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Ronaldo, 35 ans et toujours géant

L’ennemi public N.1 des défenses ne fait pas son âge: à 35 ans, Cristiano Ronaldo réussit avec la Juventus un début d’année 2020 éblouissant, qui a de quoi effrayer Lyon alors que le Portugais arrive dans sa période préférée, celle des matches à élimination directe en Ligue des champions.

C’est même depuis début décembre dernier que Ronaldo est inarrêtable. En marquant contre Sassuolo le 1er décembre, le quintuple Ballon d’Or a débuté une série toujours en cours aujourd’hui en marquant au moins un but lors de chacun des onze matches de Serie A qu’il a disputés.

Il a ainsi rejoint Fabio Quagliarella et Gabriel Batistuta et deviendra seul détenteur du record s’il marque encore lors de son prochain match de championnat.

Au fil de cette impressionnante série, Ronaldo a marqué 16 buts et s’est affirmé comme la seule certitude absolue de la Juventus, qui se cherche encore une identité cette saison sous les ordres de Maurizio Sarri.

L’ancien Madrilène a aussi dans l’intervalle fêté ses 35 ans, un âge où les genoux des attaquants « normaux » commencent normalement à grincer et leur dos à se raidir.

Mais pas Ronaldo, comparé par le quotidien sportif turinois Tuttosport à un Barolo, le grand vin piémontais, qui s’assouplit en vieillissant.

« Cristiano est dans une forme physique et mentale extraordinaire et il marque à un rythme impressionnant », a reconnu Sarri récemment.

« C’est l’un des plus grands de tous les temps et ça n’est pas simple de l’améliorer encore. Mais les compliments, il faut les faire à sa maman, parce qu’il a des qualités naturelles extraordinaires », a ajouté le technicien italien.

Visibilité extraordinaire

Interrogé la semaine dernière par l’AFP, Massimilano Allegri, qui a dirigé le phénomène la saison dernière, sa première en Italie, ne tarit pas d’éloges lui non plus.

« C’est un garçon qui est un très grand professionnel et qui se comporte très bien à l’intérieur du groupe. Ce qui m’a frappé, c’est sa façon de travailler. Son objectif principal est d’être toujours le meilleur. C’est ce qui fait qu’à 35 ans, il est encore décisif », a-t-il expliqué.

« Jouer au football n’est pas seulement une question de technique mais une question de mental. Il faut une grande mentalité, une grande volonté de sacrifice. Ronaldo est la démonstration de tout cela, parce que c’est un joueur qui, à 35 ans, continue de se remettre en question, outre les qualités techniques qu’il a. Après cinq Ballons d’Or, cinq Ligues des champions, il se prépare encore pour atteindre d’autres objectifs », a ajouté Allegri.

L’objectif principal, et ça n’est pas une bonne nouvelle pour les Lyonnais, est bien sûr la Ligue des champions, après laquelle court la Juventus depuis 1996.

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Un an après avoir chuté en quarts de finale face à l’Ajax Amsterdam, le club bianconero et sa superstar ne peuvent pas se permettre un nouveau revers anticipé, qui aurait aussi de lourdes conséquences financières.

De ce point de vue, l’opération Ronaldo reste pour l’heure à double tranchant pour la Juventus, dont les pertes se creusent sous le poids du transfert et du salaire du Portugais.

Mais Andrea Agnelli, le président du club, a assuré lundi dans l’émission de radio Tutti Convocati que le choix fait il y a un an et demi était le bon.

« De Platini à Zidane, il y a toujours eu des champions ici. Mais aujourd’hui, les retombées économiques ne sont plus les mêmes. Ronaldo a fait progresser nos recettes commerciales et il a donné une visibilité extraordinaire à notre marque », a-t-il dit.

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