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Mercato d’hiver : les tops et les flops

Kevin-Prince Boateng (Barcelone), Cesc Fàbregas (Monaco), Ryan Babel (Fulham), Mousa Dembélé (Guangzhou R&F)… Les soldes d’hiver touchent à leur fin. Sport/Foot Magazine s’est penché sur les dix transactions les plus chères des trois derniers mercatos d’hiver.

Philippe Coutinho

Né le 12 juin 1992 (Brésil)

2017/18 : de Liverpool à Barcelone pour 120 millions

Salaire annuel estimé à 11,5 millions.

Jürgen Klopp aurait voulu qu’il reste à Anfield mais le médian brésilien avait déjà la tête à Barcelone depuis l’été 2017. Lorsqu’il a compris, le manager allemand l’a donc laissé partir.  » C’est un bon joueur mais, sans lui, nous serons moins prévisibles « , disait-on à Liverpool. A Barcelone, le président Josep María Bartomeu déclarait avoir transféré  » un des meilleurs joueurs du monde.  » Pour un tel montant – 120 millions plus, éventuellement, 40 millions de bonus – et un salaire énorme à verser jusqu’en 2023, il était temps…

Promis à la succession d’Andrés Iniesta, qui effectuait ses derniers dribbles au Camp Nou, le Brésilien marquait rapidement des points – 10 buts et 6 assists en 22 matches de championnat et de Coupe du Roi -, trouvant Lionel Messi les yeux fermés. Mais sans Iniesta (Vissel Kobe) et Paulinho (Guangzhou Evergrande), tout est plus compliqué.

Coutinho n’a inscrit qu’un but et délivré trois assists dans les poules de la Ligue des Champions – le baromètre pour un joueur d’une telle valeur -. En Liga, ses dribbles inutiles énervent les fans. Ce fut le cas contre Villarreal, lorsqu’il a été remplacé et a quitté le terrain sous un concert de coups de sifflet.

Virgil van Dijk: 18/20
Virgil van Dijk: 18/20© BELGAIMAGE

Virgil van Dijk

Né le 8 juillet 1991 (Pays-Bas)

2017/18 : de Southampton à Liverpool pour 84,5 millions

Salaire annuel estimé à 8,6 millions.

 » Je l’ai sous-estimé. Comme Mohamed Salah, Virgil van Dijk fait partie des rares joueurs qui ont un impact clair et immédiat sur une équipe « , disait l’ex-défenseur Jamie Carragher – 737 matches pour The Reds – peu après le transfert du défenseur le plus cher du monde. Avant l’arrivée de Van Dijk, Klopp pouvait compter sur une machine offensive impressionnante mais les hésitations défensives d’éléments incontrôlables – Joel Matip, Dejan Lovren et Ragnar Klavan (désormais à Cagliari) – avaient coûté des points à son équipe. Avec Van Dijk, Klopp pouvait écrire un nouveau chapitre. Celui-ci débutait par une défaite à Swansea la saison dernière mais, lors des quatorze derniers matches de Premier League, Liverpool signait sept clean sheets. Cette saison, il conserve sa moyenne de 50 % – en partie grâce à l’arrivée d’Alisson Becker – et le nombre de buts encaissés a été diminué de moitié mais le Hollandais a également tiré d’autres défenseurs vers le haut. Le rapide défenseur a manifestement bien écouté Ronald Koeman (équipe nationale hollandaise) et Ronny Deila (Celtic) qui, par le passé, estimaient qu’il avait trop d’absences – y compris à l’entraînement – et qu’il devait prendre davantage de responsabilités.

Diego Costa: 13/20
Diego Costa: 13/20© BELGAIMAGE

Diego Costa

Né le 7 octobre 1988 (Espagne)

2017/18 : de Chelsea à l’Atlético Madrid pour 66 millions

Salaire annuel estimé à 8,2 millions.

