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Les équipes que vous n’avez pas assez vues cette saison : Atalanta (1/5)

Depuis plusieurs saisons, l’Atalanta Bergame a réussi à s’imposer en Italie, mais aussi plus récemment, en Europe. Cela fait cinq ans maintenant que le club lombard n’en finit plus de surprendre les amateurs de ballon rond.

Actuelle quatrième du championnat, l’équipe de Gian Piero Gasperini aurait pu égaler sa troisième place de la saison dernière si elle avait poursuivi sa dynamique actuelle et que la Serie A n’avait pas été interrompue précocement par l’épidémie de coronavirus. Encore en deuxième division italienne en 2011, laDéesseest aujourd’hui devenue une équipe avec laquelle il faut composer dans le championnat italien, mais aussi sur la scène européenne.Sortie deuxième d’un groupe abordable sur papier (Shakhtar Donetsk et Dinamo Zagreb), si l’on met de côté Manchester City, qui a terminé premier, l’Atalanta jouait crânement sa chance en Ligue des champions cette année avant l’interruption précipitée de la compétition.Que ce soit en 3-4-1-2 ou en 3-4-2-1, l’équipe italienne pouvait compter sur son redoutable trio offensif Ilicic-Zapata-Gomez pour animer le front de l’attaque. Soutenus par Gosens et Hateboer, latéraux de formation, mais évoluant aux postes d’ailiers, l’attaque lombarde a bien souvent fait trembler les filets.

Défensivement, l’Atalanta pouvait également se reposer sur Palomino, Djimsti et Toloi, tous trois très expérimentés. Ajoutez à cela un solide duo au milieu de terrain, composé du Néerlandais De Roon et du Croate Pasalic (souvent remplacé par Freuler en cours de match) et vous obtenez une équipe équilibrée et compétitive. Les remplaçants, comme le Belge Timothy Castagne ou l’Ukrainien Malinovskyi, apportent également beaucoup d’impact dans le jeu de l’équipe italienne.Avant qu’il ait été demandé aux acteurs du football mondial de rentrer aux vestiaires pour une durée encore indéterminée, l’Atalanta Bergame restait sur sept matches sans défaite toutes compétitions confondues. Pour 25 matches joués sur un total de 38, laDéessecomptabilise quatorze victoires, six nuls et cinq défaites. Un bilan plus qu’honorable, que la formation lombarde aurait très certainement pu améliorer étant donné que des rencontres contre des équipes plus faibles et moins bien classées comme Brescia, la Sampdoria ou l’Udinese devaient encore être disputées. Cependant, certains matchs bien plus compliqués restaient à jouer dans la course au podium (Inter, AC Milan, Juventus, Lazio, Naples).

Pourquoi on kiffe : une attaque de feu

Que ce soit en Serie A, où l’équipe totalise septante buts et se place en tête des formations les plus productives, ou en Ligue des Champions, l’Atalanta a la recette pour faire se retourner les gardiens adverses cette saison.Josip Ilicic (quinze buts), Luis Muriel (treize buts) et Duvan Zapata (onze buts) sont les principaux responsables de cette averse de goals dans le championnat italien. Ils comptabilisent à eux trois plus de la moitié des buts inscrits par Bergame cette année.Les supporters lombards ont été habitués à entendre leurs noms scandés par le speaker tant les rencontres prolifiques ont été nombreuses cette saison. Après s’être imposée à domicile par deux fois sur le score de 5-0 contre Parme et le Milan AC, laDéesseavait passé ses nerfs sur le Torino, obligeant Salvatore Sirigu à se retourner sept fois. Lecce, la dernière victime en date, avait également encaissé sept buts au début du mois de mars, pour finalement s’incliner 2-7. Sur ces quatre matchs, les trois meilleurs buteurs du club se sont illustrés à seize reprises.Le style de jeu offensif prôné par Gasperini est rendu possible par un travail remarquable des ailiers, autant dans l’apport offensif que dans le retour défensif. Les actions dangereuses de l’Atalanta sont généralement construites de la même manière : une série de passes dans sa moitié de terrain, s’ensuit une passe laser pour faire le décalage sur un côté et amener un débordement, pour finalement conclure l’action d’un centre puissant, qui permet bien souvent aux buteurs de pousser le ballon au fond des filets.

Le joueur-frisson : Ilicic, l’infatigable Slovène

En Ligue des champions, Josip Ilicic est particulièrement efficace. En sept matches, le géant slovène de 32 ans a trouvé par cinq fois le chemin des filets. En huitième de finale retour contre Valence, Ilicic a réalisé une performance XXL, en inscrivant quatre buts et en devenant par la même occasion le principal artisan de la victoire 3-4 des siens en terres espagnoles. Grâce à cette performance, « laNonna » comme le surnommaient certains de ses coéquipiers, est devenu l’un des rares joueurs à avoir inscrit un quadruplé en Ligue des champions. Sa patte gauche affutée et ses capacités techniques fort développées pour un joueur de son gabarit (1,90m) font de lui un cauchemar pour les défenses. En tant que défenseur, quand vous voyez Ilicic faire un crochet, il est certainement déjà trop tard, tellement la rapidité d’exécution de son enchaînement crochet-frappe est exceptionnel.

Reste à savoir, si au vu des conditions particulières dues au coronavirus, cette édition 2019-2020 de Champions League ira à son terme, et si Ilicic aura encore l’occasion de faire parler la poudre. Même constat en Serie A, où on se demandera longtemps jusqu’où aurait pu aller cette équipe, si le championnat devait ne pas aller à son terme.

Par Quentin Mahoudeau (st.)

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