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Messi marque un « but fantôme » non validé par l’arbitre

Polémique servie en Championnat d’Espagne! Le choc au sommet entre le leader Barcelone et son dauphin Valence (1-1) a été entaché dimanche d’une grossière erreur d’arbitrage: un tir de Lionel Messi qui a largement franchi la ligne de but sans être validé.

On jouait la 30e minute de cette affiche de la 13e journée au stade de Mestalla, à Valence, quand l’Argentin a armé une frappe apparemment sans grand danger à l’entrée de la surface. Mais le gardien valencien Neto a raté sa parade, laissant le ballon filer entre ses jambes et franchir nettement la ligne avant de parvenir à l’écarter.

Malgré les protestations des joueurs barcelonais et l’incrédulité de Messi, l’arbitre, M. Iglesias Villanueva, n’a pas accordé le but, alors que le score était encore de 0-0. Et les sites internet des quotidiens sportifs espagnols se sont aussitôt enflammés sur ce « but fantôme ».

« L’arbitre a commis une erreur colossale. Tout le monde peut se tromper mais même moi, depuis le milieu du terrain, j’ai vu qu’il y avait but! », a pesté le défenseur barcelonais Jordi Alba. « Cela ne peut pas arriver et cela nous est déjà arrivé l’an dernier contre le Betis. » De fait, le Barça s’était déjà vu pénalisé par un but valable non accordé en janvier dernier sur le terrain du Betis Séville (1-1) en Liga, avant de perdre le titre à l’ultime journée au profit du Real Madrid.

Une question d’argent

« Le but de Messi était très clair », a commenté Valverde, tout en restant modéré car le Barça a lui-même bénéficié d’un but illégal lors de la 9e journée contre Malaga (2-0), sur un centre en retrait de Lucas Digne alors que le ballon était nettement sorti du terrain auparavant. Samedi, une controverse similaire avait éclaté lors de la difficile victoire du Real Madrid contre Malaga (3-2), l’arbitre ayant refusé un but d’un joueur du club andalou, le Français Paul Baysse, pour une faute préalable peu évidente.

Ces erreurs d’appréciations trahissent l’une des grosses lacunes logistiques du Championnat d’Espagne, qui prétend pourtant rivaliser avec les meilleures compétitions d’Europe, en particulier la Premier League anglaise, notamment en matière de revenus télévisés. Or, en Liga, ni l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) ni la technologie sur la ligne de but ne sont en vigueur.

Selon le quotidien espagnol As, c’est une question d’argent: la Ligue espagnole de football professionnel (LaLiga) aurait refusé de verser 4 millions d’euros à la Fifa pour pouvoir homologuer un système de technologie sur la ligne de but. L’arbitrage vidéo, lui, doit néanmoins entrer en vigueur à partir de la saison prochaine, ont annoncé ces derniers jours La Liga et la Fédération espagnole (RFEF). Mais cela semble un peu tard aux yeux des principaux acteurs, à l’image du milieu barcelonais Sergio Busquets.

« Il y a beaucoup de choses que le VAR n’éclaircira pas mais j’espère qu’il clarifiera des actions comme celle d’aujourd’hui. C’est une évolution dont nous avons besoin », a réagi l’international espagnol. « La Liga a les meilleurs joueurs du monde. Et le meilleur championnat du monde mérite aussi la meilleure des technologies. C’est une question de justice », a-t-il asséné.

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