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Matz Sels évoque Thibaut Courtois: « Depuis sa première saison assez difficile à Madrid, il est devenu encore plus fort »

Le dernier rempart de Strasbourg est en concurrence avec Simon Mignolet et Koen Casteels pour les deux places dans l’ombre de l’intouchable Thibaut Courtois. Mais que pense-t-il d’ailleurs de la Pieuvre ?

Tu comptes seulement deux sélections avec les Diables, dont une insolite première quand tu avais été amené à remplacer Simon Mignolet à la 89e minute contre la Grèce en amical avant le dernier EURO. Dans le passé, il est parfois arrivé que certains troisièmes gardiens s’irritent de ce statut d’éternelle roue de secours. Quel est ton rapport à la hiérarchie en place?

SELS: Que tu sois joueur de champ ou gardien, tu veux toujours jouer. Mais quand tu ne joues pas parce que tu es barré par un Courtois, qu’est-ce que tu peux dire? Il est vraiment fort, ce n’est pas un scandale. Nous, on se contente des miettes, c’est comme ça. Vous savez, contre la Grèce, j’étais content de rentrer malgré le contexte. C’était un geste symbolique du sélectionneur, mais ça reste un motif de fierté pour moi. Je suis avec l’équipe nationale depuis tant d’années, il fallait bien que ça arrive (il rit).

Et dans trois mois, tu auras peut-être l’occasion de disputer ton premier Mondial, un an et demi après avoir été dans le groupe pour l’EURO. Une question quand même: est-ce qu’à trente ans, on rêve vraiment de partir pour une Coupe du monde au Qatar en qualité de troisième gardien?

SELS : Bien sûr que je veux en être! Même si je ne joue pas, ça reste une Coupe du monde! Vous savez, numéro 2 ou 3, finalement, ça ne change pas grand-chose. C’est un rôle d’accompagnement, de soutien aussi. Un rôle qui compte donc. Et puis, vivre une expérience pareille de l’intérieur, ça doit être quelque chose de phénoménal. Et une expérience en plus pour le futur aussi. On voit, on apprend. On s’imprègne.

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On a l’impression que depuis cette finale de C1 gagnée contre Liverpool, Thibaut Courtois est unanimement considéré comme le meilleur gardien du monde. Légitime selon toi?

SELS: Il fait partie des meilleurs, c’est évident. Ça ne se joue évidemment pas sur un seul match. Nous, en Belgique, on le connaît depuis quinze ans. Et on sait que ça fait au moins dix ans qu’il est parmi les cinq meilleurs du monde. On peut être fiers et contents d’avoir un gardien pareil dans notre pays.

Qu’est-ce qu’il a, selon toi, qui le rend supérieur à la concurrence?

SELS: Mentalement, il est hyper costaud. La preuve, c’est que depuis sa première saison assez difficile à Madrid, en concurrence avec Keylor Navas à l’époque, il est devenu encore plus fort. Comme je l’ai déjà dit, le plus important dans le poste, c’est de savoir gérer ses temps faibles. Et en faire des leçons pour l’avenir. Après, en qualités pures, tout le monde le connaît. Mais pour le côtoyer à l’entraînement, il est réellement exceptionnel. Son avantage, c’est qu’il est très grand, mais que ça ne l’empêche pas d’être extrêmement vite au sol. Son amplitude paraît sans limite.

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