© belga

Le Real groggy, Zidane « en colère »

En roue libre, le Real Madrid a concédé une nouvelle défaite dimanche face au modeste Rayo Vallecano (1-0), lanterne rouge avant cette 35e journée du Championnat d’Espagne, provoquant la « colère » de l’entraîneur Zinédine Zidane malgré la qualification assurée pour la prochaine Ligue des champions.

Au stade de Vallecas, le Real a concédé un penalty par l’intermédiaire de Jesus Vallejo, permettant à Adrian Embarba de donner l’avantage au club du quartier populaire du sud de Madrid (23e) après recours à l’arbitrage vidéo (VAR).

Et la « Maison blanche », sans inspiration et sans révolte, a fini par concéder sa première défaite en Liga depuis 1997 face à son modeste voisin, au budget 20 fois inférieur!

« Ce soir, nous n’avons rien fait du tout, de la première à la dernière minute », a pesté Zidane. « Nous n’avons pas joué au foot. Je suis en colère parce que nous avons donné une très mauvaise image. »

Au classement, son équipe (3e, 65 pts) se retrouve reléguée à 18 longueurs du FC Barcelone (1er, 83 pts), qui a décroché samedi le titre de champion d’Espagne. Mais paradoxalement, puisque tous ses poursuivants (Getafe, Séville, Valence) ont aussi perdu, le Real est assuré de terminer sur le podium à trois journées de la fin et de décrocher l’une des quatre premières places qualificatives pour la prochaine C1, l’un des objectifs minimaux de Zidane à son retour aux commandes début mars.

Modric très décevant

Evidemment, le bilan jusque-là immaculé de l’entraîneur français, vainqueur de trois Ligues des champions en trois tentatives lors de son premier mandat (2016-2018), souffre un peu de ce retour chaotique: en huit matches depuis le 11 mars, Zidane n’en a gagné que la moitié (4 victoires, 2 nuls, 2 défaites).

« Pour tout le monde, il faut que la saison se termine », a résumé le Français, regrettant un problème d' »attitude » de ses joueurs.

Dimanche, son équipe a semblé perdue, à l’image du Ballon d’Or Luka Modric, très décevant. Certes, le Real était privé de son homme en forme et meilleur buteur Karim Benzema, touché à une cuisse. Mais sans lui, le duo d’attaque Mariano-Bale a été particulièrement poussif.

L’ancien attaquant lyonnais, très peu utilisé cette saison, a buté sur un défenseur alors qu’il était dans une position favorable (9e) et son joli lob a été logiquement annulé pour un hors-jeu préalable (39e).

Quant à Gareth Bale, difficile de l’imaginer rester au Real l’an prochain tant le Gallois semble traîner son spleen. A-t-il encore la tête à Madrid ? « Je ne sais pas, vous n’avez qu’à lui demander », a tranché Zidane, glacial.

Le Real groggy

D’ailleurs, sur sa meilleure occasion de la première période, Bale a buté sur le gardien (21e) au bout d’une contre-attaque.

Mais l’arbitre a soudain interrompu le jeu, revenant à une situation survenue quelques instants plus tôt dans la surface du Real: le défenseur Jesus Vallejo a semblé retenir un attaquant par le maillot et l’arbitre, après visionnage des images en bord de terrain, a décidé d’accorder un penalty, transformé par Adrian Embarba (23e).

Le Real était groggy et il a fallu plusieurs prouesses du gardien merengue Thibaut Courtois pour éviter une addition plus lourde (17e, 56e).

Mis à part un coup franc de Bale sorti par le gardien (69e), le Real n’a pas réussi à contenir l’espoir fou du Rayo, qui rêve de se maintenir dans le sprint final.

L’équipe de Paco Jemez (19e, 31 pts) abandonne la dernière place à Huesca et pointe à six longueurs du premier non-relégable avec encore neuf points à prendre. L’exploit est-il envisageable? « Oui, c’est possible! », a scandé le bouillant stade de Vallecas.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire