© EMILIEN HOFMAN

Proto : « Je ne pense pas qu’il y a de la corruption en Belgique »

Il devait terminer sa carrière tranquille sous le soleil grec, mais il a fini par être le meilleur joueur de l’Olympiacos version 2017-18. Du coup, Silvio Proto s’est ouvert les portes de son paradis : la Serie A et la Lazio Rome. Entretien.

Silvio Proto à propos…

…de la Serie A : « Déjà à l’époque des trêves en Belgique, on venait 3-4 fois par an en Italie avec mon épouse, Rome était notre ville préférée. Je me suis toujours dit que si j’avais la possibilité de jouer pour un des deux clubs de la ville, je n’hésiterais pas. Tout a été clair dès le début : je serais deuxième gardien pour aider le titulaire, Thomas Strakosha. Je n’ai jamais vu un gardien aussi fort, dans un groupe ayant autant de qualités. L’Albanais est jeune, grand, explosif… il a tout pour faire une top carrière. Ce qui me marque, c’est que dans toutes les équipes de Serie A, il y a minimum deux joueurs qui peuvent faire la différence à eux seuls. Alors qu’en Belgique et en Grèce, j’ai rencontré des équipes qui misaient tout sur leur bloc-équipe. Le championnat retrouve de sa superbe, surtout qu’au niveau fiscal, la Serie A est intéressante pour les grosses stars. »

…de son état de forme : « Même à 35 ans, je pense que je suis dans la période de ma carrière où je suis le plus fort. Physiquement, je n’ai plus les mêmes jambes qu’à 25 ans, mais je comble au niveau de l’expérience. En Italie, ils le comprennent, pas dans d’autres championnats. Avec l’âge, tu deviens plus calme et tu ne vis plus 24h/24 pour le football. Plus jeune, tu te forces à ne pas partir en vacances quand tu veux, à ne pas manger ce que tu veux… puis au fur et à mesure, tu te laisses un peu plus de liberté. Je profite plus de la vie aujourd’hui : je bois un verre de vin, je vais plus souvent au resto, je parviens à mieux gérer mes heures de sommeil, j’ai moins de stress… Mais il faut aussi se dire que je travaille deux fois plus ici que dans les autres clubs par lesquels je suis passés : la charge de travail est beaucoup plus importante. À côté de ça, le club laisse une grande liberté à ses joueurs. On a tout à notre disposition, mais ce n’est pas comme en Belgique où tu es obligé de suivre des séances de cryothérapie, etc. Ici tu le fais si tu en as envie. On est traité comme des adultes et pas comme une bande de gamins qui doit respecter un programme à la lettre. »

…de sa succession à Anderlecht : « Je ne me pose pas la question des autres gardiens, mais je ne cache pas que pendant ma période à Anderlecht, je me disais que ce que je faisais était normal, normal de faire de telles performances. C’est quand je suis arrivé à Ostende que je me suis dit que ce n’était pas vraiment normal, c’était vraiment bien et pas à la portée de tout le monde. Maintenant, j’espère que le club trouvera un gardien qui pourra tenir les cages comme je l’ai fait et autant de temps. Parce que faire une bonne saison, c’est accessible à tout le monde. »

…du Footbelgate : « Ça me surprend, je ne pense pas qu’il y a de la corruption en Belgique. Ce que j’espère, c’est que les deux arbitres concernés seront innocentés. Pour les avoir longtemps côtoyés sur les pelouses, je serais fort étonné qu’ils soient vraiment impliqués dans un tel scandale. »

Par Emilien Hofman, à Rome

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