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PSG : anatomie d’un club 2.0

« Avec tout le respect que j’ai pour son passé, le club est né le jour où les Qataris sont arrivés ». Si la punchline d’Ibra n’a pas ravi les supporters historiques du Parc, force est de constater que le PSG actuel n’a plus rien à voir avec celui d’avant son rachat. Récit d’une transformation.

Si le PSG a déjà aligné dix trophées (4 titres de champion, 3 Trophée des champions, 2 Coupes de la Ligue, 1 Coupe de France) depuis l’arrivée des Qataris, il le doit en partie à Leonardo, l’architecte du projet initial. Son entregent, ses réseaux, sa puissance intellectuelle (et la Private World Elite MasterCard du club) ont permis l’arrivée aux clubs de joueurs jusque-là hors d’atteinte (Ibra, Thiago Silva, Cavani, Lavezzi, Motta, Beckham, Verratti…) Si le joueur (96-97) avait laissé un souvenir indélébile, le passage du dirigeant a laissé un souvenir plus mitigé. « Leo était un joueur délicieux, polyglotte, plein de bonnes manières. Après son passage à Milan (comme joueur de 1997 à 2003 puis comme dirigeant et enfin entraîneur jusqu’en 2010), il est devenu plus florentin, manipulateur. D’une certaine manière, il était écrit qu’il ne devait pas rester longtemps à Paris, c’est un homme de coups », soutient un ancien de ses proches. Si le PSG avait dû payer le prix fort pour s’installer à la table des puissants -Pastore (42M€), Marquinhos (32), Lavezzi (31) ou Cavani (64), son recrutement s’effectue désormais par petites touches (David Luiz en 2014, Di Maria l’an dernier comme « grosse » arrivée). Qatar Sport Investment se préoccupe de bâtir sur le long terme, de mettre de l’argent dans les structures. Le club a trouvé un accord avec la mairie de Paris pour rénover le Parc des Princes en vue de l’EURO, même si « la capacité limitée du stade (45 500 places) limitent les ressources du club qui rêve d’une capacité de 60 000 », assure Vincent Guérin, un ex-joueur du PSG des années 90.

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« Faire du PSG une des dix plus grandes marques »

Depuis 2011, tout a explosé rayon chiffres : le budget (de 90 à 520M€) ; la valeur estimée de l’effectif (415M€) et le montant des transferts (470M€ d’achats contre 57M€ pour les ventes) ; le merchandising (passé de 11,5M€ à 42M€), la fréquentation des médias sociaux (24,5 millions de likes sur Facebook -6e club au monde, 4,5M de followers sur Instagram, 3,4M sur Twitter -contre 26 000 à l’arrivée des Qataris) sans compter, évidemment, l’augmentation exponentielle du prix des places et des abonnements (passés de 4500 à 32500). Pour rentrer dans les clous du fair-play financier exigé par l’UEFA, les hommes de Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, se sont lancés dans une offensive, tous azimuts. Le site internet est disponible en plusieurs langues, le club ne vise quasiment que des sponsors d’envergure internationale, les tournées d’avant-saison ne se déroulent que dans des pays émergents à forts débouchés (Etats-Unis, Asie)… « Le projet de l’actionnaire est de faire du PSG une des dix plus grandes marques de sport dans le monde. Notre croissance se porte vers l’international, de l’Asie à l’Amérique du Nord en passant par le Moyen-Orient », avance Fabien Allègre, le directeur du merchandising du club.

Par Rico Rizzitelli

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