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Le RB Leipzig, dix ans plus tard

Jacques Sys
Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Le RB Leipzig, qui affronte Lyon en CL ce mercredi, veut se mêler à la lutte pour le titre, sous la direction de son nouvel entraîneur, Julian Nagelsmann.

Le RB Leipzig a déjà dix ans. Sous la direction du richissime entrepreneur autrichien Dietrich Mateschitz, le propriétaire de Red Bull, le petit SVV Markenstädt s’est mué en club capable de participer à la Champions League. Il y a dix ans, l’équipe se produisait devant 2.000 spectateurs alors que le RB Leipzig joue en moyenne devant plus de 40.000 supporters.

Cette envolée est surprenante. Initialement, on a douté de la réussite du projet mais le RB Leipzig a formé un staff technique compétent autour de Ralf Rangnick. Celui-ci a instauré une philosophie offensive, a prôné un football dominant qui devait laminer l’adversaire. Il a appliqué ce système à toutes les équipes d’âge. Il a également recruté des experts dans tous les domaines et mis en place une infrastructure ultramoderne.

Pendant sept ans, Rangnick, qui a été en contact avec Anderlecht, a été entraîneur ou manager et a conféré une identité claire au club. Il a donné son aval à chaque embauche, du concierge aux soigneurs. À 61 ans, il a effectué un pas de côté. Il a enrôlé son successeur il y a un an déjà : Julian Nagelsmann, qui entraînait alors Hoffenheim, qui s’appuie sur la science et parle de football comme un professeur.

Il y a cinq ans, interrogé sur la possibilité pour Leipzig de devenir un jour champion d’Allemagne, Dietrich Mateschitz a répondu qu’elle se concrétiserait certainement. De fait, le club a beau être l’objet de controverses, il ne cesse de repousser ses limites. Le puzzle est parfait avec Julian Nagelsmann (32 ans) et le manager Markus Krösche, issu de Paderborn.

Nagelsmann hausse le niveau de l’équipe à partir de ses qualités : pressing, rythme élevé, reconversion rapide. Il perfectionne tout. L’équipe est encore plus rapide, encore plus mobile. Nagelsmann apporte des idées nouvelles. On a encore pu le constater pendant la préparation : à plusieurs reprises, il a délibérément surentraîné les joueurs, pour leur apprendre à mieux digérer les semaines européennes.

Le RB Leipzig est dans le peloton de tête de la Bundesliga et s’est érigé en représentant du football de l’ancienne RDA sur la scène européenne. La ville et le club sont soudés, ce qui offre au RB plus de possibilités au niveau du marketing. Ce n’est pas un hasard si le stade va bénéficier d’une rénovation estimée à 50 millions.

Le RB Leipzig se présente comme un club jeune et novateur. L’international Timo Werner, un avant très rapide, est le symbole de la montée en puissance du club. Le club rivalise désormais avec le Bayern Munich et le Borussia Dortmund. Il a en plus remporté son premier match de Ligue des Champions contre Benfica (1-2). Ce succès est de bon augure pour la suite de son parcours, dans une poule qui comporte aussi l’Olympique Lyon et le Zenit Saint-Pétersbourg.

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