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Le Brésil vient à bout du Pérou et gagne sa 9e Copa América

Le Brésil a eu chaud, mais la Copa América est bien revenue au pays hôte. Réduite à dix pendant vingt minutes, la Seleçao a battu de courageux Péruviens (3-1), dimanche, au mythique stade Maracana de Rio de Janeiro.

C’est le neuvième trophée continental de la Seleçao, qui a toujours gagné ce tournoi quand il l’a organisé (1919, 1922, 1949, 1989 et maintenant 2019).

Héros de la demi-finale contre l’Argentine (2-0), avec un but et une passe décisive, Gabriel Jesus a remis ça, mais a failli tout gâcher en se faisant exclure pour un second carton jaune (70e).

Contre un adversaire qu’il avait étrillé 5-0 au premier tour, le Brésil n’a pas réussi à garder sa cage inviolée, Guerrero ayant redonné l’espoir aux Péruviens sur pénalty (44e), après l’ouverture du score d’Everton (15e), sur une passe de Jesus. Celui-ci a marqué le 2e but brésilien juste avant la pause (45+3).

Réduits à dix, les Brésiliens se sont mis à l’abri en fin de match grâce à un pénalty transformé par Richarlison (90e).

« Nous avons construit quelque chose ensemble. Nous étions déterminés et nous avions confiance en notre travail », s’est félicité le capitaine brésilien Dani Alves, 36 ans, qui a remporté le 40e trophée de sa carrière et a été élu meilleur joueur de la compétition.

Everton a terminé meilleur buteur, avec trois réalisations, à égalité avec Paolo Guerrero, et Alisson meilleur gardien.

Les hommes de Tite on souffert face à l’équipe de Ricardo Gareca, mais ça ne les a pas empêchés de survoler le tournoi, malgré l’absence de Neymar, blessé et englué dans une affaire de viol, et quelques sifflets des supporters en début de compétition.

– « Petit oignon » flamboyant –

Les quintuples champions du monde ont enfin remporté un titre majeur après 12 longues années d’attente, depuis la Copa América 2007.

Après une cérémonie de clôture avec la chanteuse pop brésilienne Anitta, changement radical de style musical: les 70.000 spectateurs ont respecté une minute de silence en hommage à Joao Gilberto, icône de la Bossa Nova décédé samedi.

Le Pérou a débuté le match pied au plancher, avec un pressing très haut, donnant quelques sueurs froides aux supporters brésiliens.

Pour sortir de l’emprise péruvienne, la Seleçao s’en est remise au talent d’Everton, qui avait déjà martyrisé les Incas lors du match du premier tour.

Grâce à ses dribbles, le « Petit oignon », comme l’appellent les supporters brésiliens, était à l’initiative des premières incursions dangereuses dans le camp adverse.

Et c’est lui qui a ouvert le score, sur une action lumineuse de Gabriel Jesus (15e).

Le Brésil a continué à passer sur les côtés pour créer le danger et Coutinho aurait pu alourdir le score sur un centre de Firmino si son extérieur du droit n’était pas passé à quelques centimètres du poteau (23e).

– Vingt minutes de pression –

Après une entame compliquée, la Seleçao semblait contrôler le match, mais le Pérou a repris espoir quand Thiago Silva a détourné du bras un centre de Cueva dans la surface. L’arbitre a désigné le point de pénalty, une décision confirmée après utilisation de l’assistance vidéo à l’arbitrage.

Paolo Guerrero n’a pas tremblé. Premier but encaissé dans cette Copa par Brésil, qui n’a jamais remporté un tournoi majeur en gardant ses cages inviolées.

Pas de quoi traumatiser la Seleçao, qui est repartie à l’attaque dans la foulée.

Firmino a récupéré un ballon dans le camp péruvien d’un tacle bien ajusté et Arthur a trouvé Gabriel Jesus lancé plein axe. Le tir croisé de l’attaquant de Manchester City n’a laissé aucune chance au gardien Gallese.

Les vagues brésiliennes ont continué à déferler après la pause, avec des occasions franches pour Coutinho (50e) et Firmino (53e, 56e).

Mais la situation du Brésil s’est compliquée quand Jesus a reçu son deuxième carton jaune du match pour une faute sur Tapia (70e).

En infériorité numérique, la Seleçao a su faire le dos rond et Richarlison, entré quelques minutes plus tôt, a libéré le Maracana sur pénalty (90e) pour une faute de Zambrano sur Everton.

Le Maracana pouvait crier « É campeao » (on est les champions)!

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