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Les Diables ont 8 mois pour conquérir l’Europe

Battre Saint-Marin 9 à 0 ? Une mise en bouche. La Belgique, qui a validé jeudi sa qualification pour l’Euro-2020, a désormais huit mois pour se préparer au plat de résistance qui a, jusque-là, toujours laissé un goût amer à sa génération dorée.

« La prochaine étape, c’est de terminer premiers du groupe », a estimé le sélectionneur espagnol des Diables rouges, Roberto Martinez à l’issue du match.

S’il revendique une approche très graduelle, Martinez devrait toutefois mettre à profit les trois derniers matches des éliminatoires – au Kazakhstan et en Russie, puis contre Chypre – pour rôder la machine belge en vue du tableau final (12 juin-12 juillet).

Exempte de gros ratés contre les très modestes Saint-Marinais, elle a malgré tout semblé vulnérable à d’éventuels grains de sable.

D’abord sur le plan physique. Les Diables rouges ont enregistré une pluie de forfaits à mesure que le match approchait.

Bénigne contre la dernière nation mondiale, l’absence de piliers comme Kevin De Bruyne ou Vincent Kompany, tous deux blessés, pourrait être préjudiciable l’été prochain.

Martinez a profité de la faiblesse de l’opposition jeudi soir pour expérimenter des alternatives, comme le latéral Timothy Castagne (Bergame), et les milieux Hans Vanaken (FC Bruges) et Yari Verschaeren (Anderlecht).

Des choix qui se sont avérés fructueux, puisque Verschaeren a inscrit le 8e but, sur penalty, et Castagne le dernier.

Le roulement devrait aussi être de mise dimanche au Kazakhstan, puisque le sélectionneur a annoncé que Romelu Lukaku et Youri Tielemans, buteurs jeudi, ainsi que Leander Dendoncker, n’effectueraient pas le long déplacement.

Mais il y a plus préoccupant que les blessures: malgré le score sans appel, les Belges ont mis du temps à trouver la faille.

Dès l’entame du match, les Diables rouges se sont rués vers la cage de Saint-Marin et ont multiplié les centres et les tirs dangereux. La finition n’a pas été au rendez-vous, du moins jusqu’à la 28e minute.

Records en vue

A l’heure du premier bilan de la campagne belge pour l’Euro-2020, c’est évidemment la satisfaction qui prévaut.

Qualifiés à trois journées de la fin des qualifications – et première nation européenne à avoir composter son billet -, les Belges ont récolté le maximum de points (21 en sept matches) et sont en bonne voie pour battre leur record de 28 unités sur 30 possibles.

Dans un groupe dénué de cadors, la Belgique n’a encaissé qu’un but (en mars face à la Russie) et s’est toujours imposée avec au moins deux buts d’écart.

Auteur de six buts depuis le début des qualifications, Romelu Lukaku a renforcé son statut d’artificier attitré des Diables rouges et se rapproche du record de Nico Claesen, auteur de sept réalisations lors des éliminatoires de l’Euro-1988.

Là où Roberto Martinez vante un groupe « plus fort » qu’à la Coupe du Monde 2018, ce dernier est surtout très stable.

En dehors de Marouane Fellaini, qui a annoncé sa retraite internationale au mois de mars, la sélection est quasiment identique à celle qui a atteint les demi-finales en Russie, autour de ses stars Eden Hazard, De Bruyne et Thibaut Courtois, entre autres.

Plus mature, dotée de joueurs talentueux à tous les postes, la Belgique est-elle prête à décrocher le Graal à l’Euro-2020?

« Elle peut certainement gagner. Ils sont très forts », a estimé le sélectionneur de Saint-Marin Franco Varrella jeudi soir.

Pour Roberto Martinez, « ce groupe a envie de réussir », mais ce qui fera la différence « c’est la manière d’affronter l’adversité ».

Avec un effectif similaire, les Belges avaient abordé l’Euro-2016 avec beaucoup de confiance, mais ils avaient été sortis piteusement, corrigés 3-1 par des Gallois novices à ce niveau.

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