et quel impact a cette action sur le résultat de la rencontre? », développe le professeur Jesse Davis dans un communiqué de l’université.

Concrètement: a-t-il choisi de faire une passe ou de tirer vers le but adverse? Son tir était-il cadré et a-t-il abouti à un but, ou sa passe est-elle parvenue à un de ses coéquipiers? Ces différentes questions permettent d’estimer la performance du joueur, tandis que la « quantité » de pression qui repose sur ses épaules à ce moment-là est estimée via différents paramètres, comme l’importance du match dans le déroulement de la saison, son lieu, le score au moment de l’action, etc.

L’attaquant Sergio Aguero, actif sur les pelouses de Premier League sous les couleurs de Manchester City, semble être particulièrement efficace, dans ses décisions de jeu et dans l’exécution, quand il est sous pression, par exemple quand l’enjeu est important.

Mais finalement, est-ce souhaitable de voir les performances augmenter avec l’enjeu? Pas forcément, selon Jan Van Haaren de l’entreprise SciSports. « Le scénario idéal est celui de footballeurs pro qui gardent un niveau stable, peu importe la pression », estime-t-il.

C’est le cas, selon l’analyse réalisée, de la star portugaise Cristiano Ronaldo, qui ne semble ni meilleur ni moins bon quand la pression devrait être à son comble. Neymar, autre star des stades, serait en revanche moins efficace dans ses décisions quand la pression augmente, tout comme Dele Alli, qui par ailleurs perd aussi dans ce cas en qualité d’exécution, selon l’étude.

Kevin De Bruyne, analysé également, est selon les chercheurs égal au niveau de l’exécution, mais meilleur en décisions de jeu quand la pression est plus forte qu’habituellement.

Le Diable rouge Eden Hazard fonctionne quant à lui différemment, et il a tendance à prendre des décisions moins concluantes quand la pression augmente, même si son exécution des gestes choisis reste quant à elle très fine, selon les résultats de cette étude.

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