Il avait déjà signé son contrat fin septembre 2017 mais comme l’Atlético était alors frappé d’une interdiction de transfert, l’attaquant espagnol est resté plus de trois mois à l’arrêt. Diego Costa n’a cependant pas tardé à faire parler de lui : il a immédiatement inscrit un but en coupe puis marqué contre Getafe, Bilbao et Séville. Par la suite, la machine s’est enrouée et son compteur est resté bloqué à trois buts (+ 4 assists).

Diego Simeone n’a pas accordé trop d’importance aux chiffres et a estimé que la présence de Costa expliquait les bonnes prestations d’Antoine Griezmann. Lors de son premier passage à Madrid, déjà, il avait beaucoup aidé Radamel Falcao. N’empêche que neuf mois sans marquer c’est long : il a fallu attendre le mois de novembre de l’année dernière pour le voir à nouveau secouer les filets, arrachant ainsi le match nul contre Barcelone.

Il a fini par admettre qu’une ancienne blessure au pied s’était réveillée et qu’il ne pouvait jamais se donner à fond. En décembre, il a été opéré.

Les deux absents

Sport/Foot Magazine a analysé les trois derniers mercatos d’hiver des cinq grands championnats, où la domination des clubs de Premier League sur le plan financier est outrageante.

Rien que l’an dernier, les clubs anglais ont acheté 21 joueurs à plus de 10 millions d’euros, un montant qui reste exceptionnel dans les quatre autres pays. En Liga, ils n’étaient que sept à coûter au moins 10 millions l’hiver dernier, trois en France, deux en Allemagne et aucun en Serie A.

Deux joueurs à 34 millions n’ont pas été repris dans cette liste : à nos yeux, Alexis Sánchez et Henrikh Mkhitaryan ont en effet plutôt fait l’objet d’un échange entre Manchester United et Arsenal…

Dimitri Payet: 15/20
Dimitri Payet: 15/20© BELGAIMAGE

Dimitri Payet

Né le 29 mars 1987 (France)

2016/17 : de West Ham United à l’Olympique Marseille pour 29,3 millions

Salaire annuel estimé à 6 millions.

 » Je m’ennuie à West Ham.  » Les choses étaient claires et Slaven Bilic, comprenait qu’il ne pouvait plus conserver son médian français. Pendant un an et demi, Dimitri Payet avait tenu une équipe moyenne à bout de bras – 15 buts et 23 assists – mais il songeait avec nostalgie à sa saison à Marseille (2014-2015), où Marcelo Bielsa avait fait de lui un véritable numéro 10. Il avait alors délivré 16 assists en 36 matches et était devenu le meilleur passeur de France.

L’OM payait un peu moins de 30 millions d’euros pour récupérer son meneur de jeu, dont les premiers mois n’étaient guère convaincants (4 buts, 3 assists). La saison dernière, il délivrait cependant 13 assists (+ 6 buts inscrits) en Ligue 1 (soit autant que Neymar) et 8 passes décisives (+ 3 buts inscrits) en Europa League, où Marseille atteignait la finale. Mais, après 47 matches, son corps était fatigué : en finale, il devait quitter le terrain après une heure de jeu, blessé à la cuisse.

Le lendemain, il ne figurait pas dans la sélection pour la Coupe du monde.  » Un coup dur mais ça m’a fait des vacances « , rigolait-il après la première journée de la nouvelle saison, où il avait déjà inscrit deux buts.

Par Chris Tetaert

Les deux absents

Sport/Foot Magazine a analysé les trois derniers mercatos d’hiver des cinq grands championnats, où la domination des clubs de Premier League sur le plan financier est outrageante.

Rien que l’an dernier, les clubs anglais ont acheté 21 joueurs à plus de 10 millions d’euros, un montant qui reste exceptionnel dans les quatre autres pays. En Liga, ils n’étaient que sept à coûter au moins 10 millions l’hiver dernier, trois en France, deux en Allemagne et aucun en Serie A.

