© belga

Les Diables vus de France: « La Belgique en quête d’une défense et d’un leader sans Kompany »

Il faudra désormais faire sans lui en défense: Vincent Kompany, emblématique capitaine de la génération dorée des Diables Rouges, a tiré sa révérence et le match de Ligue des Nations face au Danemark samedi marque le début d’une nouvelle ère. L’AFP, Agence France-Presse, analyse le retour des Diables à la compétition.

L’heure de la retraite a sonné. Malgré les blessures dont il ne s’est jamais vraiment remis, l’ancien joueur d’Anderlecht, de Hambourg et surtout de Manchester City (4 titres en Premier League) avait réussi à imprimer sa marque sur l’arrière garde des Diables Rouges.

Il s’est retiré sur la pointe des pieds pour endosser dès cette saison, à 34 ans seulement, le costume d’entraîneur d’Anderlecht en attendant mieux, si l’on en croit la presse locale.

Du haut de ses 86 sélections, Kompany aura symbolisé cette équipe de Belgique qui ambitionnait le titre mondial (éliminée par la France en demi-finale en 2018).

« Ces Bleus n’étaient pas plus forts que nous », dira-t-il dans une déclaration pleine d’amertume.

Mais ce n’est pas uniquement son absence qui va pénaliser la Belgique, toujours N.1 mondiale au classement Fifa.

Car cette génération dorée se fait vieillissante dans son arrière-garde.

Kompany parti, qui reste-t-il ?

Son acolyte sur le flanc gauche Thomas Vermaelen termine tranquillement (à 34 ans) sa carrière au Japon.

Jan Vertonghen a 33 ans et a reçu peu de temps de jeu cette saison à Tottenham. Il va tenter de se relancer au Benfica Lisbonne.

Toby Alderweireld et Dedryck Boyata, récemment trentenaires, restent des alternatives fiables dans l’axe défensif des Diables.

Denayer a grandi

La relève se nomme Zinho Vanheusden (laissé à 21 ans à disposition des Espoirs) ou Jason Denayer (25 ans) qui devra endosser le costume de patron qu’il porte depuis plusieurs mois à Lyon.

« J’ai accumulé les matches, ça m’a permis de grandir en tant que personne mais aussi en tant que joueur. Je me suis aussi amélioré au niveau de l’agressivité et du placement », a souligné Denayer en conférence de presse.

Mais il refuse (pour le moment) d’endosser le rôle de nouveau leader de la défense belge: « Il faut d’abord que je joue, et que je me focalise sur mon jeu. Le plus important pour moi est de jouer plus souvent », a-t-il avancé.

Sera-ce suffisant pour faire aussi bien que leurs prestigieux aînés ?

Le sélectionneur Roberto Martinez en est convaincu. « Derrière, nous avons de la réserve », a-t-il assuré il y a quelques jours, tout en rappelant qu’il est « plus facile d’intégrer des attaquants que des défenseurs ».

Devant, en effet, tout va bien

Hazard, De Bruyne et Lukaku sont en principe dans leurs meilleures années, en plus de l’expérimenté Mertens.

« Je ne m’inquiète pas, a dit récemment Martinez dans la presse belge. De jeunes défenseurs de qualité arrivent. Nos attaquants sont en forme et nos milieux de terrain restent parmi les meilleurs du monde ».

Les prochains matches de Ligue des Nations contre le Danemark samedi, l’Islande mardi et l’Angleterre le 11 octobre permettront d’en savoir plus.

« Nous étions convaincus de remporter l’Euro-2020. C’était notre année », assure Eden Hazard.

Il faudra encore attendre un peu pour savoir si cette génération était vraiment dorée.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire