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Sans Alex Ferguson, c’est l’enfer pour les Red Devils

Tout le monde se souvient de la saison 2012-2013, l’année du dernier sacre des Red Devils en Angleterre. Sir Alex Ferguson offrit à l’équipe son 20e titre, une fin de cycle rêvé. Cinq ans plus tard, les Mancuniens n’arrivent plus à reconquérir le trône de champion, et laissent le voisin, Manchester City, leur voler la vedette.

Elle est bien lointaine l’époque où Manchester United faisait trembler la Premier League, tant l’équipe a changé. Pendant vingt-six ans, les Mancuniens ont roulé sur l’or avec Alex Ferguson, et aujourd’hui le groupe semble incapable de retrouver son lustre d’antan.

Un dernier coup d’éclat

Pendant son règne l’Ecossais a fait, non seulement, les beaux jours de cette formation, mais il lui a surtout donné une valeur mondiale. Personne n’imaginait qu’il marquerait autant le club de Manchester United, après en avoir pris les rênes en 1986. Sir Alex Ferguson peut se prévaloir d’un palmarès à faire tourner les têtes de tous les amateurs de football.

– 13 Premier League (1993, 1994, 1996, 1997, 1999, 2000, 2001, 2003, 2007, 2008, 2009, 2011, 2013)

– 4 coupes de la Ligue (1992, 2006, 2009, 2010)

– 5 FA Cup (1990, 1994, 1996, 1999, 2004)

– 10 Community Shield (1993, 1994, 1996, 1997, 2003, 2007, 2008, 2010, 2011, 2013)

– 1 CDM des clubs (2008)

– 2 Ligues des champions (1999, 2008)

– 1 coupe Intercontinentale (1999)

– 1 supercoupe de l’UEFA (1991)

Manchester United s’est rassasié de ces victoires, mais une fois le commandant parti, l’équipe est retombée dans ses travers sans plus jamais arriver à sortir la tête de l’eau.

Cinq ans de doutes

Que cela soit David Moyes ou Louis Van Gaal, aucun n’a su tenir sur ce banc où l’ombre de Sir Alex Ferguson plane toujours. David Moyes était pressenti par l’Ecossais pour être son successeur, un échec cuisant pour le club et la direction. L’ex-entraîneur d’Everton ne put pas faire mieux qu’une 7e place au classement, chose rare pour une formation habituée au sommet.

Les Red Devils ont enchaîné les mauvais résultats et les saisons ont été décevantes. Beaucoup d’argent a été dépensé pour des joueurs méconnus, incapables d’avoir la condition physique nécessaire pour affronter le championnat anglais (Falcao, Schneiderlin ou plus récemment Alexis Sanchez qui peine à retrouver son jeu étincelant.)

La machine mancunienne, pourtant si efficace autrefois, est rouillée. Le pire étant certainement pour eux de contempler leurs éternels rivaux, les « Citizens », brillés avec un Pep Guardiola fantastique.

Le soleil à travers la grisaille de Manchester

L’arrivée de José Mourinho à la tête du groupe en 2016 a surpris beaucoup de monde, surtout quand on connaît sa capacité à gérer un vestiaire. Le Portugais a pour mission de ramener Manchester United au sommet du football britannique, et pour cela les dirigeants lui accordent une belle enveloppe pour réaliser les transferts nécessaires.

Le « Special One » fait des jolis coups pour son premier mercato en achetant Zlatan Ibrahimovic (parti libre du PSG), Henrikh Mkhitaryan (Borussia Dortmund), Anthony Martial (AS Monaco) et Paul Pogba parti de la Juventus contre 105 millions d’euros. Sa première saison n’a pas été formidable, mais l’équipe adopte une tactique défensive, une philosophie inhabituelle pour le club.

Les Red Devils joueront l’Europa Ligue pour la première saison du coach lisboète, l’équipe s’imposera d’ailleurs en finale face l’Ajax d’Amsterdam. Une victoire sans paillettes, mais symbolique. En effet, l’équipe n’avait jamais remporté cette compétition.

José Mourinho n’est peut-être plus aussi fort qu’à l’Inter Milan, mais il ramène de la lumière dans un groupe à la recherche du succès. La troisième saison outre-manche du Lusitanien est compliquée. L’équipe est septième au championnat, avec 14 points de retard sur Manchester City. Autant dire que le titre ne sera pas pour cette année, même si le club commence à retrouver un second souffle.

Alexandre Degryse

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