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Mourinho et le match de la dernière chance

À Chelsea, les semaines passent et se ressemblent. Un jeu proposé peu chatoyant, une défense à la ramasse et une ligne d’attaque en panne. Encore défait par West Ham samedi (2-1), le Mou semble lâché par son vestiaire… Le match face à Stoke City ce mardi devrait être son dernier en cas de nouvelle déroute.

À peine onze points sur trente engrangés. Voici le bilan calamiteux des Londoniens en dix journées de Premier League. Mais cela ne s’arrête pas là : 15 buts marqués et 19 encaissés. Mourinho, reconnu de tous comme étant LE spécialiste de l’organisation défensive, n’arrive plus à inculquer sa rigoureuse philosophie de jeu et la grinta aux joueurs. Pour rappel, José avait connu le même divorce au Real Madrid (lors de la saison 2012-2013) après avoir remporté la Liga un an plus tôt. Le vainqueur du Championnat anglais lors du dernier exercice, au fond du trou actuellement, ne fait plus peur qu’à… lui-même. Mais jusqu’à quand cette descente aux enfers va-t-elle se poursuivre pour le Portugais? Mardi probablement, en cas de contre-performance en Capital One Cup contre Stoke City.

Une question anime donc les conversations des supporters ces dernières semaines : qui pourrait remplacer le Spécial One ? Un entraîneur de renom avec un palmarès aux épaules assez larges et qui sait gérer un vestiaire. Les noms de Carlo Ancelotti (qui avait déclaré vouloir passer une année sabbatique après son aventure madrilène) et Guus Hiddink (dont les piètres résultats ces dernières années ne jouent pas en sa faveur) font surface. L’Italien et le Batave sont libres sur le marché et connaissent la maison pour y avoir déjà séjournés. Cependant, quelques problèmes pourraient venir perturber le choix du futur coach. Tout d’abord, le Lusitanien possède un contrat portant jusqu’en 2019 assorti d’un salaire annuel de plus de dix millions d’euros, soit un peu plus de 40 millions jusqu’à la fin de son mandat. Une somme astronomique à débourser qui pourrait même toucher le portefeuille du milliardaire et président du club, Roman Abramovich. Mais dans cette affaire, l’aspect humain y joue un rôle prépondérant. Les deux hommes s’apprécient et évincer le coach pourrait casser à jamais cette confiance, ce respect mutuel qui les unissaient jusqu’à présent.

Quoi qu’il arrive, le sort du Portugais est entre les pieds de ses joueurs. S’il espère toujours prolonger son séjour du côté de Stamford Bridge, le Mou devra préparer et remobiliser ses troupes en vue du déplacement délicat contre Stoke au Britannia Stadium de ce mardi.

Par Sébastien Ferrante (stagiaire)

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