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 » Quand je me suis retrouvé en tribune à Marseille, ma décision était prise « 

Thomas Bricmont

Au lendemain de ses premières minutes avec son nouveau club, le FC Nantes, Yassine El Ghanassy explique le pourquoi de son départ.

Ta signature pour quatre ans à Nantes a été officialisée le jeudi 17 août. Tu t’attendais à goûter deux jours plus tard à la L1 en montant au jeu pour deux minutes face à Troyes (victoire 0-1) ?

Oui et j’aurais même dû jouer plus longtemps. S’il n’y avait pas eu une exclusion de notre côté, je crois que je serais monté à une demi-heure de la fin. En tout cas, je suis très heureux d’être ici. J’ai envie de m’éclater en Ligue 1, qui est pour moi l’un des plus grands championnats au monde. A 27 ans, je n’ai plus de temps à perdre, je veux prouver que j’ai ma place dans une telle compétition.

Tu voulais absolument quitter Ostende cet été ?

Quand je me suis retrouvé en tribune pour la rencontre d’Europa League à Marseille, ma décision était prise. C’est trop facile de me titulariser par après en championnat… De toute façon, j’avais envie de partir. Le mauvais début de saison n’a fait que confirmer ce que je pensais. J’avais peur que ce soit la saison de trop. Plusieurs joueurs importants sont partis et ont été remplacés par des joueurs qui ne connaissent pas la compétition belge, il leur faut donc un temps d’adaptation.

Car c’est un championnat très difficile pour s’imposer. Mais les mauvais résultats ne reflètent pas la réalité du terrain. Mouscron n’a eu qu’une occasion et a pris les trois points, on ne méritait pas de perdre face à Anderlecht, etc. Je sais aussi que c’est la guerre dans le vestiaire actuellement. Ça ne peut pas aller quand tu débutes par un 0 sur 12.

En une saison et demie du côté ostendais, tu n’as jamais vraiment été titulaire sur la durée. Comment l’expliques-tu ? Est-ce que tu as le sentiment que le coach ne te faisait pas suffisamment confiance ?

C’est un peu ça le problème. Il y avait des périodes où j’enchaînais plusieurs titularisations et puis d’autres où je me retrouvais sur le banc. Mais je me suis toujours donné à fond. Car je voulais montrer que j’avais appris de mes erreurs du passé, que je n’étais plus la même personne. Je tiens d’ailleurs à remercier Ostende de m’avoir relancé. J’ai connu de jolis moments en une saison et demie. C’est un club qui connaît aujourd’hui certaines difficultés, qui a grandi très vite. Mais je suis convaincu qu’ils vont s’en sortir.

On a le sentiment que ton transfert à Nantes a été bouclé très rapidement. Comme si Ostende ne comptait plus vraiment sur toi ?

Bizarrement, c’est vrai que ça a été très vite. En deux-trois jours, mon transfert était plié. C’est aussi la preuve que je ne comptais plus vraiment pour Ostende. J’avais d’autres touches mais je préférais une destination comme Nantes à d’autres, plus exotiques. Quand mes agents, Mogi Bayat et Karim Mejjati m’ont proposé Nantes, j’ai directement sauté sur l’occasion et le deal a été conclu rapidement. On sait évidemment que Mogi a ses entrées ici à Nantes… Aujourd’hui, je suis heureux d’évoluer dans ce très beau club.

Tu te retrouves aujourd’hui dans un championnat de meilleure qualité que la compétition belge. Tu ne crains pas d’avoir des difficultés à t’y imposer ?

J’ai très vite compris que Nantes me voulait vraiment, que les dirigeants et le staff avaient besoin d’un joueur comme moi pour dynamiter les défenses. En Ligue 1, le jeu est moins fermé qu’en Belgique, où c’est très compliqué de faire la différence. Ici, je sais que je vais bénéficier d’espaces. Je sentais aussi qu’à mon âge, j’avais besoin d’un nouveau challenge. Je suis à la fois plus mature sur le terrain et en dehors. Le passé est derrière moi.

Par Thomas Bricmont

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