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Roberto Mancini pour tout reconstruire en Italie

L’équipe d’Italie a enfin un nouveau sélectionneur: Roberto Mancini. Six mois après le séisme de son élimination en barrages d’accession au Mondial, la Nazionale commence donc sa reconstruction, avec à sa tête l’ancien entraîneur de l’Inter Milan, de Manchester City ou du Zenit Saint-Pétersbourg.

Après le désastreux épisode Gian Piero Ventura, démis de ses fonctions après l’élimination du mois de novembre face à la Suède, qui prive l’Italie de Coupe du Monde pour la première fois depuis 1958, les responsables de la fédération italienne s’étaient mis en quête d’un grand nom.

Ceux de Carlo Ancelotti, Antonio Conte ou Claudio Ranieri ont été évoqués, mais c’est bien celui de Roberto Mancini qui s’était imposé ces dernières semaines, surtout depuis le refus poli de « Carletto ».

Au fond, Mancini, qui compte 35 sélections sous le maillot azzurro en tant que joueur, est sans doute celui qui a montré le plus d’envie de s’atteler à la difficile reconstruction de la Nazionale, comme l’illustre sa décision de mettre fin à un très lucratif contrat avec le Zenit Saint-Pétersbourg.

Dimanche, le club russe avait annoncé la résiliation anticipée de son contrat d’entraîneur et depuis, tout est allé très vite. Arrivé lundi matin à Rome, Mancini a discuté des derniers détails de son contrat à la fédération et l’a donc signé dans la soirée.

Mardi, l’ancien talentueux attaquant de la Sampdoria Gênes et de la Lazio Rome, tiendra sa première conférence de presse au centre d’entraînement fédéral de Coverciano, près de Florence.

Le technicien italien, âgé de 53 ans, y expliquera comment il compte réparer une équipe d’Italie abîmée par son échec du mois de novembre, puis la qualifier pour l’Euro-2020, ce qui sera son véritable objectif.

Son premier match à la tête des Azzurri aura lieu dans deux semaines à peine, le 28 mai à Saint-Gall (Suisse) face à l’Arabie Saoudite qui, elle, sera en préparation pour la Coupe du Monde.

– Avec Balotelli ? –

Il affrontera aussi les Bleus de Didier Deschamps le 1er juin à Nice, puis les Pays-Bas le 4 juin à Turin, pour ce qui pourrait être le dernier match de la carrière de Gianluigi Buffon.

Sa première liste sera donc rapidement dévoilée et elle sera scrutée. Sauf surprise, elle devrait contenir le nom de Mario Balotelli, que Mancini a lancé et dirigé à l’Inter Milan – avec un certain succès – puis avec plus de difficultés à Manchester City.

Au-delà du cas de « Super Mario », qui n’a plus joué pour l’Italie depuis le Mondial-2014, Mancini devra trouver le juste équilibre entre les anciens, qui pour certains restent les plus performants des Italiens à leur poste (Chiellini, Bonucci) et des jeunes prometteurs, qui doivent s’affirmer très vite (Donnarumma, Pellegrini, Cristante, Chiesa…).

Il devra aussi réussir à installer définitivement Verratti aux commandes de la Nazionale, ce que ses prédécesseurs ne sont pas parvenus à faire.

Lui aura pour atouts ses réussites en club: trois titres de champion comme coach de l’Inter, un autre avec Manchester City en Angleterre et encore un en Turquie avec Galatasaray.

Mais son caractère entier et ses exigences, notamment sur le marché des transferts, ne lui ont pas valu que des amis. Avec la sélection, il ne pourra de toute façon choisir que ce que l’Italie peut mettre à sa disposition et la simple présence d’un entraîneur de renom ne suffira pas à régler tous les problèmes structurels du calcio.

Car si elle a enfin un sélectionneur, l’Italie n’a toujours pas de président de fédération.

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