Deux joueurs à 34 millions n’ont pas été repris dans cette liste : à nos yeux, Alexis Sánchez et Henrikh Mkhitaryan ont en effet plutôt fait l’objet d’un échange entre Manchester United et Arsenal…

Julian Draxler: 12/20
Julian Draxler: 12/20© BELGAIMAGE

Julian Draxler

Né le 20 septembre 1993 (Allemagne)

2016/17 : de Wolfsburg au PSG pour 36 millions

Salaire annuel estimé à 10,2 millions.

L’été dernier, la rumeur affirmait que Julian Draxler allait rejoindre le Bayern Munich tandis que Jérôme Boateng effectuerait le chemin en sens inverse car Thomas Tuchel, le nouveau coach du PSG, voulait renforcer l’axe central de sa défense. De plus, avec autant de talent offensif dans l’équipe, l’Allemand ne parviendrait jamais à s’imposer au Parc des Princes. En Ligue des Champions, il n’était titularisé qu’une fois avant de devoir se contenter de 34 minutes de jeu en quatre matches.  » Il a fallu le temps pour que nous apprenions à nous connaître « , dit-il au sujet de sa relation avec Tuchel qui, en championnat, l’a tout de même titularisé à neuf reprises. Dans un rôle de fourmi, à l’ombre des véritables vedettes (Mbappé, Cavani, Neymar), il est moins décisif (3 buts et 4 assists) mais, jusqu’à présent, ça n’a pas l’air de le déranger.

Gabriel Jesus: 15/20
Gabriel Jesus: 15/20© BELGAIMAGE

Gabriel Jesus

Né le 3 avril 1997 (Brésil)

2016/17 : de Palmeiras à Manchester City pour 33 millions

Salaire annuel estimé à 5,3 millions.

Il n’avait pas encore 20 ans mais, après ses premières apparitions sur le sol anglais, personne ne doutait de lui : avec sa technique, ses dribbles et sa vitesse, Gabriel Jesus devait être la révélation de la Premier League. Il inscrivait en effet 7 buts et délivrait 4 assists en dix matches avant qu’une fracture du métatarsien ne l’arrête, l’obligeant ainsi à retrouver le rythme. Selon les consultants, sa présence permettait aussi à Sergio Agüero d’être meilleur. Au cours des six premiers mois avec Jesus, l’Argentin a inscrit dix buts. Et la saison suivante, il a scoré à 21 reprises, jouant ainsi un rôle important dans le titre conquis par Manchester City. Agüero ne se contentait plus d’attendre le ballon, il bougeait et pressait l’adversaire. Jesus, auteur de 13 buts et 4 assists, a resigné l’été dernier un contrat jusqu’en 2023 mais l’Argentin, auteur d’un but tous les deux matches, lui est toujours préféré (il ne marque qu’un but tous les trois matches).  » Gabriel doit encore prendre les bonnes décisions en zone de vérité « , dit Guardiola. Il doit aussi montrer chaque jour à l’entraînement qu’il en veut, comme Agüero l’a fait.

Iñigo Martínez: 14/20
Iñigo Martínez: 14/20© BELGAIMAGE

Iñigo Martínez

Né le 17 mai 1991 (Espagne)

2017/18 : de la Real Sociedad à l’Athletic Bilbao pour 32 millions

Salaire annuel estimé à 4,6 millions.

Aymeric Laporte était à peine monté dans l’avion qui le menait à Manchester que le club basque présentait son successeur : Iñigo Martínez, formé à la Real Sociedad. Il coûtait la moitié de Laporte et l’Athletic estimait avoir fait une bonne affaire. Gaucher, fort de la tête, intelligent, précis à la relance, costaud au duel et à l’aise balle au pied, Martinez a toutefois souffert, dès son arrivée à Bilbao, d’une déchirure musculaire qui l’a écarté des terrains pendant deux mois.

