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Le PSG doit vaincre pour éviter une nouvelle désillusion en Ligue des champions

Briser la malédiction des blessures et le plafond maudit des 8es de finale de Ligue des champions: le PSG, privé de ses stars Neymar et Edinson Cavani, est condamné à ne pas perdre face à l’euphorique Manchester United, mardi, pour ne pas hypothéquer la suite de sa saison.

Avant d’espérer pourvoir triompher au « Théâtre des rêves », le surnom d’Old Trafford, l’enceinte du club anglais, Paris devra d’abord mettre fin à un cauchemar qui ne cesse de s’éterniser: une série de forfaits en cascade, et un complexe tenace face aux géants du continent après deux désillusions successives au stade des 8es de finale de C1.

Barcelone en 2017, Real Madrid en 2018… Depuis la saison 2015/16, le PSG est resté bloqué aux portes du Top 8 européen. Avec à chaque fois une élimination sans les honneurs. Jamais deux sans trois face à Manchester United ?

Au sortir de la phase de groupes, où le PSG version Thomas Tuchel avait marqué les esprits en parvenant à terminer premier du « groupe de la mort », notamment devant Liverpool, vice-champion d’Europe en titre, un tel scénario semblait impensable.

Et pourtant depuis le tirage au sort en décembre dernier, « le rapport de force s’est rééquilibré » entre les deux équipes, estime Laurent Blanc, l’ancien entraîneur du PSG (2013-2016) et joueur de Manchester United (2001-2003), dans Le Parisien.

– Comment jouer sans « Ney » et « Edi » ? –

D’une part, parce que « ManU », triple vainqueur de la compétition, s’est totalement transformé depuis l’arrivée sur son banc de son ancienne gloire Ole Gunnar Solskjaer, le héros du sacre de 1999. Son bilan ? Dix victoires et un nul en 11 matches.

Surtout, Paris n’a cessé de s’affaiblir dans le même temps en raison d’une « épidémie » très particulière… Depuis l’entorse à une cheville de Marco Verratti le 19 janvier, le club parisien a perdu Neymar (pied droit) le 24 janvier, puis Cavani (hanche) et Meunier (commotion cérébrale) le 9 février !

Résultat, le PSG va jouer le match le plus important de sa saison sans deux de ses meilleurs joueurs: « Ney », le « joueur-clé » qui a coûté 222 millions d’euros, et « Edi », l’homme en forme de ce début d’année 2019 (7 buts).

Comment les remplacer ? L’entraîneur parisien Thomas Tuchel est confronté à un immense casse-tête tactique. Car en raison d’un mercato globalement raté et de la mise à l’écart d’Adrien Rabiot, ses possibilités de recours sont limitées.

En attaque, Julian Draxler, habituel dépanneur au milieu, devrait soutenir en attaque Kylian Mbappé et Angel Di Maria, les dernières stars rescapées. Reste à savoir dans quel système de jeu…

– Pogba, le danger N.1 –

Face à ces coups du sort répétés, la bonne nouvelle pourrait toutefois s’appeler Marco Verratti. De retour sur les terrains samedi après trois semaines d’indisponibilité, l’Italien postule pour une place de titulaire. Sera-t-il toutefois à 100% de ses moyens après une si longue absence ?

Il le faudra impérativement car en face « ManU » possède un atout majeur pour remporter la bataille du milieu de terrain: un certain Paul Pogba, « le joueur référence de cette équipe », avait estimé Thiago Silva dans un entretien à l’AFP, mi-janvier.

Libéré de sa relation difficile avec José Mourinho, le champion du monde français revit dans un rôle de meneur de jeu, en soutien de ses attaquants. Auteur de six buts et cinq passes décisives depuis l’arrivée de Solskjaer, il est redevenu la principale menace offensive des « Red Devils ».

Mais avant de se focaliser sur ses adversaires, Paris devra d’abord retrouver un état d’esprit conforme à la « Champions League ».

Entre la défaite à Lyon (2-1) la semaine dernière, et l’extrême difficulté pour venir à bout des amateurs de Villefranche-sur-Saône (3-0) en Coupe mercredi, force est de constater que la grande répétition avant le déplacement à Old Trafford a été manquée.

Au point de pousser Gianluigi Buffon à donner la voix après la terne victoire contre Bordeaux (1-0) samedi: « Contre une telle équipe (Manchester United), il faut être plus costaud, plus solide et avoir une attitude différente. C’est une nécessité ». Le cri d’alarme de la légende italienne sera-t-il entendu ?

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