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Les trois clés du match entre le Brésil et la Belgique

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Comment aborder le quart de finale face aux Brésiliens. Analyse.

1.Comment, avec quel système tactique, aborder le match contre le Brésil?

Cela fait deux ans que la Belgique et Roberto Martinez construisent leur histoire commune en 3-4-2-1. Le système a des faiblesses connues, il est de plus en plus critiqué, mais il n’a toujours pas connu la défaite. C’est donc de cette manière qu’il faut commencer le match face aux Brésiliens, mais en adaptant un peu notre registre par rapport à la prestation contre le Japon. En huitièmes, le bloc a été trop souvent coupé en deux, avec une défense qui reculait sous l’impulsion de Kompany et un secteur offensif qui voulait presser, avec De Bruyne et Lukaku à la manoeuvre. Ce comportement a ouvert des espaces entre les lignes pour l’adversaire, et a compliqué la construction du jeu belge, car les passes importantes devaient se donner sur 30 mètres plutôt que sur 10. La clé, contre les Brésiliens, sera de présenter un bloc compact. Compact et ambitieux, car si la Belgique décide de miser sur le contre, elle sera vite exposée à son point faible principal : elle ne défend pas bien quand elle se regroupe dans ses trente derniers mètres.

2.Quel est le danger d’une défense à trois contre les Brésiliens?

Comme face à toutes les équipes, la défense à trois peut être dangereuse quand le bloc n’est pas compact à la perte du ballon. On l’a vu contre le Japon, où l’ouverture du score part d’une reconversion facilement menée dans le rond central, et envoyée sur une course en profondeur dans le dos de Vertonghen, qui manque parfois de vitesse pour gérer ce genre de situation. Faudrait-il repasser à quatre pour autant ? Rappelons-nous que lors de l’EURO, nous avons perdu contre les Gallois avec une défense à quatre qui a été surprise sur les côtés, et que c’est déjà comme cela que l’Algérie nous avait piégés voici quatre ans au Brésil. L’avantage de la défense à trois se trouve surtout dans la liberté offensive accrue qu’elle accorde aux flancs, et aux espaces qui s’offrent ainsi dans l’axe à Eden Hazard. Tout cela ne serait pas possible dans un système à quatre, et la Belgique effraierait beaucoup moins les Brésiliens…

3.Comment gérer le danger Neymar?

En prenant le jeu à notre compte, pour qu’il ait le ballon le moins souvent possible. Le Brésil est capable de souffrir et de repartir en contre, mais Neymar est un joueur qui a besoin de toucher énormément de ballons pour faire la différence, il n’aime pas passer de longues minutes sans la possession. C’est aussi pour cela que la Belgique ne doit pas renier son système et ses idées offensives. Il sera difficile de faire trembler les filets brésiliens (emmenés par un Thiago Silva exceptionnel, ils ont seulement concédé cinq tirs cadrés depuis le début du tournoi), mais un jeu offensif mené collectivement sera certainement la meilleure manière de protéger le rectangle de Thibaut Courtois.

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