Un faux départ donc, mais une fois en forme, il s’est affirmé comme le nouveau leader de San Mamés, même si l’équipe (16e) jouait beaucoup moins bien qu’espéré. Les choses ne se sont guère améliorées par la suite : en début de saison, il a souffert d’une nouvelle blessure, le club a changé de coach pour la deuxième fois et le Basque s’est disputé avec la fédé qui estimait qu’il avait simulé une blessure afin de ne pas jouer en équipe nationale.

Pourtant, le défenseur veut prendre la place laissée vacante par Gerard Piqué :  » J’ai suffisamment de talent pour jouer aux côtés de Sergio Ramos » . Au moins, il ne manque pas de confiance en lui.

Gonçalo Guedes: 14/20
Gonçalo Guedes: 14/20© BELGAIMAGE

Gonçalo Guedes

Né le 29 novembre 1996 (Portugal)

2016/17 : de Benfica au Paris Saint-Germain pour 30 millions avant d’être revendu à Valence pour 40 millions l’été dernier

Salaire annuel estimé à 3,6 millions.

Trente (30 ! ) millions d’euros pour un ailier portugais qui n’aura joué que treize matches sous le maillot parisien. Après sept mois, Jorge Mendes a réussi à faire prêter Gonçalo Guedes à Valence, où la valeur marchande de l’ailier (6 buts, 11 assists) n’a fait que grimper : l’été dernier, le club espagnol a payé 40 millions d’euros pour obtenir les services de l’international portugais, alors âgé de 21 ans.

Le style de Los Che, où Marcelino prônait un jeu rapide et vertical, convenait à merveille à cet ailier rapide et fort techniquement. Les consultants le comparaient à Arjen Robben : il décrochait, rentrait dans le jeu et tirait du droit. Même s’il était plus présent à l’assist (11) que devant le but (6), il plongeait très bien dans les espaces, où Dani Parejo et Geoffrey Kondogbia lui fournissaient des ballons. Après son échec au PSG, il semble prêt pour un nouveau transfert vers un grand club.

Dimitri Payet: 15/20
Dimitri Payet: 15/20© BELGAIMAGE

Dimitri Payet

Né le 29 mars 1987 (France)

2016/17 : de West Ham United à l’Olympique Marseille pour 29,3 millions

Salaire annuel estimé à 6 millions.

 » Je m’ennuie à West Ham.  » Les choses étaient claires et Slaven Bilic, comprenait qu’il ne pouvait plus conserver son médian français. Pendant un an et demi, Dimitri Payet avait tenu une équipe moyenne à bout de bras – 15 buts et 23 assists – mais il songeait avec nostalgie à sa saison à Marseille (2014-2015), où Marcelo Bielsa avait fait de lui un véritable numéro 10. Il avait alors délivré 16 assists en 36 matches et était devenu le meilleur passeur de France.

L’OM payait un peu moins de 30 millions d’euros pour récupérer son meneur de jeu, dont les premiers mois n’étaient guère convaincants (4 buts, 3 assists). La saison dernière, il délivrait cependant 13 assists (+ 6 buts inscrits) en Ligue 1 (soit autant que Neymar) et 8 passes décisives (+ 3 buts inscrits) en Europa League, où Marseille atteignait la finale. Mais, après 47 matches, son corps était fatigué : en finale, il devait quitter le terrain après une heure de jeu, blessé à la cuisse.

Le lendemain, il ne figurait pas dans la sélection pour la Coupe du monde.  » Un coup dur mais ça m’a fait des vacances « , rigolait-il après la première journée de la nouvelle saison, où il avait déjà inscrit deux buts.

Par Chris Tetaert

Les deux absents

Sport/Foot Magazine a analysé les trois derniers mercatos d’hiver des cinq grands championnats, où la domination des clubs de Premier League sur le plan financier est outrageante.

