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Que sont-ils devenus: FC Porto 2003-2004

Avec deux grands titres pour terminer cette exceptionnelle saison 2003-2004, les Portuans avaient de bonnes raisons d’être fiers de leur équipe. Mais que sont devenus les prédecesseurs des joueurs qui affrontent Manchester City ce soir en Ligue des Champions ?

L’équipe 2003-2004 du FC Porto a été en grande partie pillée lors des deux étés suivants. En 2004, ils ont perdu Ricardo Carvalho et Paulo Ferreira, partis vers Chelsea pour continuer d’évoluer sous les ordres de José Mourinho, ainsi que Pedro Mendes (Tottenham), Deco (FC Barcelone), Dmitriy Alenichev (Spartak Moscou) et Sérgio Conceição (Standard de Liège).

Un an plus tard, c’est le Dynamo Moscou qui venait faire ses emplettes à Porto, emportant dans ses valises Nuno Espírito Santo, Costinha, Maniche et Derlei. Nuno Valente s’était quant à lui envolé pour Everton et Jorge Costa pour le Standard. Benni McCarthy a suivi en 2006 en allant découvrir l’Angleterre, du côté de Blackburn, tandis que José Bosingwa a rejoint ses anciens coéquipiers Ricardo Carvalho et Paulo Ferreira chez les Blues. Enfin, le gardien Victor Baía et le défenseur Pedro Emanuel sont restés fidèles au club avant de raccrocher les crampons en 2007 et 2009.

Sérgio Conceição avait joué à Porto avant de devenir une légende du Standard.
Sérgio Conceição avait joué à Porto avant de devenir une légende du Standard.© EPA (JOAO ABREU MIRANDA)

Pas moins de neufs joueurs de cet effectif sont devenus entraîneurs, avec des succès inégaux. Les plus reconnus d’entre eux sont clairement Nuno Espírito Santo et Sérgio Conceição. Le gardien, après avoir mis un terme à sa carrière en 2010, a pris les rênes de Rio Ave avant de faire un tour à Valence, Porto et de faire les beaux jours de Wolverhampton depuis 2017. L’ancien Rouche, guidé par le regretté Dominique D’Onofrio à l’aube de sa carrière de coach, a dirigé plusieurs clubs portugais avant de rejoindre Nantes, puis Porto, où il officie depuis 2017.

Ils n’ont pas tous connu autant de réussite. Pedro Emanuel, après avoir été adjoint de son club de coeur, n’a jamais réussi à devenir T1 dans les grands clubs européens et est maintenant à la tête d’Al-Aïn, aux Émirats Arabes Unis. Le défenseur Jorge Costa a de son coté démarré sa carrière de coach à Braga après sa dernière saison de joueur au Standard. Plusieurs clubs portugais plus tard, il est finalement parti à l’étranger, avec notamment des passages en Roumanie, à Chypre et en Inde. Depuis quelques semaines, il dirige l’équipe nationale de Guinée Équatoriale.

Des adjoints de Villas-Boas… et Saint-Trond

Costinha a aussi coaché quelques équipes portugaises, tandis que Dmitri Alenitchev a été T1 dans trois clubs russes dont le Spartak Moscou, où il avait terminé sa carrière de joueur. Le buteur Benni McCarthy a pour sa part découvert notre Jupiler Pro League en étant l’adjoint de Chris O’Loughlin à Saint-Trond, avant d’officier dans son pays d’origine, au Cape Town City FC. Ricardo Carvalho est le petit nouveau de cette « équipe d’entraîneurs ». En devenant l’adjoint d’André Villas-Boas à l’Olympique de Marseille, il s’est engagé dans la même voie que ses anciens coéquipiers.

C’est peut-être bien José Mourinho qui a inspiré cette génération de coaches, tous d’un naturel plutôt sanguin.

José Mourinho, toujours aussi clivant, a continué son petit bonhomme de chemin. Après un double passage à Chelsea et des périodes à l’Inter, au Real Madrid et à Manchester United, il a posé ses valises à Tottenham la saison dernière. C’est peut-être bien lui qui a inspiré cette génération de coaches, tous d’un naturel plutôt sanguin.

Beaucoup de joueurs ont donc connu une belle trajectoire, aussi bien comme joueurs que comme entraîneurs. Il faut avouer qu’ils sont allés à bonne école avec Mourinho, qui leur a donné les codes d’un métier compliqué, souvent décrié, pour lequel il faut avoir le cuir épais.

Par Samuel Gothot (st.)

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