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Quel avenir pour Divock Origi?

Quelques buts cruciaux ont suffi à conférer au Diable rouge un statut de légende à Liverpool. Mais aujourd’hui, Divock Origi semble être dans une impasse.

Mardi 4 novembre 2019. À la veille du match de Ligue des Champions entre Liverpool et Genk, un journaliste britannique demande l’avis de Jürgen Klopp sur l’entraînement des Limbrourgeois. « Certains grands joueurs viennent de Genk. Kevin De Bruyne, Kalidou Koulibaly, Wilfred Ndidi … », expliqu-t-il. L’Allemand interrompt rapidement notre confrère : « N’oubliez pas Divock Origi. C’est une légende de Liverpool, vous savez. »

Ce ne sont pas des paroles en l’air. Malgré un statut de supersub, Origi est parvenu à claquer des buts importantissimes contre Everton, Barcelone et en finale de la Ligue des champions contre Tottenham. Des pions qui lui confèrent ce statut culte à Anfield Road. Après Mohamed Salah, Divock est probablement le joueur qui a le plus fait frisonner le Kop ces dernières années.

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De meilleures options en attaque

Cependant, les contes de fée ont généralement une fin. Au cours de cette saison 2018-19, et après un prêt à Wolfsburg, qui vit alors une saison très difficile, les opportunités de se montrer surviennent après une série de blessures principalement dues à la période hivernale chargée. En seulement 763 minutes de jeu, Origi marque huit buts, soit un but toutes les 95 minutes. Un total auquel il faut ajouter deux passes décisives. La saison dernière, il monte 42 fois au jeu, pour un total 1 426 minutes disputées, six buts et quatre assists. Il a beau être deux fois plus présent sur le pré, sa production stagne.

Forcément, ces chiffres ne satisfont pas vraiment Kloppo, et le premier titre remporté par les Reds en trente ans n’y change rien. Résultat, le club n’hésite pas à débourser 45 millions d’euros pour s’offrir Diogo Jota, un avant qui se voit rapidement offrir du temps de jeu… et dont l’impact se fait directement sentir.

« Je ne peux pas aligner tous mes attaquants en même temps. On a simplement meilleures options dans ce secteur qu’ailleurs sur le terrain », déclar Klopp début décembre, lorsqu’on lui demandait pourquoi le Belge reste invariablement aux abonnés absents. Car même pendant l’indisponibilité de Jota, blessé du 13 décembre au 4 mars, notre compatriote n’a pratiquement pas d’occasions de jouer.

Avec un peu plus de 500 minutes de temps de jeu et un pied en trois buts (un goal, deux assists), dont deux en League Cup, on ne peut pas vraiment dire qu’Origi signe une saison de feu. Et le retour de Diogo Jota n’annonce rien de bon pour l’avant des Diables rouges, qui ne devrait pas rendre un bulletin comparable à celui sorti il y a deux ans.

Trop statique

Et pourtant, son entraîneur n’est pas forcément mécontent des chiffres de son joueur, mais plutôt de ses prestations générales. En novembre, Origi était titulaire lors de la défaite 0-2 contre l’Atalanta, mais a été remplacé après une heure. « Nous n’avons pas réussi à trouver des ouvertures, n’avons pas bien défendu et nous avons fait de mauvais choix. C’était assez intense pour les joueurs qui ne reviennent pas suffisamment derrière », avait souligné Klopp après le match, visant entre autres Origi, considéré comme trop statique.

Malheureusement, même lorsque la ligne d’attaque de Liverpool a traversé une grave crise, Origi n’est plus vraiment rentré en ligne de compte dans l’esprit de Klopp. Et pourtant, l’ancien joueur de Genk n’a jamais demandé un transfert ces dernières années. Il a même refusé la possibilité de partir à Wolverhampton en 2019, avant de prolonger jusqu’en 2024.

Selon The Athletic, Liverpool serait ouvert aux offres qui lui permettrait de se débarrasser de son remplaçant cet été. Même si Origi est toujours sous contrat pour encore trois ans et préfère rester au club plutôt que de partir, il serait peut-être judicieux de sa part d’être attentif aux propositions qui se présenteront à lui. L’attaquant, né à Ostende, aura 26 ans ce dimanche et on ne peut s’empêcher de regretter de le voir passer autant de temps sur le banc, alors qu’il entame en théorie ses meilleures années.

Par Sebastiaan Van Praet (st.)

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