Rien que l’an dernier, les clubs anglais ont acheté 21 joueurs à plus de 10 millions d’euros, un montant qui reste exceptionnel dans les quatre autres pays. En Liga, ils n’étaient que sept à coûter au moins 10 millions l’hiver dernier, trois en France, deux en Allemagne et aucun en Serie A.

Deux joueurs à 34 millions n’ont pas été repris dans cette liste : à nos yeux, Alexis Sánchez et Henrikh Mkhitaryan ont en effet plutôt fait l’objet d’un échange entre Manchester United et Arsenal…

Aymeric Laporte: 18/20
Aymeric Laporte: 18/20© BELGAIMAGE

Aymeric Laporte

Né le 27 mai 1994 (France)

2017/18 : de l’Athletic Bilbao à Manchester City pour 65 millions

Salaire annuel estimé à 3,7 millions.

A cause du transfert du défenseur le plus cher du monde (Virgil van Dijk), on a fait peu de cas de cette transaction à 65 millions d’euros mais Pep Guardiola savait très bien ce qu’il faisait. Il avait vu Aymeric Laporte effectuer ses débuts avec l’Athletic Bilbao à l’âge de 18 ans, sous l’ère Marcelo Bielsa, et le Basque l’avait impressionné. A City, la concurrence était énorme – John Stones, Vincent Kompany et Nicolas Otamendi – mais l’arrivée d’un gaucher en défense centrale offrait de nouvelles possibilités à l’équipe.  » Il nous permet d’être plus précis et plus rapide à la relance « , expliquait le manager. Laporte pouvait ainsi donner rapidement le ballon sur la gauche à Leroy Sané ou monter lui même et donner à droite vers Raheem Sterling ou Riyad Mahrez. Les chiffres démontrent sa précision : 95,8 % des 84 passes qu’il adresse en moyenne par match arrivent à destination. Plus surprenant encore : Laporte, qui a toujours joué 90 minutes sauf contre Watford, remporte plus de duels que Van Dijk ou Jan Vertonghen.

Pierre-Emerick Aubameyang: 16/20
Pierre-Emerick Aubameyang: 16/20© BELGAIMAGE

Pierre-Emerick Aubameyang

Né le 18 juin 1989 (France)

2017/18 : du Borussia Dortmund à Arsenal pour 64 millions

Salaire annuel estimé à 11,5 millions

A l’AC Milan, dont il a porté le maillot de 2008 à 2011, il semblait destiné à marcher sur les traces de Pippo Inzaghi, Andrei Shevchenko ou Zlatan Ibrahimovic mais à San Siro, personne ne croyait en lui. L’attaquant gabonais a donc été prié de partir et, après un passage par Saint-Etienne, il a débarqué en Bundesliga en 2013. Il y est vite devenu une star.  » Grâce à Auba, tout le monde joue mieux. De plus, il peut marquer à tout moment « , disait Thomas Tuchel, qui fut son entraîneur pendant deux ans. Comme Luis Suarez, il n’hésite pas à mettre la pression sur les défenseurs. Ce n’est pas un attaquant qui attend le ballon dans le rectangle pendant 90 minutes. Quelques mois après être devenu meilleur buteur de la Bundesliga avec 31 buts, il a été transféré à Arsenal pour 64 millions d’euros, devenant ainsi le transfert entrant le plus cher de l’histoire des Gunners. Avec 10 buts et 4 assists en 13 matches – souvent en jouant sur un flanc – il a rapidement conquis les coeurs. Sous la direction d’Unai Emery, il évolue davantage dans l’axe. En Premier League, cette saison, seul Mohamed Salah a marqué plus que lui.

Julian Draxler: 12/20
Julian Draxler: 12/20© BELGAIMAGE

Julian Draxler

Né le 20 septembre 1993 (Allemagne)

2016/17 : de Wolfsburg au PSG pour 36 millions

Salaire annuel estimé à 10,2 millions.

