© BELGAIMAGE

Porto – Bayern : l’élève Lopetegui peut-il battre le maître Guardiola ?

Invaincu en Champions League, Porto doit faire face à un gros morceau ce mercredi avec la réception du Bayern Munich.

Juin 2014. Jorge Nuno Pinto Da Costa, président du club depuis 1982, fait face à un échec cuisant. Porto termine la saison sans le moindre titre, chose qui n’était arrivée qu’à trois reprises sous son règne (1989, 2002, 2005). A chaque fois, un changement radical s’est opéré à la tête de l’équipe. Retour d’Artur Jorge, qui avait mené le club à la C1, en 1987 ; éclosion de José Mourinho dès 2002 ou encore arrivée de Co Adriaanse, qui réalise le doublé coupe-championnat en 2006.

Pour Pinto Da Costa, c’est simple. Il faut donc encore tout changer ! Et c’est vers l’Espagne que son regard se tourne, où un jeune loup, ancien gardien du Real et du Barça, vient de mener les équipes d’âge espagnoles vers deux titres de champion d’Europe (U19 en 2011 et espoirs en 2013). Cet homme, c’est Julen Lopetegui. Un coach qui n’avait encore jamais coaché une équipe de première division. Mais le président est prêt à lui laisser toutes les cartes en main.

Fidèle à sa tradition, le club réalise un mercato d’enfer, en vendant pour 88 millions d’euros. De quoi laisser une manne confortable au tacticien espagnol qui profite de ses relations au pays pour décrocher les prêts de trois pièces maitresses : Oliver Torres (Atletico), Casemiro (Real) et Cristian Tello (Barcelone). Adrian (Atletico) et Brahimi (Grenade) sont, eux, acquis définitivement.

En bon élève de la formation espagnole, Julen Lopetegui a une conception bien particulière du football, basée sur la possession de balle et dans laquelle chaque joueur doit s’impliquer à tous les niveaux. Il est donc essentiel pour lui d’arriver à canaliser des Dragons qui ont toujours eu tendance à se projeter très rapidement vers l’avant, à l’image d’un Ricardo Quaresma au tempérament de feu, qui a fini par rentrer dans le rang après quelques prises de bec.

Sur la forme, l’Espagnol a décidé de garder le classique schéma en 4-3-3 typique à tant de clubs ibériques, en positionnant Casemiro en pointe basse du triangle médian tandis que Tello, Brahimi et Quaresma se battent pour animer les flancs d’un triangle offensif où Jackson Rodriguez- blessé les dernières semaines -fait toujours des étincelles en pointe (26 buts en 34 rencontres). Un système auquel il est resté fidèle depuis la déconvenue en coupe face au Sporting Portugal, où il s’était lancé dans un audacieux 4-2-4.

Lopetegui est maintenant face à une fin de saison capitale. Aux yeux de tous, il peut compter sur le meilleur effectif du championnat, mais se trouve pourtant à trois unités de Benfica. Un rival chez qui les Dragons doivent encore se déplacer le 26 avril dans ce qui constituera vraisemblablement la finale de ce championnat qui ne compte plus que sept journées. Enfin, le tacticien espagnol peut se vanter d’être le seul encore invaincu cette saison en Ligue des Champions avant de rencontrer ce soir le Bayern de Pep Guardiola. Face au vrai maître du tiki-taka, l’élève peut-il poursuivre la série ?

Par Julien Brogniet

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire