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Navas, gardien et psy du PSG

Le Paris Saint-Germain peut remercier son gardien, Keylor Navas, dont les parades ont chassé les multiples frappes de Barcelone (1-1) et les angoisses de « remontada » d’une équipe tétanisée, mercredi en 8e de finale retour de Ligue des champions.

Un penalty – de Lionel Messi, s’il vous plaît! – stoppé, des arrêts qui ont découragé Ousmane Dembélé et les attaquants catalans, le Costaricien a tenu son rang.

« Je suis très content, merci à Dieu, c’était un match difficile », a modestement commenté le portier au micro de RMC Sport, déjà projeté sur la suite: « Après Barcelone, on a la motivation pour continuer, et si on veut poursuivre nos objectifs, il faut continuer comme ça. »

L’ancien du Real Madrid, triple lauréat de la C1 sous le maillot merengue, a donné raison à ceux qui voient en lui une des toutes meilleures recrues du PSG qatarien, un vrai grand gardien de niveau international.

A 34 ans, Navas n’a pas tremblé quand ses coéquipiers avaient les jambes en épis de blé face à la crainte de se faire remonter, malgré les trois buts d’avance de l’aller (4-1).

Lui n’a pas vécu le cauchemar du 6-1 d’il y a quatre ans, où le Barça avait renversé le 4-0 de l’aller et traumatisé tout un club. Une cicatrice pas tout à fait refermée, vu la trouille qui tenaillait les Parisiens.

Il arrête le penalty de Messi

En première période, Navas a multiplié les sauvetages pour rassurer ses partenaires. Après deux beaux arrêts sur des frappes croisées d’Ousmane Dembélé (11e, 18e), il a détourné une puissante frappe de Sergino Dest sur la transversale (23e), puis contré du pied, façon gardien de handball, une mine de Sergi Busquets (40e).

En tout il a contré 9 tirs cadrés en première période!

Rien à faire en revanche sur la sublime frappe extérieur du gauche de Messi pleine lucarne (37), le 9e but de la « Pulga » en 14 matches contre Navas.

Son chef d’oeuvre reste ce penalty arrêté du genou, dans le temps additionnel (45+3), face au même Messi. Le gardien formé au Deportivo Saprissa, le plus grand club du Costa Rica, a aussi eu de la réussite, détournant le ballon sur la barre. Avec de la malchance, le ballon aurait pu rebondir sur lui et rentrer, mais la « buena suerte » aussi était avec lui mercredi soir…

« C’est toujours difficile, surtout face à Messi, grâce à Dieu je suis resté concentré et ça nous donne beaucoup de joie à tous », s’est-il félicité.

En seconde période, il a eu moins de travail. Abdou Diallo et Marquinhos l’ont aidé en éteignant un ballon brûlant juste sous la flamme de Messi (62e), puis Navas a sorti d’un étonnant réflexe une tête renversée de Busquets (69e).

Grand gardien

Bref, l’homme de San Isidoro de El General a fini meilleur joueur de son équipe, et de loin. Et ce n’est pas la première fois.

En Ligue des champions, il avait par exemple réussi un brillant retour à Bernabeu sous d’autres couleurs, où ses dix arrêts avaient aidé le PSG a ramener un nul (2-2) à l’automne 2019.

Son arrivée à la fin du mercato 2019, pour 15 millions d’euros est un des meilleurs transferts de l’ère qatarienne, le meilleur rapport qualité-prix probablement. Alphonse Areola, dans l’autre sens, avait été prêté au club madrilène.

Il est bien le grand gardien dont avait besoin un prétendant à la Ligue des champions, après les expériences jamais assez concluantes de Salvatore Sirigu ou Kevin Trapp.

Même l’immense Gigi Buffon s’était troué dans la remontada contre Manchester United (3-1, 2-0 à Old Trafford à l’aller).

Au Camp Nou, le malheureux Trapp en avait pris six lors de la remontada originelle, en 2017 (6-1, 4-0 à l’aller). Navas est d’un autre bois.

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