L’été dernier, la rumeur affirmait que Julian Draxler allait rejoindre le Bayern Munich tandis que Jérôme Boateng effectuerait le chemin en sens inverse car Thomas Tuchel, le nouveau coach du PSG, voulait renforcer l’axe central de sa défense. De plus, avec autant de talent offensif dans l’équipe, l’Allemand ne parviendrait jamais à s’imposer au Parc des Princes. En Ligue des Champions, il n’était titularisé qu’une fois avant de devoir se contenter de 34 minutes de jeu en quatre matches.  » Il a fallu le temps pour que nous apprenions à nous connaître « , dit-il au sujet de sa relation avec Tuchel qui, en championnat, l’a tout de même titularisé à neuf reprises. Dans un rôle de fourmi, à l’ombre des véritables vedettes (Mbappé, Cavani, Neymar), il est moins décisif (3 buts et 4 assists) mais, jusqu’à présent, ça n’a pas l’air de le déranger.

Gabriel Jesus: 15/20
Gabriel Jesus: 15/20© BELGAIMAGE

Gabriel Jesus

Né le 3 avril 1997 (Brésil)

2016/17 : de Palmeiras à Manchester City pour 33 millions

Salaire annuel estimé à 5,3 millions.

Il n’avait pas encore 20 ans mais, après ses premières apparitions sur le sol anglais, personne ne doutait de lui : avec sa technique, ses dribbles et sa vitesse, Gabriel Jesus devait être la révélation de la Premier League. Il inscrivait en effet 7 buts et délivrait 4 assists en dix matches avant qu’une fracture du métatarsien ne l’arrête, l’obligeant ainsi à retrouver le rythme. Selon les consultants, sa présence permettait aussi à Sergio Agüero d’être meilleur. Au cours des six premiers mois avec Jesus, l’Argentin a inscrit dix buts. Et la saison suivante, il a scoré à 21 reprises, jouant ainsi un rôle important dans le titre conquis par Manchester City. Agüero ne se contentait plus d’attendre le ballon, il bougeait et pressait l’adversaire. Jesus, auteur de 13 buts et 4 assists, a resigné l’été dernier un contrat jusqu’en 2023 mais l’Argentin, auteur d’un but tous les deux matches, lui est toujours préféré (il ne marque qu’un but tous les trois matches).  » Gabriel doit encore prendre les bonnes décisions en zone de vérité « , dit Guardiola. Il doit aussi montrer chaque jour à l’entraînement qu’il en veut, comme Agüero l’a fait.

Iñigo Martínez: 14/20
Iñigo Martínez: 14/20© BELGAIMAGE

Iñigo Martínez

Né le 17 mai 1991 (Espagne)

2017/18 : de la Real Sociedad à l’Athletic Bilbao pour 32 millions

Salaire annuel estimé à 4,6 millions.

Aymeric Laporte était à peine monté dans l’avion qui le menait à Manchester que le club basque présentait son successeur : Iñigo Martínez, formé à la Real Sociedad. Il coûtait la moitié de Laporte et l’Athletic estimait avoir fait une bonne affaire. Gaucher, fort de la tête, intelligent, précis à la relance, costaud au duel et à l’aise balle au pied, Martinez a toutefois souffert, dès son arrivée à Bilbao, d’une déchirure musculaire qui l’a écarté des terrains pendant deux mois.

Un faux départ donc, mais une fois en forme, il s’est affirmé comme le nouveau leader de San Mamés, même si l’équipe (16e) jouait beaucoup moins bien qu’espéré. Les choses ne se sont guère améliorées par la suite : en début de saison, il a souffert d’une nouvelle blessure, le club a changé de coach pour la deuxième fois et le Basque s’est disputé avec la fédé qui estimait qu’il avait simulé une blessure afin de ne pas jouer en équipe nationale.

