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Ronaldo et Neymar nés sous la même étoile

Cristiano Ronaldo l’astre roi, Neymar l’étoile montante: nés un 5 février, les deux attaquants-stars entrent en collision mercredi lors du choc Real Madrid-Paris SG en Ligue des champions. Auréolés d’une rumeur insistante: et si « Ney » remplaçait un jour « CR7 » parmi les « Galactiques » ?

Du brio, mais aussi des nuages

Pour le Portugais comme pour le Brésilien, les premiers mois de la saison ont été agités.

Ronaldo a connu de grandes joies: la naissance de son quatrième enfant, la conquête d’un cinquième Ballon d’Or pour égaler Lionel Messi, trois nouveaux trophées avec le Real (Supercoupe d’Europe, Supercoupe d’Espagne, Mondial des clubs)… Mais le natif de Madère (33 ans) a aussi enchaîné les déconvenues: mise en examen pour fraude fiscale présumée, geste d’énervement contre un arbitre assorti de cinq matches de suspension… Et ses performances en ont pâti.

Même si « CR7 » est le meilleur buteur de la C1 cette saison (9 buts) et de tous les temps (114 buts), ses statistiques ont mis du temps à décoller en Liga: 11 buts en 23 journées, dont sept sur les quatre derniers matches.

Neymar (26 ans), de son côté, a dû digérer l’effervescence et les attentes nées de son transfert record de Barcelone à Paris (222 millions d’euros).

Si son anniversaire la semaine dernière a été un bon moment de cohésion pour le groupe parisien, le Brésilien n’a pas toujours joué les rassembleurs. L’affaire du « penaltygate », à savoir le refus de « Ney » de laisser frapper les penalties par le buteur attitré Edinson Cavani, a dessiné un vestiaire partagé entre hispanophones et lusophones.

L’attaquant brésilien a aussi taclé sa direction après le transfert de son ami Lucas à Tottenham cet hiver, alimentant une image de star capricieuse…

Duel sur la piste aux étoiles

Le choc est à leur mesure: Ronaldo au Real et Neymar au PSG ont été recrutés pour leur capacité à répondre présent dans les grands rendez-vous.

La saison dernière, « CR7 » avait guidé les Madrilènes vers leur deuxième Ligue des champions consécutive en inscrivant huit buts entre les quarts et les demies. « Il a montré à chaque fois qu’il était présent. Des joueurs de cette trempe sont toujours là dans les grands rendez-vous », a résumé vendredi son entraîneur Zinédine Zidane.

Neymar, de son côté, présente un bilan en demi-teinte. Certes, il a déjà inscrit 28 buts cette saison avec le PSG, dont 6 en Ligue des champions, des « statistiques incroyables » aux yeux de Zidane.

Mais dans les chocs, il n’a pas toujours été l’élément décisif attendu: exclu à Marseille (2-2), transparent à Lyon (1-2) et Strasbourg, il est aussi passé au travers face au Bayern Munich (3-1).

Peut-il reproduire mercredi son récital réussi lors de la « remontada » du Barça face au PSG en mars 2017 (6-1) ? « Il en veut, il a faim », a assuré l’entraîneur parisien Unai Emery dans les colonnes du quotidien espagnol Marca.

Neymar dans l’orbite du Real ?

Au stade Santiago-Bernabeu, Neymar a souvent été sifflé sous le maillot barcelonais. Il a néanmoins l’occasion mercredi d’éblouir les « socios » du club merengue, présenté comme une possible destination pour lui.

« Tout le monde sait que je voulais le recruter », a récemment reconnu le président madrilène Florentino Pérez, laissant entendre que Neymar aurait plus de chance de gagner son premier Ballon d’Or en signant au Real qu’en restant à Paris…

Depuis Gareth Bale en 2013 (100 millions d’euros) et James Rodriguez en 2014 (80 millions d’euros), Pérez n’a pas recruté de « Galactique ». Et vu la saison décevante du Real, le trésor de guerre accumulé pourrait bien être dépensé cet été.

Aussitôt, les médias espagnols se sont mis à échafauder tous les montages possibles, comme un éventuel échange entre un Ronaldo vieillissant et un Neymar en plein essor… « Je crois que Neymar jouera un jour au Real Madrid », a déclaré dans une interview le latéral madrilène Marcelo, son équipier en sélection.

Interrogé, Zidane a répondu ne pas imaginer un Real sans Ronaldo. Quant à Neymar, « c’est un grand joueur, rien de plus », a déclaré le Français.

Emery, lui, a évoqué une tentative de « déstabilisation » de la part de la presse espagnole, renvoyant aux propos rassurants du Brésilien et du président parisien Nasser Al-Khelaïfi.

Mais tout exploit de « Ney » au Bernabeu fera grimper sa cote à Madrid. A moins que « Cris » ne prouve que son étoile brille toujours au firmament…

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