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Le retour de Lampard à Chelsea, un pari gagnant ?

Faire revenir une idole du club sur le banc en temps d’incertitude est souvent une manoeuvre un peu désespérée, mais ce pari tenté par Chelsea avec Frank Lampard semble prendre forme au moment d’affronter Lille en Ligue des champions.

« Super, super Frank, Super, super Frank, Super Frankie Lampard ». La chanson des beaux jours de Lampard comme capitaine de Chelsea était de retour à Stamford Bridge samedi lors de la victoire 2 à 0 contre Brighton.

Une première victoire à domicile cette saison et un premier match sans prendre de but qui concrétisent les progrès des Blues et de leur classe biberon mise en avant par le tout jeune coach.

Son retour en juillet, à 41 ans, après une seule saison comme entraîneur – plutôt réussie puisqu’il avait emmené Derby County en finale des barrages pour remonter dans l’élite – pouvait tout aussi bien virer à la belle histoire qu’au flop retentissant.

Mais pour succéder à Maurizio Sarri, avec qui Chelsea avait remporté la « Premier League B », celle qui se dispute derrière les intouchables Liverpool et Manchester City, en perdant son meilleur joueur, Eden Hazard, et sans pouvoir recruter, il fallait vraiment trouver la perle rare.

Totem d’immunité

Avec ses 648 matches en bleu et surtout ses 211 buts qui font de lui le meilleur buteur de l’histoire du club, malgré sa position de milieu de terrain, Frank Lampard savait qu’il aurait le public instantanément derrière lui.

Mais tout totem d’immunité a ses limites et les débuts difficile, avec notamment une défaite un peu sévère 4-0 à Manchester United pour l’ouverture du championnat, sont venus rapidement le lui rappeler.

Il n’a pourtant pas vacillé dans ses choix forts effectués dès son arrivée, comme de mettre en première ligne des purs produits du centre de formation de Chelsea.

La moyenne d’âge de l’équipe, supérieure à 27 ans les 5 dernières saisons, est tombée à 25 ans et demi à peine, faisant de l’équipe du sud de Londres la quatrième plus jeune du championnat.

Le monde du football anglais a rapidement appris à connaître les noms du défenseur Fikayo Tomori (21 ans), du milieu offensif Mason Mount (20 ans) ou de l’attaquant Tammy Abraham (21 ans). Et il devrait bientôt aussi se familiariser avec ceux de l’attaquant Callum Hudson-Odoi (18 ans) ou du défenseur Reece James (19 ans).

Samedi, contre Brighton, 8 joueurs sur les 18 de la feuille de match avaient été formés par Chelsea.

Certains pourraient y voir une façon d’en appeler à la mansuétude du public pour des gamins au club depuis 13 ou 14 ans pour certains.

Le point noir de la défense

Mais pas seulement, Lampard connaissait bien Tomori et Mount qui étaient prêtés à Derby l’an dernier.

« Il a été brillant avec moi l’an dernier à Derby et je ne l’attendais sans doute pas à un tel niveau si tôt », a d’ailleurs reconnu Lampard samedi, après que Mount eut provoqué le pénalty qui a permis l’ouverture du score.

Et dans le jeu aussi, la patte Lampard commence à se voir.

Chelsea a retrouvé une âme et une passion qui lui faisait un peu défaut ses dernières années.

Le déclic a sans doute été la seconde période du match contre Liverpool, secoué comme rarement en championnat. Malgré la défaite (2-1), le public a applaudi ses joueurs à la fin du match.

Chelsea leur offre du spectacle avec la 3e meilleure attaque (14 buts), les deuxième totaux de tirs tentés (120), de tirs cadrés (43,6) et d’expected goals (13,6), et surtout les Blues sont l’équipe qui a réussi le plus de dribbles en ce début de saison (87).

Le point noir reste la défense, avec 13 buts encaissés, ce qui en fait la 3e plus perméable de Premier League, mais, une fois guéris, N’Golo Kanté au milieu et Antonio Rudiger en défense pourraient apporter prochainement un surcroît de solidité défensive qui fera de Chelsea une équipe redoutable.

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