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Les réfugiés aident l’Autriche

L’équipe nationale autrichienne est invaincue en qualifications.

L’été prochain, l’EURO accueillera l’Autriche et c’est une première: elle ne s’était encore jamais qualifiée, indépendamment du tournoi 2008, qu’elle co-organisait. L’Autriche et le football n’ont pourtant pas fait bon ménage durant la dernière décennie. En 2011, la nation alpestre n’était que 72e au classement FIFA, derrière le Cap-Vert.

D’où vient ce revirement? Il est dû à l’influence des nouveaux Autrichiens, fils de réfugiés, de migrants. Début septembre, l’Autriche s’est imposée 1-4 en Suède. Douze des joueurs couchés sur la feuille d’arbitre étaient d’origine étrangère et cinq d’entre eux étaient titulaires. Leurs parents viennent des Balkans (Dragovic, Arnautovic, Junuzovic, Garics), de Turquie (Pehlivan, Özcan) ou d’Afrique (Alaba, Okotie).

L’Autriche, pays de feu Jorg Haider, où le FPÖ tient des discours nationalistes durs, profite aussi, en football, de ces joueurs d’origine étrangère. Le football peut-il tempérer les moeurs? On le saura le 11 octobre, le jour des élections locales à Vienne, où le FPÖ est particulièrement puissant.

Par Peter T’Kint

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