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Les Diables assurés de leur billet pour les huitièmes dès dimanche?

Les Diables Rouges jouent leur deuxième rencontre de la Coupe du monde de football, dimanche à Rio de Janeiro. Sur le coup de 13h00 (18h00 belges), ils vont fouler la pelouse du prestigieux stade du Maracana et y affronter la Russie du coach italien Fabio Capello. En cas de victoire, la Belgique sera certaine de disputer les huitièmes de finale. Si la victoire est suivie dans la journée par un partage entre la Corée du Sud et l’Algérie, qui se rencontrent à Porto Alegre (coup d’envoi 16h00/21h00 belge), la Belgique sera même assurée de terminer première de la poule H avant même de jouer son troisième match, jeudi à Sao Paulo, contre la Corée du Sud. Un scénario idéal, cela va sans dire.

La question que se pose l’équipe de Belgique est de savoir quel visage va présenter la Russie. Après un match nul poussif (1-1) contre la Corée du Sud, bien plus entreprenante, il serait normal de voir la Russie prendre davantage de risques.
Reste que maître Capello est un fin tacticien et qu’il pourrait réserver une surprise.

« C’est en effet la grande question », reconnaît Marc Wilmots, le coach des Diables. « S’ils dressent comme l’Algérie un mur, ce sera à nous de trouver les solutions. La Russie joue toujours comme un groupe compact et contre rapidement. Là réside sa force. »

La Belgique compte un heureux passé face à la Russie. Lors de leur dernier match, amical, en 2010, elle s’était imposée 0-2 à Voronezh avec deux buts de Romelu Lukaku, ses premiers avec les Diables.

Avec Wilmots comme capitaine, les Diables avaient aussi pris le meilleur 3-2 lors du Mondial-2002 s’ouvrant ainsi les portes des huitièmes de finale. « C’était à l’époque tout ou rien » rappelle Wilmots. « Nous devions gagner sous peine d’être éliminés. Nous avions décrété un boycott de la presse. C’était vraiment ‘nous contre le monde' »,a précisé Wilmots.

Bien entendu, la plus mémorable victoire reste le 4-3 forgé en prolongation lors du Mondial 1986 contre une formation encore soviétique qui se présentait comme un ogre face à des Diables très décevants jusque-là.
Ce succès avait été suivi d’un nouvel exploit contre l’Espagne en quarts.

La Belgique termina le Mondial à la 4e place après des défaites contre l’Argentine en demi-finale et la France dans la consolation.

Le match de Rio sera évidemment moins décisif car il restera un 3e match, jeudi, contre la Corée du Sud.
La rencontre sera rehaussée de la présence du roi Philippe et de la reine Mathilde, arrivés vendredi en compagnie des ministres des Affaires Etrangères Didier Reynders et de la Défense Pieter De Crem. Une rencontre des Diables Rouges avec nos souverains est prévue après la rencontre.

Les Russes veulent mettre fin à 28 ans de « Malédiction des Diables » La presse sportive russe reconnaît les qualités des Diables Rouges. Elle n’en attend pas moins, dimanche à Rio de Janeiro, de voir la Russie prendre au moins un point et mettre ainsi fin à 28 ans de ‘Malédiction des Diables’. Sport Express, le quotidien sportif russe rappelait dans son édition de samedi l’histoire passée entre les deux nations. Depuis la défaite en 1/8e de finale de la Coupe du monde 1986 au Mexique, la Russie n’a plus battu la Belgique. La défaite 3-2 du 14 juin 2002 est l’un des jours les plus noirs du sport russe. La Russie pouvait encore avant la rencontre espérer terminer première du groupe. Elle ne craignait pas les Diables « qui n’avaient aucune vedette dans leurs rangs ». Kerzhakov et Sichov ont marqué mais les buts de Walem, Sonck et Wilmots ont renvoyé les Russes à la maison.

La Russie d’aujourd’hui retient Romelu Lukaku auteur de deux buts en 2012 en amical à Voronesh (0-2). Selon Sport Express, Dick Advocaat avait alors commis l’erreur d’aligner trop de joueurs impliqués dans la lutte pour le titre en Russie. Le défenseur Sergei Ignashevich a confié aux Istvestia que la Russie jouera mieux que face aux Coréens. « Car jouer plus mal n’est pas possible ». Les Russes ont mis en cause le climat de Cuiaba. « Ce fut le seul match de ma vie où j’ai pu tordre mon maillot après le match », a précisé Ignashevich.

Selon l’analyste Evgeny Dichkov, la Russie a le désavantage psychologique après son partage. « L’équipe russe aura du mal de gérer cette pression. S’ils jouent bien malgré tout, ce sera plutôt par crainte du déshonneur. Les Belges sont plus jeunes et ont davantage de talent. » C’est avec la montée au jeu des joueurs plus expérimentés comme Dzagoev, Denisov et Kerzhakov que la Russie est revenue dans le match. Beaucoup se demandent si Fabio Capello ne devrait pas les aligner dès le coup d’envoi face à la Belgique.

Sport Express estime que Shatov, Kokorin, Glushakov et Zhirkov n’ont pas joué à leur niveau. Mais en les maintenant sur le terrain, le jeu russe peut se bonifier. « Sans doute Capello va-t-il de nouveau opter pour la jeunesse car il a besoin de leur confiance en vue du Mondial 2018. » Capello, le sélectionneur le mieux payé du Mondial au Brésil, est sous contrat jusqu’au Mondial 2018 qui sera organisé en Russie.

On n’attend pas de révolution tactique côté russe. « Chacun sait qu’avec Lukaku, Hazard et Fellaini, la Belgique est très dangereuse devant. » Les journalistes russes ne s’attendent pas à ce que Capello ouvre le jeu. « Il est improbable qu’il fasse ce cadeau à son collège », estiment-ils en général. La présence ou non dans les buts du gardien Akinfeev, coupable d’une grosse bourde face à la Corée du Sud, est la grande inconnue dans la composition de l’équipe russe dimanche.

L’ancien sélectionneur russe Valery Gazzaev défend dans ‘Argumenti i fakti’ Akinfeev et applaudit aux changements en cours de match de Capello. Tout le monde peut encore se qualifier, selon Gazzaev, mais les Belges sont favoris. « Ils ont plus de qualités individuelles et face à une Algérie disciplinée ils ont montré beaucoup de caractère. »

Nikita Belogolovtsev, sur le site internet tvrain.ru va encore plus loin. « J’ai commencé à supporter les Belges il y a deux ans, les ‘étoiles montantes’ de ce Mondial. Ils ont une équipe fantastique. Je prévois une finale entre la Belgique et l’Argentine. »

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