Pourquoi les locations de joueurs ont de plus en plus la cote

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Le New York Times explique pourquoi les locations de joueurs ont de plus en plus la cote en football.

La nouvelle mode dans le foot européen, c’est play now, pay later, explique le New York Times. Cet été, les exemples sont légion : le Bayern de Munich a loué Philippe Coutinho (FC Barcelone) et Ivan Perisic (Inter), Tottenham a transféré temporairement Giovani Lo Celso (Real Betis), Alexis Sánchez (Manchester United) a été prêté à l’Inter, etc. On remarque que les contrats de location de ces joueurs contiennent tous une option d’achat. Selon le quotidien américain, il s’agit d’une pratique qui permet aux clubs de transférer plusieurs grands joueurs sans enfreindre la réglementation sur le Fair Play Financier. Les deals traditionnels ont de moins en moins la cote, les clubs ont trouvé une autre solution.

 » Les clubs s’adaptent à la réglementation, comme ils l’ont fait après l’arrêt Bosman en 1995 « , déclare Omar Chadauri de 21 st Club, une agence qui accompagne les clubs de football. L’homme étaye ses dires de chiffres. Il y a dix ans, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne et en France seuls dix joueurs ont été vendus définitivement au club auxquels ils étaient loués la saison précédente. Cet été, ce nombre a grimpé à 32. Certains de ces transferts sont la suite logique de locations traditionnelles qui se passent bien mais d’autres ne sont que des  » ventes différées « , selon le modèle Mbappé. Il y a deux ans, le PSG a d’abord loué l’attaquant français de Monaco, précisant qu’il ne l’achèterait que si certains objectifs étaient atteints. Mais ces objectifs étaient volontairement très faibles. Le contrat prévoyait ainsi que le PSG devait acheter Mbappé dès le moment où son maintien serait mathématiquement assuré. C’est arrivé dès le mois de février 2018, après une victoire (5-2) sur Strasbourg. La semaine dernière, le FC Barcelone a également tenté de racheter Neymar sur base d’une location avec option d’achat.

Selon le New York Times, ce genre de deal présente aussi l’avantage de pouvoir faire supporter le salaire du joueur au club qui l’emprunte. À une époque où les salaires des grands joueurs explosent, cela peut faire la différence. Si une option d’achat est prévue, le comptable peut également mieux évaluer les revenus futurs du club.

Bref, conclut le journal américain, les clubs cherchent de nouvelles façon de dépenser de l’argent et d’obtenir ce qu’ils veulent, quitte à attendre un peu plus longtemps.

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