© iStock

Le Real a-t-il vraiment besoin d’un « papy » comme Carlo Ancelotti?

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

À la surprise générale, c’est bien Carlo Ancelotti qui s’apprête à reprendre les rênes d’un Real Madrid dans le dur. On y revient en trois questions cruciales.

Carlo Ancelotti bombardé coach du Real, qui l’avait vu venir ?

Personne, pas même Carlo Ancelotti, lui-même. Apparemment, il n’a été contacté que le lundi 31 mai et un jour après, tout était prêt. Son désormais ex-club d’Everton tombe des nues. Marcel Brands, le directeur sportif néerlandais des Toffees, a essayé de faire changer Ancelotti d’avis, sans succès.

Il y a deux semaines, Ancelotti avait annoncé qu’il resterait quoiqu’il arrive à Everton.

On peut s’étonner que l’Italien ait abandonné le projet basé sur le long terme qu’il avait entrepris à Everton pour un club confronté à de nombreux défis. Il y a deux semaines, Ancelotti avait même annoncé qu’il resterait à Everton quoiqu’il arrive.

Maintenant, la saison d’Everton n’avait rien d’enthousiasmant non plus… Elle avait certes très bien commencé, avec la renaissance de James Rodríguez et la montée en puissance de Dominic Calvert-Lewin en attaque, mais finalement, Everton terminé à la dixième place de la Premier League.

Ancelotti était-il un premier choix ?

Non, Carletto n’est entré en ligne de compte qu’après la rupture des négociations avec Antonio Conte et Mauricio Pochettino. C’est aussi un choix bizarre. Ancelotti n’a raflé aucun prix ces dernières années. Au Bayern Munich, il a bien remporté le titre en 2017 (et les Supercoupes nationales 2016 et 2017), mais c’est un peu une obligation pour le Rekordmeister. Surtout, il a été écarté, car il était dépassé et considéré comme trop soft sur le banc.

Ancelotti est une sorte de figure de papy qui s’entend généralement bien avec les joueurs, tout en pouvant tenir tête aux stars d’un vestiaire. La question est de savoir si le Real Madrid a réellement besoin d’un tel profil pour le moment. Lors de son précédent passage, de 2013 à 2015, il est arrivé après José Mourinho et a été perçu comme une bouffée d’air frais par les joueurs et les médias. Dès sa première saison (avec d’ailleurs Zinédine Zidane comme adjoint, détail piquant), il avait remporté la Ligue des Champions, la fameuse Décima après laquelle le Real courait tant. Mais la saison suivante, il n’a rien gagné et il a pu faire ses valises.

L'un arrive (Carlo Ancelotti), l'autre part (Zinédine Zidane).
L’un arrive (Carlo Ancelotti), l’autre part (Zinédine Zidane).© AFP

Six ans plus tard, le voilà qui débarque après Zidane, un entraîneur admiré par le vestiaire et par la presse. De plus, le Real doit se constituer une nouvelle équipe. La question est de savoir si « Papy Carletto » est la personne la personne la plus indiqueé pour mener cette mission à bien.

Pourquoi avoir recruté Ancelotti alors ?

Sans doute pour apaiser les supporters. La semaine dernière, Zidane s’en est pris au président Florentino Pérez, qu’il a blâmé pour son manque d’humanité. En nommant maintenant un entraîneur plus humain, empathique, qui est en fait le mentor de Zidane, Pérez essaie de calmer les choses.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire