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Ligue 1: pour le PSG, « ça commence à faire beaucoup »

Six défaites en Championnat et des matches ratés contre les leaders, « ça commence à faire beaucoup » pour le Paris Saint-Germain, peste Marco Verratti. Les héros de Barcelone se sont-ils vus trop beaux?

« C’est un match qu’il fallait gagner, et cela commence à faire beaucoup d’opportunités » manquées « pour gagner ce titre » de champion de France, a râlé l’Italien juste après la défaite au Parc des Princes contre Monaco (2-0), dimanche.

Cet échec a ramené le PSG a son manque de régularité criant. La même équipe, à un Verratti près, avait pourtant éparpillé Barcelone cinq jours plus tôt (4-1) au Camp Nou en huitième de finale aller de Ligue des champions.

Qu’arrive-t-il au PSG?

Le milieu de terrain Verratti, impeccable en C1 mais préservé dimanche en début de rencontre, pointe comme une espèce de complexe de supériorité de son équipe.

« Il faut comprendre qu’en France, il y a des grandes équipes. Ce n’est pas parce qu’on donne tout en Ligue des champions qu’on va revenir ici et gagner », alerte l’Italien. Il faut donner « 100 %, sinon on ne gagne pas ».

Le PSG n’a pas mis la même intensité contre l’ASM que contre le Barça. Et il a subi comme un contre-coup athlétique et psychologique.

Plan anti-Mbappé

Avare d’explication en conférence de presse, Mauricio Pochettino a seulement suggéré, en creux, la piste d’une motivation moindre pour un match de Ligue 1, même un choc, que pour un huitième de finale de Ligue des champions.

« Nous avions parlé entre nous de l’importance de maintenir ce niveau de concentration », avance seulement l’entraîneur argentin.

« On savait que physiquement, ils allaient avoir, en quelque sorte, un pépin après Barcelone », explique pour sa part le capitaine de Monaco, Wissam Ben Yedder, pour suivre cette piste.

Niko Kovac, l’entraîneur monégasque, propose une autre explication. « J’ai vu le match contre Barcelone, mais si je compare, nous avons très bien défendu aujourd’hui, c’était dur pour le PSG de briser nos lignes, nous avons très bien coulissé », synthétise le Croate.

Il a notamment monté un plan anti-Mbappé qui a parfaitement fonctionné. Trois joueurs, Axel Disasi, Sofiane Diop et Rubén Aguilar, se sont partagé la tâche « de museler », c’est le mot de Kovac, le héros du Camp Nou, où il avait signé un triplé retentissant.

Privé des espaces qu’il aime tant dévorer, le champion du monde n’a rien réussi de la soirée.

En outre, il lui manquait au coup d’envoi ses trois meilleurs serviteurs. Neymar et Angel Di Maria sont blessés, et Verratti avait besoin de repos et n’a joué que les 35 dernières minutes.

Faible face aux forts

L’absence de l’Italien était peut-être celle de trop.

Pochettino a joué son rôle de paratonnerre. « S’il vous faut un premier responsable quand on perd, c’est celui qui est en face de vous. Toutes les opinions sont acceptées, c’est toujours la responsabilité de l’entraîneur, et je l’assume », lance-t-il.

Mais le coach n’a pas donné d’explication, se contentant de simples constats factuels. Déjà six défaites, « c’est la réalité, on ne peut pas la changer ». Mais il a promis du « travail », le mot qu’il emploie le plus.

Problème: l’urgence se fait plus pressante au classement. Le champion de France en titre n’est que troisième à douze rencontres de la fin de saison, avec quatre points de retard sur Lille.

Plus inquiétant: il peine face aux grosses écuries, avec notamment trois défaites à domicile contre Lyon, Marseille et Monaco… et un autre revers en terres monégasques.

Et son total de défaites – six cette saison – est plus qu’inhabituel: jamais, depuis l’arrivée du Qatar aux commandes du club de la capitale, Paris n’avait perdu autant en une saison complète de Ligue 1.

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