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Pourquoi le PSG n’est pas tout à fait guéri

L’essentiel, c’est la qualification pour les quarts de finale de Ligue des champions, mais le Paris SG n’est pas guéri de toutes ses angoisses de « remontada » et n’a pas non plus bien joué contre Barcelone mercredi (1-1). Mauricio Pochettino a encore du travail.

« Nous sommes en quarts de finale et nous sommes satisfaits », a rappelé l’entraîneur argentin, mais il n’était « évidemment pas content de la première période », et les joueurs non plus, après un match retour inquiétant pour les Parisiens, sauvés par leur performance de l’aller (4-1), par les parades de leur gardien Keylor Navas et par la maladresse catalane.

Une sérieuse explication a d’ailleurs secoué les murs des vestiaires du Parc à la pause, après 45 minutes disputées à reculons, comme un novice de cette compétition reine dont Paris est pourtant finaliste sortant.

« On ne va pas donner tous nos secrets », mais « c’était chaud », a admis Marquinhos. Pochettino « nous a montré sur des petites vidéos des moments difficiles qu’on a eus », raconte le capitaine, évoquant des dégagements ratés et un « retard » en phase défensive.

« Trop gambergé »

« A ce moment-là, des frissons ont resurgi du passé », glisse le quotidien sportif L’Equipe dans son édition de jeudi, qualifiant le PSG de « tremblant comme un communiant face au souvenir des flammes de l’enfer qui l’avaient consumé, jadis » en référence à la fameuse « remontada » de 2017 (défaite 6-1 à Barcelone après la victoire 4-0 à l’aller).

Si la seconde période parisienne fut moins alarmante, elle n’a pas été digne d’un prétendant au titre. Le Barça termine tout de même avec 72% de possession de balle, et 10 tirs cadrés à 3…

Logique pour une équipe qui jouait son va-tout, après le 4-1 à l’aller, mais « Poche » avait demandé à ses joueurs de disputer les 90 minutes comme si l’avance n’existait pas. Et de jouer au foot sans inhibition.

Il est compréhensible que le PSG rencontre des problèmes tactiques, l’Argentin et son staff ne sont là que depuis deux mois. Et il ne faut pas effacer l’excellent match de l’aller qui avait mis à l’abri les Parisiens.

Mais les vice-champions d’Europe n’ont pas rencontré qu’un problème tactique. « Je crois qu’en première période nous avons trop gambergé sur le terrain », note le technicien, « on ne pensait pas au jeu mais à cette qualification. Je leur ai dit. Il y avait trop d’influences négatives. Il fallait penser au jeu et oublier ces influences ».

Interrogé dans les colonnes du Parisien, l’ancien joueur Eric Roy, aujourd’hui consultant, est plus critique: en regardant le PSG, il a eu « l’impression de voir une équipe française face aux Parisiens un soir de Ligue 1 », explique-t-il au quotidien, jugeant la prestation « catastrophique collectivement ».

« Eloigner ces pensées négatives »

Le PSG a franchi une étape, mais n’en a peut-être pas tout à fait fini avec les réminiscences de « remontada ».

Pourtant, « ça fait du bien, après tout ce qu’on a subi, pas que contre le Barça, mais contre Manchester encore une fois », avoue sans fard Marquinhos.

« Le foot, c’est comme ça, ça va très vite, on fait un gros match il y a trois semaines, et après un match plus difficile », poursuit le capitaine. « Il fallait tenir le résultat. C’est comme un combat de boxe, il y a de bons et de mauvais moments… »

Sur le même thème, son entraîneur reprend: « C’est le football, il faut aussi savoir souffrir. L’important, c’est d’y croire, d’éloigner toutes ces pensées négatives. »

Ils peuvent méditer les sages paroles du druide Panoramix, à la fin d’Astérix et les Normands: « C’est en connaissant la peur que l’on devient courageux. Le vrai courage c’est de savoir dominer sa peur ». Le PSG est de plus en plus courageux.

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