Pourtant, le défenseur veut prendre la place laissée vacante par Gerard Piqué :  » J’ai suffisamment de talent pour jouer aux côtés de Sergio Ramos » . Au moins, il ne manque pas de confiance en lui.

Gonçalo Guedes: 14/20
Gonçalo Guedes: 14/20© BELGAIMAGE

Gonçalo Guedes

Né le 29 novembre 1996 (Portugal)

2016/17 : de Benfica au Paris Saint-Germain pour 30 millions avant d’être revendu à Valence pour 40 millions l’été dernier

Salaire annuel estimé à 3,6 millions.

Trente (30 ! ) millions d’euros pour un ailier portugais qui n’aura joué que treize matches sous le maillot parisien. Après sept mois, Jorge Mendes a réussi à faire prêter Gonçalo Guedes à Valence, où la valeur marchande de l’ailier (6 buts, 11 assists) n’a fait que grimper : l’été dernier, le club espagnol a payé 40 millions d’euros pour obtenir les services de l’international portugais, alors âgé de 21 ans.

Le style de Los Che, où Marcelino prônait un jeu rapide et vertical, convenait à merveille à cet ailier rapide et fort techniquement. Les consultants le comparaient à Arjen Robben : il décrochait, rentrait dans le jeu et tirait du droit. Même s’il était plus présent à l’assist (11) que devant le but (6), il plongeait très bien dans les espaces, où Dani Parejo et Geoffrey Kondogbia lui fournissaient des ballons. Après son échec au PSG, il semble prêt pour un nouveau transfert vers un grand club.

Dimitri Payet: 15/20
Dimitri Payet: 15/20© BELGAIMAGE

Dimitri Payet

Né le 29 mars 1987 (France)

2016/17 : de West Ham United à l’Olympique Marseille pour 29,3 millions

Salaire annuel estimé à 6 millions.

 » Je m’ennuie à West Ham.  » Les choses étaient claires et Slaven Bilic, comprenait qu’il ne pouvait plus conserver son médian français. Pendant un an et demi, Dimitri Payet avait tenu une équipe moyenne à bout de bras – 15 buts et 23 assists – mais il songeait avec nostalgie à sa saison à Marseille (2014-2015), où Marcelo Bielsa avait fait de lui un véritable numéro 10. Il avait alors délivré 16 assists en 36 matches et était devenu le meilleur passeur de France.

L’OM payait un peu moins de 30 millions d’euros pour récupérer son meneur de jeu, dont les premiers mois n’étaient guère convaincants (4 buts, 3 assists). La saison dernière, il délivrait cependant 13 assists (+ 6 buts inscrits) en Ligue 1 (soit autant que Neymar) et 8 passes décisives (+ 3 buts inscrits) en Europa League, où Marseille atteignait la finale. Mais, après 47 matches, son corps était fatigué : en finale, il devait quitter le terrain après une heure de jeu, blessé à la cuisse.

Le lendemain, il ne figurait pas dans la sélection pour la Coupe du monde.  » Un coup dur mais ça m’a fait des vacances « , rigolait-il après la première journée de la nouvelle saison, où il avait déjà inscrit deux buts.

Par Chris Tetaert

Les deux absents

Sport/Foot Magazine a analysé les trois derniers mercatos d’hiver des cinq grands championnats, où la domination des clubs de Premier League sur le plan financier est outrageante.

Rien que l’an dernier, les clubs anglais ont acheté 21 joueurs à plus de 10 millions d’euros, un montant qui reste exceptionnel dans les quatre autres pays. En Liga, ils n’étaient que sept à coûter au moins 10 millions l’hiver dernier, trois en France, deux en Allemagne et aucun en Serie A.

Deux joueurs à 34 millions n’ont pas été repris dans cette liste : à nos yeux, Alexis Sánchez et Henrikh Mkhitaryan ont en effet plutôt fait l’objet d’un échange entre Manchester United et Arsenal…

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