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Mirallas : « J’étais sûr à 1000% d’aller au Mondial »

Une saison compliquée lui a fait louper sa dernière Coupe du monde. L’été dernier, Kevin Mirallas a donc décidé de prendre un tournant en quittant Everton après six ans pour découvrir la Serie A avec la Fiorentina. Entretien.

Tu as vécu le Mondial à la maison…

Kevin Mirallas : J’étais sûr à 1000% d’y aller. Premièrement par rapport à ma relation et mes discussions avec Roberto Martinez, deuxièmement parce qu’il a continué à me reprendre même quand je n’étais pas bon et troisièmement parce que je suis un des trois seuls montés au jeu lors de l’amical en mars face à l’Arabie saoudite. Ce sont des signes convaincants. Surtout que trois semaines avant l’annonce de la liste, Martinez me téléphone pour me demander de suivre un programme pour rester en forme. Le jour de la sélection, je suis à la plage avec ma femme. Dans ma tête, je suis relax : comme je connais le coach, je me dis qu’il m’aurait déjà téléphoné s’il ne me reprenait pas. Du coup, je ne prévois même pas de regarder l’annonce. Mais quand mon portable sonne, j’ai un mauvais pressentiment. Avant de répondre, j’avais compris.

Comment se justifie-t-il ?

Mirallas : Il parle de ma saison compliquée et du fait qu’il doit se passer d’un ou deux attaquants pour pallier l’absence de nombreux défenseurs. Mais ça ne servait à rien qu’il m’explique mille choses. Ça a été compliqué pendant 3-4 jours, le temps de comprendre que je ne jouerais plus jamais de Coupe du monde de ma vie.

Tu avais conscience de ton retard physique lors de ton passage à l’Olympiacos. Est-ce que tu comprends plus facilement ta non-sélection ?

Mirallas : Au niveau de ma saison, je ne mérite pas d’y aller. Ce que j’ai du mal à comprendre, c’est que Martinez reprenne des gars qui n’ont pas beaucoup joué…

Nacer Chadli ?

Mirallas : Non, lui c’est à cause de problèmes physiques qu’il n’a pas joué, pas suite au choix du coach. Et puis, il n’évolue pas au même poste que moi en équipe nationale. D’autres, par contre, n’ont pas été dans la sélection pendant deux ans et sont arrivés juste pour la Coupe du monde. Je ne remets pas en cause leurs qualités, c’est juste que je ne comprends pas qu’on me reprenne non-stop pendant deux ans sauf pour le tournoi. J’aurais préféré ne pas être appelé du tout.

Pendant l’été, tu as dit que tu attendais la sélection de septembre avant de réfléchir à ton futur en équipe nationale. Tu n’as pas été repris…

Mirallas : Je venais d’arriver dans un nouveau club et je comprenais que Martinez reparte avec les 23 de la Coupe du monde. Il m’a téléphoné pour dire qu’il me laissait m’intégrer à la Fiorentina. Mais je n’ai pas non plus été repris en octobre. Je ne ferme pas la porte. Je commence à me poser des questions, mais mon objectif à court terme est d’être top performant avec mon club. C’est la condition sine qua non pour attirer à nouveau sur moi l’attention de Roberto Martinez.

Par Emilien Hofman, à Florence

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