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Le choix de Bailey

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Jamaïque, Angleterre, Belgique, Allemagne ? L’ex-Genkois Leon Bailey a l’embarras du choix pour son futur international.

Le Bayer Leverkusen signe une excellente saison en Bundesliga et peut encore prétendre à une place parmi les quatre premiers, avec à la clef un billet pour la CL. Leon Bailey, qui n’a encore que vingt ans, est un des piliers de l’équipe. Les Colonais l’ont transféré de Genk en janvier 2017 pour une somme d’au moins onze millions. Cette saison, le Jamaïcain a déjà délivré six assists et marqué onze buts. Il suscite l’intérêt de la Premier League.

Comme l’a appris le New York Times, le joueur va bientôt faire connaître l’équipe nationale pour laquelle il souhaite se produire. Il semble que ce ne sera pas celle de la Jamaïque : la fédération de football y est trop peu ambitieuse aux yeux de Bailey. Le footballeur de Leverkusen raconte ceci au quotidien américain :

« Si la Jamaïque était prête à mettre sur pied un vrai système et à se développer en tant que nation, je voudrais la représenter. Mais tant que ce n’est pas le cas, je pense à moi. » La Jamaïque a des avis divergents au sujet de Bailey. « Soit il veut se produire pour la Jamaïque, soit il ne veut pas », déclare l’ancien international Paul Hall, catégorique.

D’après Michael Ricketts, le président de la fédération de football, Bailey est le jouet d’une guerre de pouvoirs. Ricketts accuse Craig Butler, le père adoptif de Bailey, également devenu son manager, de convoiter un poste à la fédération. En échange, il inciterait son fils à jouer en équipe nationale.

Les avis sont tout aussi partagés en dehors de la Jamaïque. Il n’est quand même pas normal d’avoir l’embarras du choix en la matière. Ne faut-il pas suivre son coeur? Bailey ne voit pas les choses comme ça : il affirme que son coeur est toujours jamaïcain. « À 100%. » Il compare sa situation à celle de Raheem Sterling, né à Kingston.

« Raheem se considère jamaïcain mais il aime aussi l’Angleterre. Il a vécu dans les deux pays mais il apprécie plus le vibe de la Jamaïque. Mais quand on doit choisir de jouer pour l’Angleterre ou la Jamaïque, le choix est vite fait. »

Pour le moment, on ignore toujours quel maillot Bailey compte enfiler. D’après le New York Times, l’Angleterre l’a déjà visionné et des membres de la fédération de Belgique étudient la possibilité de l’enrôler. L’Allemagne, où il réside actuellement, a également l’habitude de naturaliser des joueurs. Alors, Leon, où joueras-tu?

Par Steve Van Herpe

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