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Ligue des champions: le PSG doit finir le travail

L’heure de boucler la course. Au bord de l’élimination il y a un mois, le Paris SG veut sceller sa qualification pour les 8es de finale de la Ligue des champions, mardi contre le Basaksehir Istanbul (21h00), et pourquoi pas la première place du groupe.

C’est comme si le PSG avait connu un accrochage au départ, puis une crevaison, mais s’était retrouvé en tête avant le dernier tour.

Dans ce groupe H dense, aux allures de course de F1, le bolide rouge et bleu a réussi le plus dur, avec une accélération qui a laissé ses concurrents Manchester United et le RB Leipzig sur le carreau.

Victorieux des Allemands (1-0) puis en Angleterre (3-1), les Parisiens ont le champ dégagé: un seul point leur suffira pour voir la phase finale, qu’ils n’ont jamais ratée depuis l’arrivée de leur propriétaire qatarien en 2011.

Une victoire face aux Turcs, qui n’ont plus rien à jouer, leur offrira même la première place, soit la garantie d’éviter le Bayern ou Liverpool dès les 8es, lors du tirage au sort prévu lundi prochain.

Le scénario est presque trop beau pour le PSG, au bord de la casse après deux défaites lors des trois premières journées. Tellement beau que son entraîneur Thomas Tuchel a redoublé de vigilance.

« Je ne veux pas laisser un seul de mes gars croire que nous avons tout fait maintenant. On doit encore faire le dernier pas », a prévenu le technicien souabe mercredi, au soir de l’exploit à Old Trafford.

« On monte en puissance »

Soucieux de la santé d’un effectif rudement touché par les blessures cette saison, il a laissé au repos ses moteurs Neymar, Marquinhos, Presnel Kimpembé et Marco Verratti pour le déplacement à Montpellier samedi.

Mais la dynamique actuelle est telle que son équipe bis s’est imposée dans l’Hérault (3-1), suggérant que le PSG avait enfin trouvé son rythme de croisière après un début de saison mitigé.

« On monte en puissance et ça se voit, le plus important c’est ça. Au moment où on en a eu besoin, on a été là », a acquiescé le directeur sportif Leonardo au micro de Canal+, samedi.

De l’assurance prise par les recrues Moise Kean et Rafinha, au 100e but enfin marqué par Kylian Mbappé au PSG, de nouveaux voyants ont basculé au vert pour Paris qui, il y a une semaine encore, souffrait contre Bordeaux (2-2).

« On doit montrer encore mardi qu’on a vraiment changé depuis Bordeaux. Si nous sommes prêts à souffrir, à se sacrifier, à rester disciplinés dans la structure et le plan de jeu mais aussi physiquement, on est une équipe forte », ajoute Tuchel.

« Pas simple »

En résumé, tout est dans la tête, pour des joueurs à qui leur entraîneur avait reproché le manque d’investissement face aux Girondins.

Paris est son pire adversaire, car sur le papier, il est archi-favori contre un club novice en C1, qui n’a gagné aucun de ses six derniers matches toutes compétitions confondues.

« Ce ne sera pas simple, on a vu contre Leipzig (défaite in extremis des Turcs, 4-3) qu’il peut se passer tout et n’importe quoi avec eux en quelques instants. On s’attend forcément à un match compliqué », a tempéré le milieu Danilo Pereira sur le site du PSG.

Le retour en forme de la superstar Neymar, qui s’était blessé à l’aller en Turquie (victoire 2-0), a entraîné celui de Mbappé, qui a confié « la libération » provoquée par son but samedi, après un petit trou d’air à « trop réfléchir ».

« Kyky » doit désormais marquer de nouveau en C1, lui dont la dernière réalisation remonte au 11 décembre 2019, contre des Turcs (Galatasaray, 5-0).

Après Istanbul, le PSG a de nouveaux virages serrés à négocier avant les Fêtes.

La réception de Lyon dimanche puis le déplacement à Lille le 20 décembre, deux chocs de Ligue 1, permettront de dire si l’équipe confirme sa bonne forme. Et si, oui ou non, le PSG a véritablement commencé sa saison.

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