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Le secret du succès de Leicester City

Le conte de fées 2015-2016 va-t-il connaître une suite? Leicester City se niche en tout cas dans le premier peloton de Premier League.

Un nul contre Manchester United, une défaite face à Liverpool, un succès à Manchester City: tel est le bilan de Leicester City, l’équipe de Tielemans, Praet et Castagne, contre les meilleures écuries de Premier League. Les Foxes ont même un temps pris la tête du classement. Depuis, les deux clubs de Manchester ont repris les commandes, mais une chose est sûre: à mi-parcours, Leicester est un candidat au titre, sans pour autant être le principal favori. Pour la troisième fois en six ans. On ne peut plus parler de hasard.

Qui sera le prochain transfert lucratif de Leicester ? Tielemans ? Maddison ?

La saison du titre, Leicester était également deuxième à cette époque, avec 39 points, un de moins qu’actuellement, tandis qu’Arsenal était en tête. Leicester n’avait perdu qu’un match au second tour, à Arsenal, et avait été sacré champion. Les saisons suivantes, le club a terminé douzième puis deux fois neuvième. On en a conclu que les contes de fées ne sont pas éternels.

Pas si sûr… Il y a un an, à mi-parcours, l’équipe comptait aussi 39 points, à la surprise générale. Elle aurait pu en obtenir plus, car elle avait atteint ce chiffre en 17 journées, avant d’être défaite par City et Liverpool. Mais son second tour allait se révéler moins positif. Leicester City ne s’est finalement pas qualifié pour la Champions League, à cause d’un bilan d’un point sur 24 face aux quatre formations qualifiées (les deux squads de Manchester, Liverpool et Chelsea). La cinquième place pouvait paraître décevante, mais elle reflétait la vraie valeur de l’équipe. Aujourd’hui, elle a progressé dans les affiches et peut lutter pour le titre.

Leicester n’abuse pas de la générosité de ses propriétaires, sans pour autant être une équipe cheap. Le club a payé 35 millions à Saint-Étienne pour son défenseur central de vingt ans, Wesley Fofana. Timothy Castagne (Atalanta) a coûté 24 millions. Un an auparavant, Leicester avait déboursé 45 millions pour chiper Youri Tielemans à Monaco, et vingt millions pour recruter Dennis Praet, alors actif à la Sampdoria. Toutefois, Leicester dépense moins que ses principaux rivaux et pense toujours à la revente. Fofana dispose d’une large marge de progression et peut faire sensation sur le marché des transferts, à l’avenir.

Car chaque été, Leicester effectue un deal sortant très juteux. Été 2016: N’Golo Kanté pour 36 millions à Chelsea. Été 2017: Danny Drinkwater pour 38 millions, toujours chez les Blues. Été 2018: Riyad Mahrez pour 68 millions à Manchester City. Été 2019: Harry Maguire pour 87 millions à Manchester United. Été 2020: Ben Chilwell pour cinquante millions à Chelsea. Bref, les grands clubs financent leur propre rival. Qui sera le prochain transfert à s’ajouter à cette liste? Tielemans, le nouveau chef d’orchestre? Ou James Maddison, transféré de Norwich pour 25 millions en 2018?

Brendan Rodgers (47 ans), épaulé par une batterie d’analystes et de collaborateurs, est celui qui dirige la manoeuvre. Il y a une dizaine d’années, le Nord-Irlandais était la star en devenir des managers. Il n’avait pas encore quarante ans lorsqu’il a succédé à Kenny Dalglish à Liverpool. C’était trop tôt, sans doute. Cette année-là, les Reds ont sorti une série documentaire et Rodgers n’osait pas encore dire non aux séquences tournées en coulisses. Ça ne lui a pas réussi et ça l’a même poursuivi. En 2014, le superbe parcours de Liverpool, avec 101 buts à la clé, avait presque fait tout oublier, mais l’équipe a trébuché et Manchester City s’est emparé du titre. Un an plus tard, Rodgers était licencié. Il a ensuite fait de l’excellent travail au Celtic, comme c’est le cas à Leicester City depuis un an et demi. Il attache énormément d’importance au développement personnel des joueurs. La recette gagnante pour gratter la couronne d’Angleterre?

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